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Etude analytique et numérique de la stabilité dans les mines àƒÂ  ciel ouvert, cas dà¢â‚¬â„¢application : flanc nord-ouest de la mine de Kef-Essnoun Tébessa


par BELFAR Fouad et HAMIDI Khaled
Université Badji Mokhtar Annaba - Master en génie minier 2021
  

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II.3.1.2. Coulées

Elles se produisent à partir d'un matériau meuble, momentanément saturé en eau, prenant alors une consistance plus ou moins visqueuse, parfois proche de la fluidité. On distingue plusieurs types de coulées tels que :

Ø Coulées boueuses (incluant coulée de blocs, de terre, de boue, lave torrentielle et l'avalanche de débris). Ils se produisent surtout en montagne [14].

Figure II.10. Coulées boueuses

Chapitre II. Etude bibliographique

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II.3.2. Mouvements lents II.3.2.1. Fluage

Il correspond à des mouvements lents, dus à des sollicitations proches de la rupture (domaine plastique). Dans l'exemple de la figure suivante ou le banc de marne flue sous le poids de la falaise calcaire. Ceci peut provoquer une fissuration du banc calcaire peu déformable et un risque d'écroulement de la falaise [14].

Figure II.11. Modèle représentatif du phénomène de fluage II.3.2.2. Glissements

Ils se produisent lorsque le massif rocheux est affecté d'un grand nombre de discontinuités. Ils sont caractérisés par une translation latérale d'une masse de matériaux au niveau d'une surface de rupture nettement individualisée et se produisent généralement dans des matériaux faiblement cohérents (marnes, argiles...).

a- Types de glissement de terrain

Ø Glissement circulaire

Le terrain glisse le long d'une surface concave ayant la forme d'une cuillère. En générale la surface de glissement plonge presque verticalement dans la niche d'arrachement. Nous distinguons le glissement rotationnel simple et complexe (composé) (Fig.II.12ab) [15].

· Glissement circulaire simple

La surface de rupture a une forme simple et peut être assimilée à un cercle, d'où le nom de glissement circulaire.

Il est caractérisé par des ravinements et des arrachements importants des masses rocheuses. Dans un tel glissement nous distinguons (Fig.II.12a) :

ü

Chapitre II. Etude bibliographique

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Des fissures de traction et un escarpement au sommet correspondant au départ de la surface de glissement ;

ü Un bourrelet formé par des matières glissées à la base.


· Glissement circulaire complexe

Il s'agit de glissements multiples emboîtés les uns dans les autres dus souvent à la suppression de la butée provoquée par le glissement précédent, ce qui entraîne des glissements successifs remontant vers l'amont. Il est formé de plusieurs petits décrochements et de ravinements (Fig.II.12b).

Ø Glissements plans

Il se produit suivant un plan au niveau d'une surface de discontinuité géologique (zone entre deux matériaux de nature différente, failles, joints de stratification...etc.) (Fig.II.12cd).

La ligne de rupture suit une couche mince de mauvaise caractéristiques mécaniques sur laquelle s'exerce souvent l'action de l'eau. Une telle couche est appelée « couche savon » [16].

Ø Glissement circulaire de coin (dièdre)

Étant formé par deux plans de discontinuités (Fig.II.12e) dont l'orientation permet le glissement du bloc vers la surface libre.

II.3.2.3. Basculement (Toppling)

C'est un glissement bien marqué des bancs rocheux provoquant une sorte de fauchage de tête de bancs (Fig.II.12ab). Il ne se produit que dans des conditions spécifiques de pendage des bancs (ils doivent être assez redressés), de pente du talus rocheux (assez raide) et d'orientation relative (la stratification et le talus doivent avoir des directions voisines). Il se produit par décollement des plaques et leur basculement [16].

Chapitre II. Etude bibliographique

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Figure II.12. Différents types de glissements

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II.3.3. Facteurs influant sur la stabilité des talus

L'analyse des processus de déformation dans les mines à ciel ouvert doit tenir compte de l'influence commune des facteurs naturels et techniques.

II.3.3.1. Influence des facteurs naturels d'exploitation sur la stabilité

Les facteurs naturels sont subdivisés en trois groupes : a- Facteurs géographiques et climatiques

Ils sont représentés par le relief du site, le régime des précipitations, le régime des températures et les conditions spécifiques du gel-dégel.

b- Chapitre II. Etude bibliographique

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Facteurs géologiques

Ce sont la lithologie du massif, les conditions tectoniques, les spécificités structurales et texturales des roches et du massif et propriétés mécaniques des roches.

c- Facteurs hydrogéologiques

Ils sont représentés par les eaux superficielles qui traversent le territoire de l'exploitation ou se situent à proximité, eaux souterraines dans le massif, présence d'eau dans les contacts entre les roches ou dans les discontinuités tectoniques [17].

II.3.3.2. Influence des facteurs techniques d'exploitation sur la stabilité

Parmi les facteurs techniques il existe la géométrie de la mine et des stériles, les angles de talus de la mine et des stériles, la méthode d'excavation et de l'abattage de la roche, la structure de la mécanisation des travaux, la présence à proximité de la mine d'excavations souterraines et les méthodes et les paramètres de pompage.

D'un point de vue général, les massifs rocheux peuvent être considérés à la fois comme des objets géologiques et des objets mécaniques. L'étude de la stabilité des massifs rocheux nécessite d'avoir des connaissances relatives à la géologie structurale et à la mécanique des roches.

Sur le plan géologique, il existe une grande diversité des massifs rocheux en fonction

de :

y' La nature de la matrice rocheuse et ses caractéristiques pétrographiques et

mécaniques ;

y' Les discontinuités à toutes les échelles et de tous types, affectant le massif ;

y' La variabilité dans l'espace du couple matrice rocheuse/discontinuités.

a- Influence de la hauteur du gradin

La hauteur de gradins influe considérablement sur la valeur du coefficient de sécurité et donc sur la stabilité des talus. Plus la hauteur de gradins est grande, plus son angle de pente sera faible [14].

b- Influence de la géométrie

La concavité ou la convexité des bords de talus a une influence sur la valeur réelle du coefficient de sécurité. Dans le cas où le bord de la fosse est concave, la valeur de Fs est sous-estimé. Dans le cas contraire (bord convexe), elle est surestimée par rapport à la réalité [14].

II.4. Principe de l'évaluation de la stabilité

Selon la forme de la surface de glissement adoptée, l'évaluation de l'état de stabilité se réalise par des méthodes de calcul développées par les chercheurs pour estimer l'état d'équilibre du versant en se basant sur la valeur d'un coefficient de sécurité (FS).

Chapitre II. Etude bibliographique

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L'application de ce coefficient à pour raison de se tenir éloigner de la rupture, autrement dit, il donne pour le talus une marge de sécurité qui le sépare de la déformation.

En se référant aux valeurs du coefficient de sécurité, le tableau 1 présente l l'état de stabilité du talus.

Tableau II.2. Équilibre des talus en fonction des valeurs théoriques du coefficient de sécurité [18].

Facteur de sécurité (Fs)

Etat de l'ouvrage

Fs< 1

Danger

Fs = 1

Stabilité limite

1= Fs = 1.25

Sécurité contestable

1.25 = Fs = 1.40

Sécurité satisfaisante pour les ouvrages
peu importants mais par contre c'est une
sécurité contestable pour les talus des
carrières à ciel ouvert.

Fs > 1.4

Sécurité satisfaisante

II.4.1. Moyens de contrôle et de surveillance de la stabilité

L'observation constitue souvent une étape préparatoire visant à confirmer la réalité d'un risque à prendre en compte à l'échelle de temps habituelle. Elle n'implique donc pas de notion de périodicité régulière ou prédéfinie. Elle est dictée par les conditions particulières du site : données géologiques, état d'évolution, niveau d'activité probable, environnement et activité de risque [19].

Le suivi ou le contrôle consiste en l'examen du site et le recueil de données qualitatives et quantitatives caractérisant son évolution.

Dans le cadre de la stabilité des pentes, les méthodes de surveillance se différencient par le domaine d'application, c'est-à-dire par les différentes grandeurs physiques que les techniques de mesure sont capables de relever et de surveiller, ainsi que par la gamme des instruments utilisés et la procédure spécifique. Quelques méthodes mettent en jeu plusieurs types d'instruments avec un principe de fonctionnement similaire qui peuvent relever les grandeurs physiques dans des contextes différents [19].

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Selon le projet coordonné par Rouiller en 2006, il existe actuellement plusieurs moyens et méthodes pour la surveillance des versants instables, nous citons :

Ø Les observations de surface (topographie) ;

Ø Le contrôle de l'eau (piézomètres) ;

Ø Les mesures de mouvements de terrains (Fissuromètres, inclinomètres, exten somètres) ;

Ø Les moyens de traitement et de renforcement (drainage, câblage).

II.4.2. Méthodes de confortement des glissements

Selon Durville, les méthodes utilisées pour stabiliser un versant en mouvement sont : II.4.2.1. Terrassements

Les conditions de stabilité étant directement liées à la pente du terrain, le terrassement reste le moyen d'action le plus naturel. Nous distinguons trois groupes de méthodes de stabilisation par terrassement :

- Les actions sur l'équilibre des masses : allègement en tête, remblai en pied ;

- Les actions sur la géométrie de la pente : purge et reprofilage ; - Les substitutions partielles ou totales de la masse instable [20]. a- Remblai de pied

Figure II.13. Butée de pied

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Le chargement en pied d'un glissement est une technique souvent utilisée et généralement efficace. L'ouvrage, appelé également banquette, berme ou butée, agit par contrebalancement des forces motrices (Fig.II.13). Étant donnée son poids, l'ouvrage de butée ne doit pas déclencher d'autres glissements [15].

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b- Allègement en tête

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L'allègement en tête de glissement consiste à terrasser dans la partie supérieure (Fig. II.14). Il en résulte une diminution du poids moteur et par conséquent une augmentation du coefficient de sécurité.

La méthode de dimensionnement consiste en un calcul de stabilité le long de la surface de rupture déclarée en prenant en compte la modification de la géométrie en tête. Nous pouvons également substituer le matériau terrassé par un matériau léger (polystyrène, matériau à structure alvéolaire...etc.) [15].

Figure II.14. Allégement en tête

c- Reprofilage

Les conditions de stabilité d'un talus étant directement liées à sa pente, on peut assez simplement augmenter la sécurité par retalutage du terrain naturel (Fig.II.15). Dans ce sens, le procédé s'apparente à l'allègement en tête, il consiste en un adoucissement de la pente moyenne.

Ce type de traitement est particulièrement bien adapté aux talus de déblais et il est de pratique courante. Notons que l'exécution du reprofilage à l'avantage d'améliorer la stabilité par rapport à une pente unique et de créer des voies d'accès pour l'entretien ou des travaux complémentaires. L'adoucissement de la pente est généralement mal adapté aux versants naturels instables car il met en jeu des volumes très importants [15].

Chapitre II. Etude bibliographique

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Figure II.15. Reprofilage

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d- Purge

Les techniques de terrassement s'accompagnent fréquemment de purges du matériau déplacé par le glissement (fig.II.16). Cette solution est généralement limitée aux glissements de taille modeste. Dans certains cas, ya une possibilité de purger l'ensemble du matériau glissé à condition que la surface mise à nu soit stable [15].

Figure II.16. Purge

II.4.2.2. Dispositifs de drainage

Dans la plupart des cas de glissement, l'eau joue un rôle moteur déterminant. Aussi les techniques de drainage sont utilisées couramment qui ont pour but la réduction des pressions interstitielles au niveau de la surface de rupture. C'est donc en termes de diminution de pression interstitielle qu'il faut évaluer l'efficacité d'un dispositif de drainage [21].

Chapitre II. Etude bibliographique

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Les différentes techniques pouvant être mises en oeuvre pour atteindre cet objectif relèvent de deux options fondamentales :

Ø Éviter l'alimentation en eau du site ;

Ø Expulser l'eau présente dans le massif instable.

II.5. Méthodes d'analyse de la stabilité

Le calcul de la stabilité peut être effectué dans deux circonstances bien distinctes : avant ou après le déclenchement du mouvement. Dans le premier cas, le versant est apparemment stable, l'objectif du calcul de stabilité est de définir une surface de glissement qui aurait le plus de chance d'apparaître. Autrement dit, le calcul de stabilité permet à la fois d'apprécier la marge de sécurité du versant vis-à-vis de la rupture, de définir dans le site la zone la plus menacée par l'instabilité et d'examiner l'influence de certains travaux (terrassements, constructions...etc.) sur la marge de sécurité qui a été définie pour le versant vierge.

Cette étape de calcul apparaît donc très importante car elle permet de choisir les paramètres nécessaires pour l'ouvrage, afin de garantir la stabilité de l'ensemble (ouvrage et site).

Contrairement au premier cas et lorsque le mouvement est déjà apparu sur le versant, le calcul de la stabilité s'effectue pour apprécier la marge de sécurité qui sépare l'état actuel du site de l'état d'équilibre. Dans ce deuxième cas, les valeurs des paramètres nécessaires à introduire dans le calcul sont en principe données par les investigations déjà exécutées sur site, ce sont des valeurs réelles telles que : La géométrie de la surface du glissement, les caractéristiques géotechniques du massif et de la surface de glissement...etc. Dans ce cas, le calcul de stabilité présente aussi un grand intérêt, car il permet de repérer les causes de l'apparition du mouvement et de définir les dispositifs confortatifs nécessaires pour limiter le risque.

Les méthodes de calcul de stabilité des terrains sont basées sur la constatation suivante :

lorsqu'il y a glissement de terrain, il y a séparation d'une masse du sol du reste du massif et son glissement se fait suivant une surface de rupture. Ayant défini une surface de rupture « S », nous étudions la stabilité de la masse (1) mobile par rapport au massif (2) qui est fixe [14].

Chapitre II. Etude bibliographique

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Figure II.17. Description de la surface de rupture

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II.5.1. Méthodes basées sur l'équilibre limite (méthode des tranches)

La méthode des tranches est une méthode suédoise introduite par Petterson en 1916. Elle consiste à diviser un volume instable en un certain nombre de tranches limitées par des plans verticaux et à étudier l'équilibre de chaque tranche indépendamment sur la ligne de rupture sous l'action des forces et des moments qui la sollicitent.

Il existe plusieurs méthodes des tranches, les plus utilisées sont les suivantes : II.5.1.1. Méthode des tranches de Fellenius

C'est la méthode la plus simple pour l'analyse de stabilité des talus. Considérons un talus constitué d'un certain nombre de couches de caractéristiques différentes ; Ci,öi et ãi.

Fellenius suppose que la ligne de glissement est circulaire et vérifie la stabilité de ce talus vis-à-vis du risque de glissement par le calcul de leur coefficient de sécurité.

Le découpage des couches se fait de telle façon que l'intersection du cercle de glissement et les limites des couches (points G et H) correspondent à une limite entre deux tranches. (fig.II.18) [22].

Figure II.18. Découpage en tranches d'un talus (Fellenius 1927)

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Chapitre II. Etude bibliographique

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Figure II.19. Forces agissantes sur la tranche

Selon la figure II.19, les forces agissant sur une tranche sont les suivantes :

- Le poids W ;

- La réaction Rn du milieu sous-jacent sur l'arc AB ;

- Les réactions sur les faces verticales AD et BC décomposées en réactions horizontales

lin et lin+1et en réactions verticales Vn et Vn+ 1. Ce sont les forces inter-tranches ;

- Les pressions hydrauliques.

Par rapport au centre O du cercle de glissement, nous trouvons :

- Le moment moteur, comme celui du poids des terres W, de l'eau interstitielle et des surcharges éventuelles, qui tendent à provoquer le glissement ;

- Les moments résistants, comme ceux des réactions s'opposant globalement au

glissement de la tranche : moment de Rn, lin, lin+1, Vn et Vn+ 1. Le coefficient de sécurité est donné par le rapport :

F = (II.2)

En considérant la somme des moments sur tout l'arc EF, (Fig. II.19) nous constatons que la somme des moments des forces inter-tranches est nulle. En 1921, Fellenius a fait une hypothèse qui simplifie considérablement les calculs, à savoir que la seule force agissant sur l'arc AB est le poids W, qui est décomposé en deux forces, l'une normale à AB (Nn) et l'autre tangentielle (Tn).

Dans ces conditions, le moment résistant maximal est fourni par la valeur maximale que peut prendre la composante tangentielle de Rn, d'après la loi de coulomb, elle s'écrit :

(Rn)t ci * AB + Nn * tanöi (II.3)

La somme des moments pour toutes les tranches est :

(II.4)

m: Nombre total de tranches ;

Ci et öi : Respectivement, la cohésion et l'angle de frottement de la couche dans laquelle est situé AB.

L'expression du coefficient de sécurité Fs se réduit à :

Fs = (II.5)

Dans le cas de l'existence de la nappe et en remplaçant AB, Nn et Tn dans la formule (II.5), le coefficient Fs est donné par :

Fs = (II.6)

Avec :

u = Zw * ?w ;

u : Pression interstitielle (kPa) ;

Zw: Hauteur d'eau (m);

?w: Poids volumique de l'eau (kN/m3).

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus