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La mesofinance et l'accès des pme au financement bancaire: cas de la BICICI


par Ahou Claude natacha Beli
Facultés Universitaires Privées d'Abidjan  - Master 2 2013
  

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Conclusion du premier chapitre

Les Petites et Moyennes Entreprises de par donc leur importance, revêtent plusieurs formes en fonction de leurs niveaux d'investissement, de leurs chiffres d'affaires réalisés et du nombre d'employés en leur sein. Deux grandes catégories de besoins se présentent aux PME: le besoin d'investissement et le besoin en Besoin en Fonds de Roulement. Pour pallier à ces besoins, les PME font face aux différents financements qui sont une décision qui déterminera l'équilibre de leur bilan et leur rentabilité financière.

CHAPITRE 2 : LA MESOFINANCE UNE REPONSE AU FINANCEMENT DES PME

De par sa contribution à la création d'emplois, la PME suscite dans le monde une attention particulière de la part des chercheurs, des praticiens et des politiciens. Les difficultés liées aux financements des entreprises en Côte d'ivoire constituent un phénomène récurrent maintes fois décrié, mais jamais résolu. L'environnement du crédit reste lié à des conditionnalités quasi impossibles à franchir surtout pour les PME/PMI qui représentent pourtant 80% des entreprises. La mise en place d'un système de financement plus accru des PME-PMI est donc nécessaire pour trouver une solution à ce problème.

La mésofinance répond t- elle efficacement au financement des PME ?

A cet effet, nous vous proposons les contraintes de financement des PME dans les pays en voies de développement et d'étudier le financement des PME via la mésofinance.

BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA

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1. les contraintes de financement des PME dans les pays en voies de développement.

Notre première session parlera des enjeux du financement et des fondements théoriques du financement des PME.

1.1. Enjeux du financement des PME

Le terme mésofinance ne traduit pas l'émergence d'une catégorie nouvelle d'institutions qui se situeraient à cheval entre les banques et les institutions de microfinance, dédiées à une nouvelle clientèle exclue du système bancaire. Elle traduit plutôt le développement d'un nouveau métier dans le portefeuille d'activités des institutions de microfinance, à savoir l'élargissement de l'offre de services financiers au segment des petites et moyennes entreprises que les IMF ne touchaient pas auparavant. Selon l'AFD, (2009), « la mésofinance désigne un segment de l'offre de financement à l'entreprise généralement peu ou pas développé dans les institutions de microfinance et dans les banques ». En outre, la mésofinance traduit également l'adaptation du secteur bancaire à un marché qu'il ne servait pas encore.

La mésofinance inclurait aussi l'offre de services non financiers. En effet, les services d'accompagnement stimuleraient la croissance des microentreprises, assureraient la viabilité des IMF, mais aussi la promotion des structures d'accompagnement. L'accompagnement constitue déjà le coeur du métier avant que ne vienne s'ajouter l'offre de microcrédits. Les IMF ont réalisé qu'en proposant certaines formations aux bénéficiaires de prêts, elles parvenaient à servir une variété importante de clients (Jung & al, 2009). Cet accompagnement se fait à la demande du client, ou, si besoin est, obligatoirement.

L'AFD définit en dernier lieu la mésofinance par le niveau de prêt compris entre le plafond relevant de la microfinance et le plancher du crédit bancaire. En somme, la mésofinance est le segment de services financiers des IMF dédiés aux PME, tandis que la microfinance est respectivement l'offre de services financiers aux personnes exclues du marché bancaire et aux petites et micro-entreprises.

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Source : AFD

Sanders et Wegener (2006, 7), cherchant à démontrer que la mésofinance peut combler le chaînon manquant du financement des petites entreprises, aboutissent à la conclusion selon laquelle ce segment de financement intervient dans le cycle de vie des affaires. Il concerne les services financiers tels que les prêts, les capitaux et les garanties, offerts aux petites entreprises. Ces services leur sont utiles durant les phases de croissance, de survie et de maturité. Selon l'Agence française de développement (AFD, 2010), « la mésofinance concerne les besoins de financement non couverts des petites entreprises africaines, qui peuvent s'étaler de 2 000 € (1 310 000Fcfa) à 100 000 € (65 500 000Fcfa), ces limites pouvant varier selon les pays ».

En dépit de multitudes initiatives des pouvoirs publics en faveur des PME portant sur les méthodes d'analyse de risques et fonds de garantie, les PME restent les oubliés de la finance notamment dans les pays en développement, en Afrique et surtout en Côte d'Ivoire. En effet, l'exclusion bancaire touche indistinctement les micros entrepreneurs, les acteurs du secteur informel mais aussi les dirigeants des PME

Bien qu'une réponse contre l'exclusion semble progressive grâce aux microcrédits (par les micros entrepréneurs) les PME ne sont suivis ni par les banques ni par les IMF .Sander et Wegener (2006) qualifient ce phénomène de «the missing middle» ou «Les oubliés du milieu».

En effet, ils classent les besoins de financement en trois (3) segments :

- Les besoins de financement plus de 100000€ sont couverts par les banques ;

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- Ceux inférieurs à 2000€ sont du ressort des institutions de microfinance ;

- Ces besoins situés entre ces deux segments ne sont couverts par aucune institution. Les PME se trouvent dans ce segment, il ressort de cette analyse que les besoins des PME ne sont pas couverts. Ce creux est pourtant un vaste segment qui est le moteur des économies en transition (Kihlgren, 2003). Ces PME oubliées de la finance sont souvent éligibles aux financements du secteur informel, mais leurs besoins vont parfois au-delà des capacités du secteur financier informel. Ces dirigeants des PME ne sont pas servis par les banques pour le caractère généralement informel de leurs activités et des projets, ce qui pour les banques est un signe d'un très grand risque.

1.2. Les fondements théoriques du financement des PME

Les difficultés du financement des PME peuvent s'expliquer par deux phénomènes qui sont l'asymétrie de l'information et la théorie de l'agence.

1.2.1. L'asymétrie d'information

Dans la relation de crédit entre les bailleurs de fonds et les PME, l'asymétrie d'information est définie comme le fait pour les emprunteurs de posséder plus d'informations que les bailleurs de fonds sur leur propre entreprise. Il est évident que les promoteurs d'entreprises connaissent mieux leur situation financière et les opportunités d'affaires qui s'offrent à eux, que les prêteurs.

La notion de rationnement de crédit est très utilisée dans le langage économique et financier. Plusieurs auteurs ont donné leurs avis par apport à une définition formelle du terme.

Selon Stiglitz et Weiss (1981), il y a rationnement de crédit lorsque l'emprunteur est disposé à accepter les conditions de prêt établies par le prêteur même si celui-ci disposant de ressources suffisantes et que le prêt lui est toutefois refusé (certains emprunteurs sont contraints par des lignes de crédit fixées qu'elles ne doivent pas dépasser sous n'importe quelles circonstances, d'autres sont purement éconduits).

Ainsi ils proposent des explications aux phénomènes du rationnement du crédit liées aux problèmes d'asymétries d'information et non plus aux déséquilibres temporaires ou de l'intervention de l'État. Ils développent un modèle en vertu duquel il y a rationnement du crédit

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à l'équilibre en montrant que le rationnement de crédit est lié à deux phénomènes : la sélection adverse et l'aléa moral.

Initialement démontré par Arrow (1963) dans un article portant sur le secteur d'assurance des soins médicaux, le « hasard moral » est défini comme « toute mauvaise allocation de ressources qui résulte de l'assurance de risques par des contrats d'assurance normaux ». Plus généralement, le hasard moral désigne une situation dans laquelle de futurs paiements liés à un contrat peuvent être influencés par des actions d'un agent, actions qui sont postérieures à la signature du contrat et qui ne sont pas toujours directement observables par d'autres agents.

Ainsi l'aléa moral affecte le comportement des agents en incitant les emprunteurs potentiels se tourner eux-mêmes vers des projets plus risqués au fur et à mesure que la banque augmente le taux d'intérêt étant donné que ces derniers deviennent de plus en plus attrayants si on pose l'hypothèse de neutralité au risque des emprunteurs.

Formalisée quelques années plus tard par les travaux d'Akerloff (1970), la notion de « sélection adverse » appelée l'anti-sélection désigne une situation dans laquelle les acheteurs d'un bien ne peuvent observer que la qualité moyenne des biens, puisque la partie vendeuse dispose d'informations privées avant que la transaction soit réalisée.

Dans le secteur bancaire, l'anti-sélection apparaît lorsque l'emprunteur conserve, même après un examen attentif par le créancier des informations disponibles, un avantage informationnel sur son partenaire. Ainsi à défaut de pouvoir fixer un taux d'intérêt qui correspond au risque effectif du projet, la banque applique un taux reflétant la qualité moyenne des emprunteurs. Cette pratique affecte les caractéristiques des agents en influençant la composition d'emprunteurs qui varie au fur et à mesure que la banque augmente le taux d'intérêt sur ses prêts en s'orientant vers des projets plus risqués puisqu'ils deviennent de plus en plus attrayants si on pose l'hypothèse de neutralité au risque des emprunteurs.

Par ailleurs, dans un sens plus large, l'équilibre de rationnement fait appel à l'analyse du rationnement du crédit lorsque le taux d'intérêt est à son niveau de long terme. L'analyse de Stigliz et Weiss (obcit) montre qu'il n'y a pas de discrimination par les prix sur le marché du crédit à cause de l'asymétrie de l'information ; l'argument est que le taux d'intérêt fait fuir les

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emprunteurs les plus sûrs (biais de sélection adverse) ; ensuite, un taux d'intérêt élevé incite les emprunteurs à entreprendre des projets plus risqués (hasard moral).

Toutefois, ce modèle ne nous semble pas applicable dans le contexte particulier du secteur bancaire Ivoirien. En effet, la proportion du crédit octroyé par les banques étant minime, celles-ci ne peuvent jouer significativement sur l'offre de crédit.

1.2.2. La théorie de l'agence

Jensen et Meckling (1976), donnent à cette théorie la définition reconnue : « Nous définissons une relation d'agence comme un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal : la banque) engagent une autre personne (l'agent : l'entreprise) pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d'un certain pouvoir de décision à l'agent». Les francophones puristes préfèrent les termes de mandant (à celui de principal), de mandataire (à celui d'agent) et de relation de mandat (à celle d'agence).

De fait, cette relation d'agence couvre toutes les relations où il existe une délégation (un mandat) et un contrat formel ou tacite : client-banque dans notre cas.

2. le financement des PME via la mésofinance : Avantages et limites

Cette session montrera les avantages ainsi que les limites de la mesofinance. 2.1. Les avantages du financement par la mésofinance

La mésofinance pratiquée par les banques et IMF permettent aux PME d'avoir des niveaux de financement adaptés à leurs besoins. Les institutions de mésofinance sont particulièrement adaptées aux marchés émergents. Elles accompagnent les TPE, les PME et les auto-entrepreneurs dans leurs différentes phases de développement.

? rapidité dans la mise à disposition des lignes de crédit accordées ? simplicité dans la mise en oeuvre des solutions proposées

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Le recours à de nouvelles technologies et l'informatisation ont permis de réduire les coûts et les risques des crédits, rendant ainsi plus rentable la prestation de service à une clientèle pauvre (Littlefield, Rosenberg, 2004). Par ailleurs, l'information financière est de meilleure qualité et la solidité financière de ces institutions plus grande. De nombreuses grandes IMF n'hésitent d'ailleurs pas à se faire évaluer par des agences de notation commerciales afin d'asseoir leur réputation (De Briey, 2005).

Quelques banques commerciales traditionnelles sont de plus en plus à la recherche de nouvelles niches de marché, et convaincues des potentialités du microcrédit commencent à octroyer directement du crédit aux micro-entrepreneurs ou prennent des participations dans des IMF (De Briey, 2005).

L'octroi de prêt se fait par les canaux de financement suivants qui présentent ont aussi bien des avantages que des limites.

Les Titres de Créance Négociables (TCN)

Créer en 1985, les titres de créance négociables peuvent se définir comme des titres émis au gré de l'émetteur, négociables sur un marché de gré à gré, et représentant chacun un droit de créance pour une durée déterminée. Ils correspondent à un dépôt par la remise de fonds par le souscripteur ouvrant droit à remboursement à l'échéance convenue.

Ils permettent de rassurer l'acquéreur quant à la solvabilité de l'émetteur.

Les valeurs mobilières (actions et obligations).

La valeur mobilière est une catégorie de titres financiers, qui peut être soit un titre de propriété (action), soit un titre de créance (obligation), et qui confère des droits standardisés (droit au même coupon ou dividende, cotée sur la même ligne en bourse, etc., pour une émission donnée ayant le même montant nominal).

Elles ont pour avantage de constituer une partie de la trésorerie de l'entreprise. Elles peuvent être des placements financiers qui permettent l'utilisation de l'excédent de trésorerie d'une PME sur le court terme

Les lignes de refinancement

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Les lignes de refinancement sont des lignes de crédit domiciliées auprès des banques et IMF et visant à contribuer au financement des microprojets et au développement des PME. Elles sont instituées dans un souci de permettre aux banques et IMF de faire face aux difficultés d'indisponibilité de ressources longues auxquelles elles sont confrontées

Les fonds de contrepartie

Les fonds de contrepartie fonctionne selon une méthodologie faisant intervenir d'une part, des intermédiaires agrées (banques et autres institutions de financement non bancaires) chargés d'administrer le crédit et d'assurer le recouvrement, et d'autre part, une structure technique chargée de recevoir et d'analyser les dossiers de demande de financement.

Le capital risque

Le capital-risque consiste, pour des investisseurs professionnels, à prendre des participations minoritaires et temporaires dans le capital d'entreprises naissantes ou très jeunes. Cela permet d'améliorer considérablement le financement des entreprises à fort potentiel de croissance en créant des conditions favorables pour l'octroi de prêts bancaires. En effet, l'entrée au capital d'investisseurs constitue un formidable effet de levier pour accéder au financement bancaire. Il permet également aux entrepreneurs de profiter de conseils avisés de ces investisseurs, de leur expérience, de leur carnet d'adresses, etc. Il n'est d'ailleurs pas rare que les investisseurs occupent un siège au conseil d'administration assorti d'un poids non négligeable dans les prises de décisions.

Le capital-risque concerne uniquement les opérations en fonds propres réalisées dans les entreprises innovantes en création ou les jeunes entreprises à fort potentiel de croissance.

Le fonds de garantie

La logique des fonds de garantie est d'amener les intermédiaires financiers agréés à octroyer des crédits à des opérateurs économiques qui ne disposent pas des garanties exigées par ces intermédiaires.

Pourquoi les fonds de garantie ? Les PME connaissent d'importantes difficultés pour accéder à des financements à long terme. La principale contrainte à l'accès au financement est l'incapacité des PME à fournir les garanties qui leur sont exigées par les institutions financières. Ainsi, les fonds de garantie sont institués dans le but de limiter cette contrainte. En d'autres termes, ils

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permettent de minimiser les risques portés par les institutions financières et donc de faciliter l'accès des PME à des financements.

Exemple : la garantie ARIZ (Assurance pour le Risque de financement De l'Investissement privé en Zone d'intervention de l'AFD)

L'Agence France de Développement (AFD) est une institution financière spécialisée dont le

siège est basé à PARIS et soumise à la réglementation bancaire française.

L'AFD finance et accompagne la mise en oeuvre de projets de développement, en réponse aux

besoins des pays du Sud. Son action vise à promouvoir un développement économique, social

et environnemental durable.

En Côte d'Ivoire, elle déploie une large palette d'instruments financiers tels que :

- des subventions ;

- des prêts au bénéfice d'entreprises privées (PROPARCO) et publiques(AFD) ;

- des prises de participation pour soutenir les fonds propres des entreprises (PROPARCO) ;

- des garanties aux banques(ARIZ) pour favoriser l'accès au financement des PME.

ARIZ est un dispositif de garantie destiné à faciliter l'accès au financement des PME/PMI et des institutions de microfinance (IMF).Elle a pour but de soutenir les projets de création, de développement des entreprises et des IMF.

Pour être éligible au mécanisme ARIZ, l'entreprise doit déposer un dossier de crédit auprès de l'une des banques partenaires et recueillir un avis favorable du comité de crédit de celles-ci. Elle existe en Côte d'Ivoire depuis 2008 et a pour partenaire la BICICI, SGBCI, SIB, ECOBANK et ALIOS FINANCE.

Les bénéficiaires potentiels de la garantie ARIZ sont :

-Toutes les entreprises privées et les institutions de microfinance,

-Tous les secteurs d'activité sont concernés à l'exception de l'immobilier d'habitation, l'armement, le tabac et les jeux de hasard.

ARIZ dispose de 3 instruments financiers qui sont :

OBJECTIFS DISPOSITIFS ARIZ

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Garantir le financement ponctuel d'un

projet

ARIZ GARANTIE INDIVIDUEL

Accompagner un établissement de crédit dans le développement de son portefeuille d'activité de prêts de faible montant.

ARIZ GARANTIE DE PORTEFEUILLE

Sécuriser l'apport en fonds propres d'une société dans sa filiale.

Partager les risques de participation avec une société de capital investissement dans une PME.

ARIZ GARANTIE DE FONDS PROPRES

? ARIZ garantie individuel

Elle a pour objet de garantir tout crédit d'équipement sollicité par des

PME en création, en développement ou en transmission et a une durée comprise entre 2 et 12 mois maximum. Elle a une garantie maximale de 50% du crédit plafonnée à 2 millions d'euros. Son coût est la commission annuelle sur l'encours en principale garantie. Elle couvre le prêt dès que celui-ci est octroyé.

L'étendue des risques couverts est le montant en principal majoré des intérêts impayés au taux du crédit à la date de la mise en jeu de la garantie, dans la limite d'un an d'intérêts.

Pour le dépôt des dossiers : les dossiers de demande de garantie doivent être déposés par la banque à l'agence locale de l'AFD ici, la BICICI. Ils comprennent un formulaire de demande de garantie et le dossier d'étude complet constitué par la BICICI pour sa prise de décision. La BICICI instruit les demandes de garantie. La décision est prise, selon les niveaux de délégation, soit localement, soit au siège de l'AFD, dans un délai moyen de cinq jours ouvrés à compter de la réception de la demande par l'agence du dossier complet.

? ARIZ garantie de portefeuille

Elle a pour objet de garantir l'intégralité d'un portefeuille de crédits défini à l'avance et en faveur de PME en création, en développement ou en transmission sur une durée de 2 ans renouvelable une fois.

Le montant de la garantie de portefeuille est à déterminer en fonction des besoins en garantie de la banque sur la base du portefeuille annuel envisagé. Le montant représente une enveloppe

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égale à la somme des encours à garantir au titre de prêts individualisés à consentir FCFA sur des durées comprises entre 1 an et 5 ans.

Le montant de la garantie unitaire est de 50% des prêts individuels d'un montant unitaire compris entre 10.000 et 300.000 euros.

Son fonctionnement est semblable à celui de la garantie individuelle.

? ARIZ garantie de fonds propres

Elle a pour objet de garantir toute participation en capital-investissement dans une entreprise du Sud.

Les bénéficiaires sont la société mère ou la société de capital investissement.

La filiale, ou le partenaire cible de la participation en capital investissement, doit avoir son siège dans un des pays de la zone d'intervention de l'AFD. Elle doit en outre disposer d'un potentiel de croissance avéré.

Elle garantit au maximum 50% d'une assiette éligible de 2 millions d'euros, soit un plafond de 1 million d'euros par opération sur une durée maximum de 10 ans.

2.2. Les limites de la mésofinance

Les limites de la descente en régime des banques.

Le scénario d'une descente en gamme du secteur bancaire avec de nouveaux clients sortis « ex-nihilo » constitue sans doute le schéma le plus simple, le plus risqué pour le prêteur et finalement le plus improbable. Pour le banquier il cumule une mauvaise maîtrise du risque moral, un travail de sélection plus important et donc plus coûteux, une absence d'innovation sur le plan des garanties, ... Ce mode d'extension du secteur bancaire par « capillarité » ou extension naturelle existe certainement mais ne semble pas le plus rapide ni le plus efficace, alors que même les pays développés continuent de mettre en oeuvre des programmes publics de financement des PME pour pallier aux insuffisances du secteur bancaire.

Les limites de la montée en régime des IMF.

Augmenter le montant et souvent la durée des financements suppose :

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- que l'IMF dispose des ressources nécessaires à moyen et long terme, ce qui n'est pas évident même pour les IMF les plus importantes ; un accès des IMF aux ressources du marché financier (TCN, émission de valeurs mobilières) peut alors devenir un enjeu critique ;

- qu'elle ne soit pas réglementairement limitée, par des plafonds réglementaires ou certaines normes prudentielles (ratio de division des risques) voire comptables, voire par un risque de requalification fiscale leur faisant perdre leurs exonérations ;

- et enfin que l'IMF se dote des compétences humaines nécessaires à l'analyse des dossiers.

Les limites des lignes de crédit

Les limites des lignes de crédit peuvent être appréhendées sous trois angles. D'abord, ces fonds bénéficient plus aux grandes entreprises qu'aux PME.

Les taux d'intérêt auxquels les banques bénéficient des lignes de refinancement ne sont pas incitatifs (leur niveau moyen est de l'ordre de 8,5%).

Les limites des projets de financement direct

Les projets de financement direct de la PME recèlent généralement de nombreuses faiblesses qui sont autant de causes de leurs dysfonctionnements. Parmi ces faiblesses, on peut citer celles-ci :

- Ils ont tendance à répondre aux attentes de leurs différentes cibles avec le même mode d'intervention, sans différenciation. Or, il est certain que les préoccupations des PME ne sont pas identiques à celles des micros et petites entreprises et à cet effet, les services d'appui financier devraient être différenciés ;

- Ils ont tendance à adopter une approche « globaliste » plutôt qu'une approche de financement, ce qui les conduit à cumuler plusieurs logiques d'intervention qui sont parfois incompatibles, à savoir : logique de financement (octroi de crédit et recouvrement), logique d'appui non financier (suivi-conseil, formation, assistance en gestion), logique d'animation ;

- Ils ont généralement une structure lourde et, par conséquent, des frais de fonctionnement élevés, ce qui entraîne d'une part, une impossibilité d'être financièrement viable (les charges de fonctionnement sont de loin supérieures aux produits hors subventions), d'autre part, une faible efficacité opérationnelle ;

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- Ils présentent des résultats très mitigés, avec généralement un faible taux de recouvrement, et très souvent une gestion plus que chaotique qui entraîne des pertes énormes.

Les limites des fonds de contrepartie

L'instrument des fonds de contrepartie pour le financement de la PME/MPE révèle un certain nombre d'incohérences.

D'abord, il fournit des crédits pour la création et/ou le développement de PME/MPE avec des taux d'intérêt subsidiés. Cette pratique est déstabilisante et peut fausser la concurrence entre les PME ayant obtenu un financement sur les fonds de contrepartie et celles ayant obtenu des crédits classiques dans la mesure où les fonds de contrepartie ne ciblent pas des filières spécifiques. Quand bien même ce serait le cas, certains entrepreneurs pourraient solliciter des financements sur de tels fonds pour bénéficier de taux d'intérêt faibles et utiliser ces crédits pour d'autres activités (détournement d'objet du crédit).

Ensuite, les IMF bénéficiaires utilisent essentiellement la ligne de crédit comme instrument de lutte contre la pauvreté (financement des activités génératrices de revenus et de MPE) et non comme financement de la PME, à cause notamment de sa structuration et des bénéficiaires ciblés.

Les limites du capital risque

L'instrument capital risque n'est pas bien développé pour le financement des PME en Côte d'Ivoire.

Les limites des fonds de garantie

Les fonds de garantie recèlent certaines limites :

En premier lieu, les intermédiaires financiers accordent généralement des prêts tant que le fonds de garantie est disponible. Celui-ci n'étant pas inépuisable (surtout s'il est régulièrement mobilisé en compensation de créances non recouvrées), on peut dès lors craindre que les crédits ne s'arrêtent dès épuisement des fonds de garantie.

En second lieu, un niveau élevé de fonds de garantie déresponsabilise les intermédiaires financiers qui, étant donné que la quasi-totalité du risque de crédit est couverte par un fonds de garantie, pourraient être moins rigoureux dans la décision de crédit, étant entendu que les impayés éventuels seront recouvrés par prélèvement sur le fonds de garantie.

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Par ailleurs, le fonds de garantie ARIZ de l'AFD n'est pas adapté au segment de la PME puisque les entreprises éligibles sont celles dont le niveau des fonds propres doit être supérieur ou égal à 35% de la somme du total bilan + montant du crédit, ce qui constitue une difficulté pour les PME dont le niveau de fonds propres est faible.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore