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Intégration régionale et croissance économique de la zone CEEAC, étude théorique et empirique de 1995 àƒÂ  2018


par Jacques SHUSU
Université pédagogique nationale - Licence 2020
  

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CONCLUSION GENERALE

Dans le cadre de notre travail de fin d'étude il a été question de traiter « l'impact de l'intégration régionale sur la croissance économique de la zone CEEAC de 1995 à 2018 ».

Pour ce faire, l'objectif de la présente étude était de faire une analyse théorique au moyen de la littérature d'une part, et d'autre part une analyse économétrique de l'impact de l'intégration régionale sur la croissance économique dans la zone CEEAC. Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes posé la question ci-après à la problématique :

Ø L'intégration régionale a-t-elle- un impact sur la croissance des Etats de la CEEAC ?

L'hypothèse émise pour répondre à la question soulevée à la problématique est que :

Ø De façon plus spécifique, le commerce entre les pays de la zone et l'ouverture commerciale seraient des facteurs déterminants du développement économique de ces pays. Les pays qui s'engage dans le libre-échange, y tirent un réel avantage comparatif, ce qui impacterait sur la croissance économique de leurs économiesVu la vulnérabilité des économies de l'ASS et leur retard en matière du développement, nous supposons que ces indicateurs de la gouvernance pourraient avoir des effets faibles voire nuls sur la croissance économique de ces économiques, car la mauvaise gouvernance en ASS selon la Banque la Mondiale est l'une des causes majeures de la faible progression économique de ces Etats.

Pour arriver à la vérification de cette hypothèse nous avons fait recours aux méthodes analytiques, comparatives, économétriques et aux techniques documentaires et statistiques.

Pour ce faire, ce travail a été subdivisés en trois chapitres dont :

Ø Le premier chapitre a porté la revue de la littérature sur l'intégration régionale

Ø Le deuxième chapitre s'est focalisé sur l'intégration économique régionale dans la zone CEEAC

Ø Le troisième chapitre quant à lui a fait l'objet de l'analyse empirique de l'intégration régionale sur la croissance économique

Les résultats de l'estimation révèlent que parmi nos deux indicateurs d'intégration (ouverture commerciale et le commerce intra-zone, seul le commerce entre les Etats de cette zone impact la croissance mais avec une amplitude faible.

Ce résultat qui peut paraître contre-intuitif ou inattendu du fait de la faible participation des échanges entre les pays de la CEEAC dans la croissance trouve néanmoins plusieurs justifications à sa cause. Une justification théorique simple est que le commerce intra-zone dans la CEEAC ne remplit pas les conditions prévues par la théorie du commerce international pour promouvoir la croissance. En effet, la similarité dans la spécialisation des types de produits ne favorise pas la complémentarité. Le canal des transferts technologiques semble également inopérant au sein de la CEEAC. En effet, l'homogénéité globale des qualifications ne favorise pas de transfert de compétences entre les pays. En plus de ces raisons théoriques, d'autres plus pragmatiques pourraient expliquer nos résultats. Ces dernières sont fondamentalement liées au déficit d'infrastructures communautaires.

Sur ce nous formulons le recommandions ci-après auprès des décideurs :

Opérer un plan ambitieux pour combler le déficit dans les infrastructures de transport nationales et inter-pays. Le développement des infrastructures communautaires est un pilier indispensable pour renforcer l'intégration et sa soutenabilité à long terme. En effet, comme l'a montré notre théorie sur les infrastructures dans cette zone, le coût de la distance associé au commerce bilatéral entre les pays de la CEEAC est très élevé malgré le relatif rapprochement physique des pays. Vraisemblablement, ce coût élevé traduit entre autres l'absence de réseaux communautaires dynamiques pour rapprocher davantage les États membres.

Il apparaît ainsi fondamental que la communauté engage un plan ambitieux pour combler le déficit dans les infrastructures de transport nationales et inter-pays. Pour ce faire, une mesure concrète que nous proposons, c'est de créer un fonds régional pour les infrastructures de transport. Le financement de ce fonds pourrait être assuré par une taxe spéciale sur les importations de véhicules. Plusieurs raisons sous-tendent cette mesure. Premièrement, il existe un lien étroit entre l'infrastructure routière et l'importation de véhicules. En effet, les véhicules contribuent à la dégradation de l'infrastructure routière. Mais les infrastructures dégradées encouragent l'achat/l'importation de véhicules plus puissants qui peuvent pratiquer ces infrastructures, ce qui contribue davantage à la dégradation des infrastructures. Il s'en suit donc un cercle vicieux de la dégradation des infrastructures routières. La taxe peut créer un cercle vertueux car elle permettrait de construire et d'améliorer les infrastructures routières. Dès lors, les utilisateurs ne ressentiront plus le besoin d'acheter ou d'importer des véhicules plus puissants et, par conséquent, les infrastructures routières résisteront plus longtemps.

La création de pôles de production et de compétitivité, tous les pays de la CEEAC doivent travailler de concert pour créer des pôles de production et de compétitivité. Une telle politique, même si elle implique une spécialisation des pays à court terme, aura l'avantage de favoriser la diversification des produits régionaux et une complémentarité dans le commerce entre les pays. Plus concrètement, il s'agit d'élaborer une cartographie des potentialités agricoles, industrielles et minières de la communauté et de les faire éclore à travers les différents pays selon leurs avantages comparatifs.

Cette mesure est d'autant plus importante que la similitude actuelle dans la spécialisation des pays ne favorise guère le commerce régional. En effet, étant donné que les matières premières exportées par les pays ne font pas l'objet d'une transformation à l'échelle sous-régionale, le commerce de la zone se fait au détriment d'elle-même.

La création de pôles de compétences, de technologie et d'innovation, Pour faire face aux défis de la mondialisation et des mutations économiques et technologiques, la CEEAC doit investir dans la formation et dans la R-D de manière significative. Concrètement, la CEEAC doit mobiliser des ressources pour la création de grandes universités communautaires. La construction de deux ou trois grandes universités de classe internationale contribuerait au renforcement des compétences et à leur diversification au sein de la communauté. Des domaines clés comme les sciences dures (mathématiques, informatiques, logiciels), les sciences biologiques et médicales, les sciences agronomiques mériteraient une attention spéciale. Une telle volonté politique doit être portée de concert avec la diaspora issue de cette zone qui pourrait contribuer significativement à son élaboration et à sa mise en oeuvre. Des programmes d'excellence (formation d'excellence, bourses d'excellence) pourraient ainsi voir le jour dans différents pays de la région. Par ailleurs, pour faire face aux défis ci-dessus évoqués, il est important d'inscrire à l'ordre du jour la question de la R-D car même si celle-ci peut paraître coûteuse, c'est elle qui prépare l'avenir.

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