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Repenser la liberté comme mystère chez G. Marcel. une approche analytico-herméneutique de : "les hommes contre l'humain".


par Freddy KAKULE KANAMUNGOYA
Université Saint Augustin de Kinshasa (USAKIN) - Graduat 2020
  

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CONCLUSION GENERALE

Parvenu au terme de notre travail, nous nous voyons être dans le devoir de conclure sans toutefois prétendre mettre un point final ou dire le dernier mot concernant le débat sur la liberté. Cela étant, notre travail s'est voulu être une approche analytico-herméneutique de la liberté qui, pour Marcel, est de l'ordre du mystère. Ainsi, pour mener cette réflexion à bon port, nous nous sommes basés particulièrement sur son ouvrage «  Les hommes contre l'humain » et notre thématique s'est intitulée: « Repenser la liberté comme mystère chez Gabriel Marcel. Une approche analytico-herméneutique de "Les hommes contre l'humain" ». Pour mieux appréhender la pensée de notre auteur, nous avons divisé notre quête en 3 chapitres: L'être et la liberté, G. Marcel et le mystère de la liberté, et crise de la liberté dans la société moderne.

Dans le premier chapitre, il a été question de présenter d'une façon panoramique le lien indéniable se tissant entre l'être et la liberté. Parlant de l'être, nous sommes partis d'abord de la conception des anciens à l'instar de Parménide comme étant celui qui a donné une connotation métaphysique au concept « être » avec sa remarquable découverte : « l'être est, le non-être n'est pas ». Ensuite, nous nous sommes associés à Aristote qui, à son tour définit la métaphysique comme étant la science de l'être en tant qu'être. Partant de ce deux conceptions, nous avons constaté que chez les antiques dire l'être ne devrait pas seulement se limiter à une simple parodie, mais il fallait une grande activité rationnelle pour le faire, parce que le concept être est le plus englobant, le plus généralisant, qui embrasse tout et dit tout.

De ce fait, nous n'allions pas finir notre parenthèse sans pourtant parler de la conception marcellienne de l'être qui consiste à prendre l'être comme mystère. Pour Marcel, le mystère n'est pas l'inconnaissable ou une lacune de la connaissance mais il est plutôt une réalité dans laquelle je me trouve impliqué, engagé entièrement et je ne saurais pas m'en détacher pour l'observer du dehors ou de l'extérieur. Aussi souligne-t-il, s'interroger sur l'être, c'est s'interroger sur sa totalité et sur soi-même comme totalité. C'est pourquoi, je ne puis m'interroger sur l'être que parce que je suis, j'existe en tant qu'être-incarné c'est-à-dire, un être possédant un corps. Cet être-incarné c'est évidemment l'homme.

A travers la notion du corps, Marcel montre son appartenance au courant de la métaphysique des existences laquelle ne cherche pas à saisir l'être en tant qu'être dans l'abstrait mais elle partdes données existentielles et s'intéresse davantage à l'être-incarné considéré, d'après Marcel, comme donnée centrale de toute réflexion métaphysique. Ainsi, la notion de liberté ne revient qu'à l'homme étant donné qu'il est l'unique être capable de s'interroger sur sa vie, sa destinée, son choix etc.

Ensuite, dans le deuxième chapitre, nous avons présenté de façon claire la conception de la liberté d'après G. Marcel. Il est convaincu que la liberté ne doit jamais s'ériger en absolu, mais elle doit se laisser éclairer, éveiller et susciter par la Transcendance. A travers cette position, il montre clairement sa distance par rapport à d'autres philosophes non-chrétiens, particulièrement les athées qui pensent que la Transcendance restreint la liberté de l'homme. Pour ce faire, la liberté ne peut jamais être de l'ordre du problème, car elle n'est pas une chose « jetée devant moi » ou une chose que je peux chercher en dehors de moi. C'est ainsi que la liberté est un mystère d'autant plus que c'est une réalité dans laquelle je suis entièrement engagé.

Pour bien saisir la question de la liberté chez notre auteur, nous l'avons confrontée avec d'autres notions qui fondent le socle de sa philosophie. Nous avons à titre d'exemple : l'avoir, la volonté, la raison, la valeur, le don (grâce), la liberté-choix, la liberté-réponse etc. C'est à travers l'interaction de toutes ces notions avec la liberté que s'éclaircit davantage la compréhension marcellienne de la liberté. En effet, nous avons constaté que si on exploite l'autre sans tenir compte de sa dignité, on le réifie, on l'asservit, on l'avilit et on nie ipso facto sa liberté. Aussi, si on use mal l'avoir (possession) ce dernier finit par nous affecter et par dévorer notre être. Sur ce, il est une invitation pour nous d'utiliser les biens qui sont à notre disposition avec parcimonie et rationalité.

Il existe aussi une guerre permanente entre le déterminisme et la liberté. En effet, l'existence du déterminisme est une négation radicale de la liberté, de même la liberté nie la présence de tout déterminisme. A la question de savoir si l'homme est déterminé ou pas, la réponse ne viendra pas des livres. Mais c'est à chaque homme de voir si ses actions, ses pensées et ses paroles tiennent de l'exercice de la liberté ou non. Par ailleurs, nous sommes convaincus que si l'homme était déterminé, il n'aurait même pas cette possibilité de se poser une telle question car il manquerait justement la liberté de se la poser.

Enfin, le dernier chapitre de notre travail nous a conduits à relever les défis du monde contemporain caractérisé par l'émergence des sciences expérimentales et des techniques. La société contemporaine est en crise à cause de la mécompréhension, l'usage abusif du terme « liberté », et de la mégestion de la technique. En effet, Marcel n'est pas contre la technique comme le pensait ses contemporains. Il s'insurge plutôt contre toute mauvaise gestion de la technique qui peut aller jusqu'à avilir l'homme. Aussi constate-t-il, dans un monde en pleine civilisation et industrialisation, il est possible de perdre les repères axiologiques qui sont les soubassements des toutes les sociétés humaines.

La société occidentale est en pleine dégringolade, car elle veut vivre une liberté absolue sans pour autant se référer aux valeurs. Or, nous avons souligné tout au long de notre travail qu'un acte libre doit nécessairement nous mener vers un bien. De nos jours, à cause de la mauvaise conception de la liberté, la société contemporaine vit dans une dégradation des valeurs. Certaines pratiques qui étaient jadis des antivaleurs sont maintenant considérées comme des valeurs et même légalisées. Il y a notamment, l'homosexualité, la transsexualité, le lesbianisme, l'avortement provoqué, la zoophilie, la bissexualité etc. Toutes ces pratiques sont loin d'être l'expression d'une liberté authentique.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci