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Amélioration de la fructification du karité (vitellaria paradoxa c.f.gaertn.) cas des parcs agroforestiers du village de Torem dans le centre sud du Burkina-Faso


par Wendpanga Issaka KANAZOE
Université Ouaga 1 Professeur Joseph Ki-Zerbo - Master 2008
  

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INTRODUCTION

Le Burkina Faso est un pays sahélien de l'Afrique de l'Ouest dont la majeure partie de la population est rurale (INSD, 2015). Si le nord du pays présente un climat particulièrement hostile à l'agriculture, le Sud par contre est une région relativement favorable à l'activité agricole (Région du Centre Sud, 2005). Cette population du Burkina Faso a pour activités principales l'agriculture et l'élevage (INSD, 2015). Malheureusement cette agriculture ne peut pas à elle seule satisfaire leurs besoins (Région du Centre Sud, 2005). Ainsi, pour accroitre leurs revenus, ces populations doivent s'investir dans d'autres types de production dont celui des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL). Le concept de PFNL est défini par le Document de Stratégie Nationale de Valorisation et de Promotion des PFNL comme « tout bien d'origine biologique autre que le bois et la faune à l'exception des insectes, dérivé des forêts, des autres terres boisées et des arbres hors forêts, notamment des végétaux spontanés, domestiqués, et ceux destinés au reboisement » (MECV, 2010). Les Produits Forestiers Non Ligneux notamment ceux comestibles provenant du karité (Vitellaria paradoxa C.F.Gaertn.) et du néré (Parkia biglobosa (Jacq.) R.Br. ex G.Don), sont d'une importance capitale pour les populations burkinabés. Des plantes comme Adansonia digitata L. (baobab), Tamarindus indica L. (tamarinier), Bombax costatum Pellegr. & Vuill. (Kapokier à fleurs rouges), Balanites aegyptiaca (L.) Delile (Datier du desert), Detarium microcarpum Guill. & Perr., Ziziphus mauritiana Lam. (Jujubier), Sclerocarya birrea (A.Rich.) Hochst. et Elaeis guineensis Jacq. (Palmier à huile) assurent aussi un rôle socio-économique important (MECV, 2010 ; FAO, 2012). Ces plantes sont généralement dans des systèmes de parcs agroforestiers qui sont des parcs dans lesquels des arbres sont maintenues volontairement sur des terres cultivées ou des jachères récentes (Boffa ,2000). Le karité occupe une place importante dans ces parcs. Le terme « parc » est utilisé pour désigner un paysage façonné par les activités agricoles. Il n'en demeure pas moins que les arbres de ses parcs ne sont pas complétement domestiqués (Roch, 2008). Le karité occupe une place de choix parmi les PFNL du Burkina (APFNL, 2012).

La filière karité représente le quatrième produit d'exportation pour le Burkina après l'or, le coton et l'élevage (Akossongo, 2014). En tant que premier maillon de la filière karité, les femmes tirent un profit économique assez important dans l'exploitation de la pulpe et de l'amande du karité (APFNL, 2011 a,b). Le karité couvre 28% du territoire burkinabé soit 65 000 km2 avec une densité moyenne de 30 pieds à l'hectare (Akossongo, 2014). Le peuplement est estimé à 195 millions d'arbres (Akossongo, 2014).

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L'effectif total des ménages collectant des amandes de karité au Burkina Faso est d'au moins 646 000 (APFNL, 2011). Mille soixante-neuf organisations professionnelles interviennent dans la collecte, la transformation et la commercialisation des amandes de karité. 88 % des ménages en milieu rural consomment le beurre de Karité, contre 25 % des ménages en milieu urbain. Chaque partie du Karité a un usage particulier. La Contribution du karité à l'économie nationale en 2011 est de 28,991 milliards de FCFA, soit de l'ordre de 0,60 % de la valeur du PIB du Burkina (APFNL, 2011 ; Akossongo, 2014).

Face aux énormes potentialités de la filière, se dressent des contraintes multiples et multiformes (Akossongo, 2014) et ceux malgré les nombreuses recherches menées dans le sens de l'amélioration de la productivité du karité.

Ainsi Lamien (2006) s'est intéressé aux causes de la déperdition de la production fruitière. Les travaux de Boussim et al., (1993), Abome Bilounga (2002) indiquent clairement l'impact négatif des parasites phanérogames et positif de l'entomofaune florale sur la floraison et la fructification du karité. Tandis que les travaux de Guinko et al., (1987 et 1988) soutiennent que les insectes jouent un rôle capital dans sa pollinisation.

L'état du rendement du karité est inféodé à l'existence de facteurs de déterminisme de la production comme le suggère Picasso (1984), Bagnoud et al., (1995), Guinko et al. (1988) et Serpentié (1997). Pour Monselise et Goldschmidt (1982) cités par Lamien (2006), ces facteurs souvent interdépendants peuvent être regroupés en déterminants externes (conditions pédoclimatiques et parasitisme animal et végétal) et internes (facteurs éco physiologiques) à la plante (Guira, et al.,2002).

Plusieurs indices indiquent une dégradation importante des parcs de karité au Burkina Faso (Kaboré et al., 2012). Ceci a pour conséquence une faible régénération naturelle entraînant un vieillissement progressif de nombreux parcs (Maïga, 1988 ; Boussim, 1991 ; Senou, 2000). Dans ces conditions, Soumana et al., (2010) notent une baisse des rendements de certains ligneux dont Vitellaria paradoxa. Pour faire face à ces problèmes Bonkoungou (1987) préconise une amélioration de la production fruitière par une meilleure gestion des populations existantes. Or l'amélioration de la production fruitière passe par une bonne compréhension de la reproduction du karité (Okullo et al., 2004). Les travaux de Guinko et al., (1988), Sallé et al., 1991, Diallo (2001), montrent que la production de fruits est limitée par la faible pollinisation. Très peu d'étude se sont focalisées sur la pollinisation. En effet la plupart des études portent sur la transformation, la distribution, la commercialisation, les impacts socioéconomiques et les systèmes d'agroforesterie.

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Pour toutes ces raisons, nous nous sommes intéressés à l'influence de la pollinisation sur la fructification du karité. C'est justement la réponse à cette question qui nous permettra d'augmenter les rendements du karité et permettre ainsi un mieux-être des populations vivants de ces parcs agroforestiers.

L'objectif général de la présente étude est de déterminer l'impact du mode du pollinisation sur le rendement du karité. Spécifiquement il s'agira :

- de comparer la fructification du karité selon différents types de pollinisation (pollinisation libre et pollinisation manuelle) ;

- d'inventorier les insectes pollinisateurs du Karité.

Pour atteindre les objectifs de cette étude nous avons formulé les hypothèses suivantes :

- la pollinisation manuelle améliore le rendement fruitier du karité.

- le karité est visité par de nombreux insectes.

Le présent mémoire comporte quatre (04) chapitres. Le premier chapitre est consacré

aux généralités du milieu d'étude et la présentation de Vitellaria paradoxa. Le deuxième chapitre traite du matériel et des méthodes utilisées dans le cadre de cette étude. Le troisième chapitre traite des résultats et discussion. Le quatrième chapitre est consacré à la conclusion et aux perspectives.

CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS

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