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Etude analytique et numérique de la stabilité dans les mines àƒÂ  ciel ouvert, cas dà¢â‚¬â„¢application : flanc nord-ouest de la mine de Kef-Essnoun Tébessa


par BELFAR Fouad et HAMIDI Khaled
Université Badji Mokhtar Annaba - Master en génie minier 2021
  

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II.1.2. Description des discontinuités

On appelle discontinuité naturelle toute surface, plane ou courbe, constituant une séparation de la matrice rocheuse. Elle peut être aussi définie comme étant toute cassure mécanique ou fracture ayant une résistance en tension négligeable dans une roche [7].

Il est important de faire la différence entre les discontinuités naturelles, qui ont une origine géologique et les discontinuités artificielles qui sont créées par des activités humaines comme l'excavation d'un massif rocheux. Bien que les discontinuités aient souvent une géométrie irrégulière ou ondulée [8].

II.1.2.1. Influence des discontinuités sur le comportement d'un massif rocheux

Les discontinuités peuvent entrainer plusieurs changements sur le comportement d'un massif rocheux, à savoir :

Ø De couper la roche en plaques, blocs et coins (libres de tomber et de bouger) ;

Ø D'agir comme plan de faiblesse pour le glissement ;

Ø De faciliter l'écoulement d'eau et créer des réseaux d'écoulement ;

Ø D'entrainer de grandes déformations ;

Ø De changer la distribution et l'orientation des contraintes [9].

Chapitre II. Etude bibliographique

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II.1.2.2. Types de discontinuités

Les principales discontinuités présentent dans les massifs rocheux sont :

a- Joints de stratification

Ils sont plus ou moins réguliers séparant les strates. Ils créent une interface de deux matériaux rocheux et ces derniers peuvent être soulignés comme de minces dépôts argileux ou schisteux favorisant le glissement.

b- Schistosité

Elle résulte de la réorientation des minéraux constitutifs dans une direction perpendiculaire à celle des contraintes de compression auxquelles le massif a été soumis.

c- Failles (fractures)

Ce sont des surfaces de rupture générées par les effets de cisaillement issus des contraintes de compression (failles inverses ou normales selon l'orientation des contraintes principales) ou par traction. Le déplacement des lèvres de la rupture (le rejet) peut avoir une amplitude nulle ou atteindre plusieurs kilomètres.

Il est évident que la genèse de la faille va dépendre d'état de fracturation des épontes (masses rocheuses de part et d'autre de la fracture). Les plans de faille sont souvent marqués de stries indiquant le sens du mouvement et facilitant un rejeu de la faille dans cette direction.

d- Diaclases

Elles correspondent à une rupture de type fragile. Elles peuvent être des plans liés à la diagenèse et au retrait de la roche pour certains ou d'origine tectonique pour d'autres. Quoiqu'il en soit, dans les roches stratifiées, les diaclases se présentent pratiquement toujours sous la forme de deux familles orthogonales entre elles et perpendiculaires aux plans de stratification. Les diaclases découpent ainsi des éléments parallélépipédiques facilitant les chutes de blocs.

e- Plis

Les plis sont le résultat de la flexion d'une strate rocheuse sous l'effet d'une force tectonique ou d'un mouvement [9].

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II.1.2.3. Propriétés géométriques des discontinuités

Les principales caractéristiques des discontinuités dans un massif rocheux sont : a- Orientation d'une discontinuité

Elle est définie par sa direction et son angle de pendage qui sont mesurés à l'aide d'une boussole géologique. La direction de pendage est la droite d'intersection du plan avec un plan horizontal. On caractérise cette direction par son azimut, c'est-à-dire l'angle qu'elle fait avec la direction du nord. Elle est toujours perpendiculaire à la direction d'un plan et elle est mesurée en degrés (°). Tandis que le pendage est l'angle que forme la ligne de plus grande pente avec l'horizontale [9].

Figure II.2. Représentation de la direction et du pendage d'un plan

b- Espacement des joints

C'est la distance perpendiculaire entre les joints de façon à obtenir le véritable écart entre les plans. On mesure souvent l'espacement apparent et on mesure l'espacement des joints qui varie selon les différentes faces et directions de mesures. Cet espacement contrôle la taille des blocs individuels et le mode de rupture et l'écoulement [9].

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Figure II.3. Mesure de l'espacement

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Tableau II.1. Description de l'espacement des discontinuités [9].

Espacement des discontinuités (m)

Description

<0.02

Espacement extrêmement étroit

0.02-0.06

Espacement très étroit

0.06-0.2

Espacement étroit

0.2-0.6

Espacement modéré

0.6-2

Espacement large

2-6

Espacement très large

>6

Espacement extrêmement large

c- Fréquence des discontinuités (ë)

Elle est déterminée par comptage sur le terrain, par exemple en mesurant l'espacement des discontinuités le long d'une ou de plusieurs lignes tracées perpendiculairement à leur direction ou selon des lignes traversant au mieux (statistiquement) les différentes familles de joints [10].

Si, le long de la ligne du levé, N est le nombre de discontinuités et L la longueur du levé, la fréquence (X) des discontinuités vaut X = N/L et l'espacement moyen (x) vaut x = L/N. On déduit que la fréquence est simplement l'inverse de l'espacement moyen des discontinuités. La fréquence et l'espacement moyen dépendent de l'orientation de la ligne de levé par rapport à celle des discontinuités [10].

d-

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Figure II.4. Mesure de la fréquence des discontinuités

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Rugosité

Elle correspond à la forme de la surface de discontinuité d'un ensemble individuel à petite échelle. Elle doit être évaluée sur la base des critères visuel et sensoriel. Un coefficient de rugosité du joint (JRC) peut être adapté : il va de 0, pour une surface plane et lisse (Fig.II.5b), à 20, pour une surface très rugueuse (Fig.II.5a).

Figure II.5. Réseau de fracture, zoom sur la rugosité d'une fracture (a) et une fracture

linéarisée (b)

e- Persistance

La persistance est l'extension spatiale où la longueur d'une discontinuité peut être directement mesurée en observant les longueurs des traces des discontinuités sur les affleurements [8].

Figure.II.6. Persistance de différents ensembles de fractures

(a) : Deux ensembles de diaclases persistants avec persistance élevée ;

(b) : Un ensemble de diaclases avec persistance élevée + un ensemble de diaclases discontinues avec persistance moyenne ;

(c) : Deux ensembles de diaclases discontinus avec persistance moyenne ;

(d) : Deux ensembles de diaclases discontinus avec faible persistance.

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f- Ouverture et matériaux du remplissage

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Il est très rare que les deux surfaces d'une discontinuité soient en contact, généralement il existe un espace entre elles appelé ouverture qu'elle soit remplie d'air, d'eau (joint ouvert) ou avec des matériaux de remplissage [8].

En général, les propriétés du matériel de remplissage affectent la résistance aux cisaillements, la déformabilité et la perméabilité des discontinuités. On peut distinguer :

Ø Matériaux tendres : qui peuvent être rayés à l'ongle ou essuyés à la main (argile, sable) ;

Ø Matériaux durs : qui ne peuvent être rayés à l'ongle (minéraux comme la calcite, le quartz, etc.).

Figure II.7. Fissure ouverte et remplie II.1.2.3. Caractéristiques mécaniques des discontinuités

Ce sont des facteurs prépondérants pour la stabilité du massif. Le comportement

mécanique des discontinuités peut être considéré comme le critère de rupture de Coulomb.

Celui-ci relie la résistance au cisaillement "r", à la contrainte normale "0n", par la relation :

r = c +0n tanp (II.1)

"ö" est l'angle de frottement interne ;

"c" est la cohésion.

(a)

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Figure II.8. Essais de cisaillement sur "joint" rocheux

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Essai de cisaillement de la discontinuité ;

(b) courbe du déplacement de cisaillement par rapport à la contrainte de cisaillement ;

(c) Courbe de Mohr de la force maximale ;

(d) Diagramme de Mohr de la force maximale et résiduelle.

Les paramètres « c » et « ö » déterminent par un examen morphologique détaillé des discontinuités (rugosité, remplissage, etc.) et par des essais de cisaillement ou autres [8].

II.2. Méthodes de classification des roches pour l'étude des instabilités

Le but de la classification des roches est d'avoir des informations sur les propriétés globales des massifs rocheux afin d'avoir des valeurs représentatives constituant une base rationnelle aidant l'ingénieur à la décision.

L'expérience accumulée sur les problèmes de stabilité des talus anthropiques a permis l'élaboration d'une méthodologie cohérente pour la prévision des ruptures et le choix de mesures confortatives adaptées.

Le premier indice proposé dans ce sens s'appelle le RQD (Rock Quality Designation) par Deere et al., (1988). L'indice RQD permet de quantifier simplement l'état de fracturation de la roche. RQD a étéì défini par le pourcentage de la longueur cumulée des éléments de carottes de longueur unitaire supérieure ou égale à 10 cm par rapport à la longueur de la passe forée.

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Le RQD dépend des caractéristiques et des conditions du forage. RQD est indépendant de la direction du forage et peut-être effectivement considéré comme un indice global de qualité du massif rocheux [11].

Le système de classification le plus connu est le RMR (Rock Mass Rating) proposé par Bieniawski (1989) est basé sur l'évaluation de 6 paramètres qualitatifs ou quantitatifs qui sont additionnés : la résistance à la compression simple de la roche ; la qualité du massif rocheux avec le RQD ; l'espacement des discontinuités ; les conditions hydrauliques du massif rocheux et l'orientation des discontinuités par rapport aux directions représentatives du problème traité est prise en compte dans l'un de ces paramètres.

Le Q-Système (Tunneling Quality Index) développé par Barton et al. (1974). L'indice Q a étéì mis au point à l'origine pour les tunnels Barton (1973), Barton & Choubey (1977). Le Q-système tient compte des orientations des discontinuités uniquement par le nombre de famille existantes. Ceci est insuffisant pour analyser des fractures. Elle n'est pas aussi fiable car elle utilise pour représenter la qualité du terrain par un seul nombre Q.

La méthode SMR (Slope Mass Rating) proposée par Romana (1985, 1991) est une méthode quantitative qui a étéì développée pour l'étude de la stabilité de versant excavé (l'état du talus rocheux), elle est basé sur le calcul du RMR, auquel est ajouté un produit de facteurs dépendant de l'orientation des discontinuités et du talus (la direction des discontinuités, le pendage des discontinuités, la relation entre la pente du talus et le pendage des discontinuités, et la méthode d'excavation).

La méthode de Hoek-Brown n'est pas à proprement parler un système de classification Hoek & Bray (2004), Wyllie et al. (2004), Hoek (1998), et Hoek & Karzulovic (2000). Elle se base sur la prise en compte d'un certain nombre de caractéristiques du massif rocheux pour en déduire les paramètres mécaniques globaux, angle de frottement interne et cohésion du massif rocheux. Ces paramètres seront ensuite utilisés dans des méthodes de calcul de stabilité de type de celles employées en mécanique de massifs. La détermination ces paramètres se basent sur certaines caractéristiques du matériau rocheux et la détermination de l'état de fracturation du massif qui est GSI (Geological Strength Index).

II.3. Instabilité des massifs rocheux

Un mouvement de terrain est un déplacement plus au moins brutal du sol ou du sous-sol, sous l'effet d'influence naturelle (agent d'érosion, pesanteur, séisme...etc.) ou anthropique (exploitation, déboisement, terrassement...etc.). Ce phénomène comprend diverses manifestations : lentes ou rapides, en fonction des mécanismes initiateurs, des matériaux considérés et de leur structure [12].

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Nous distinguons deux grandes familles d'instabilités :

II.3.1. Mouvements rapides II.3.1.1. Ecroulements

Ce sont des chutes soudaines de masses rocheuses qui se détachent d'une paroi en se désorganisant. Ils sont représentés par l'effondrement d'un pan de falaise verticale pour venir former, au pied du versant, des nappes de matériaux grossiers qui peuvent s'étendre sur plusieurs kilomètres. Ils se produisent pour des configurations géologiques particulières : fissures parallèles à la surface libre ou présence d'un banc érodable sous une couche résistante...etc [13].

Figure II.9. Deux types d'écroulement : a) par rupture d'un plan de falaise ; b) à la suite d'un

glissement plan

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