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Usages locaux des ressources forestieres autour de trois concessions camerounaises (1050, 1046 et 1059) : complementarité ou compétition ?


par Duplex NOUMBISSI
Université de Dschang - Diplôme d’Ingénieur Agronome 2012
  

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6.3.2. La cueillette

La cueillette est une activité dont l'importance est significative dans la vie économique, sociale et culturelle des populations locales, aussi bien dans la Région de l'Est que dans la Région du Sud. Durant l'année, ces populations cueillent ou ramassent plusieurs PFNL dans leurs environnements pour consommer et/ou pourcommercialiser. Ces PFNL sont à usages alimentaires, médicinaux etartisanaux.

6.3.2.1. L'organisation de la cueillette

La cueillette est une activité inhérente à toute société forestière. Que ce soit dans la Région du Sud ou de l'Est, elle est régie par des règles coutumières particulières qui sont celles du système foncier traditionnel. Le droit coutumier prévoit des modalités d'appropriation et de gestion différentes de celles contenues dans la loin° 94/01 du 20 janvier 1994.En effet, tout comme on n'a besoin d'aucune permission coutumière pour ouvrir un nouveau champ en forêt, aucune permission n'est nécessaire pour mener cette activité. La propriété des espaces emporte généralement les ressources, dans le cas des forêts appropriées de manière coutumière. Les PFNL situés dans un champ appartiennent à son propriétaire. Ils ne sont pas en accès libre. Si quelqu'un désire collecter dans le champ d'autrui, il a besoin de la permission de ce dernier. Dans le cas contraire, il est en situation de vol. Cela finit généralement par des avertissements ou des plaintes chez le chef du village s'il est attrapé. Ceci s'applique le plus souvent pour les PFNL comme la mangue sauvage (Irvingia gabonensis), le moabi (Baillonella toxisperma)et le njansang (Ricinodendron heudelotii)qui ont plus de valeur pour les populations locales en général, auxquelles on peut ajouter le ndimba (Afrosturax lepidophyllus), les champignons et l'igname sauvage (Dioscorea spp.) chez les Baka. Chaque ménage possède ses pieds de moabi, de mangue sauvage et de njansang hérité des parents et/ou grands-parents.

Les PFNL situés en pleine forêt n'appartiennent à personne en particulier. Ils sont en accès libre pour les riverains, mais un individu peut s'approprier un arbre en venant constamment nettoyer les alentours de ce dernier. Les PFNL à usage médicinal sont aussi généralement en accès libre.

L'accès au « njansang » n'est pas aussi strict que pour le moabi et la mangue sauvage,car il est très difficile à exploiter et abondant, du coup peu de personnes sont impliquées dans sa collecte.

Dans la Région du Sud, les gens se limitent le plus souvent au niveau de leurs plantations pour la collecte des PFNL. Les distances de collecte les plus longues varient entre 4-10 km. Dans la Région de l'Est, les gens vont plus au-delà des plantations, ils utilisent des campements pourréaliser cette activité. Ils peuvent parcourir des distances allant de 4-25 km pour collecter les PFNL et faire plusieurs semaines, voire des mois en forêt.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci