WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Projets structurants du Cameroun et amélioration de la qualité de vie des populations en zone rurale : cas de la centrale à  gaz de Kribi


par Guy Armand Mandeng
Université de Yaoundé I - Master 2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

7.1.8 4.3. Présentation du site de la recherche

Peuplée d'environ 60 000 âmes, Kribi est la plus importante escale balnéaire de notre pays. Connu pour ses plages de sable blanc doré et son havre de plaisance, Kribi est situé au fond du Golfe de Guinée dans le sud-ouest du pays à l'embouchure du fleuve Kienké. Cette ville qui se trouve à 281 km de Yaoundé, la capitale politique du Cameroun et à 165 km de Douala ville portuaire et la métropole économique du pays, est le chef-lieu du département de l'océan dans la région du sud. Aussi, Kribi est également le terminus de l'oléoduc Tchad-Cameroun qui achemine le pétrole brut en provenance des champs pétrolifères de la région de Doba au sud du Tchad.

Sur le plan historico-culturel, c'est en 1889 que les tous premiers missionnaires et commerçants allemands débarquent à Kribi et y pratiquent le troc de sel, de pagnes, d'ivoires, de caoutchouc et de bien d'autres produits. En effet, selon la tradition des populations autochtones, à l'origine la ville de Kribi tirerait son nom de « kikiribi » (qui signifierait petit bonhomme). « kikiribi » serait un sobriquet attribué à un autochtone des lieux qui était un nain trapu, bancal et velu par les navigateurs portugais qui auraient débarqué sur la côte kribienne vers le 17e siècle. Ce nom aurait par la suite été adopté par cet autochtone lui-meme qui l'a par la suite transmis aux siens et à tous les autres habitants de Lohove. Ce nom a évolué pour devenir Kribi. Cependant, outre les pygmées qui sont les premiers habitants de la région et qui aujourd'hui se retrouvent dans de petits hameaux dans la forêt, deux ethnies principales constituent la population autochtone de la ville. Il s'agit des Batanga et des Mabi. Les Iyassa ou Ndoe, Mvae, les Bassa, les Ewondo, les Bulu, les Ngoumba et Fang, tous originaires du département de l'océan, cohabitent pacifiquement avec d'autres populations venues de toutes les régions du Cameroun. Il faut également noter que les Batanga imposèrent une résistance farouche aux allemands, sous l'autorité de leur chef le Roi MADOLA. C'est cette résistance qui explique sans doute leur exil en 1914 dans la région du Sud-ouest du Cameroun et ce n'est qu'en 1916 que les Batanga sont revenus chez-eux après avoir été massacrés entre les bombardements des alliés et les contre-attaques des allemands lors de la première guerre mondiale. Ce retour est fêté depuis plus de 91 ans dans la ville de Kribi. En effet, chaque année, le 14 février et le 09 mai, les populations Batanga commémorent le retour d'exil de leurs grands-parents à la fin de la première guerre mondiale.

Sur le plan touristique, Kribi est une cité balnéaire de première importance qui n'a rien à convoiter aux autres grandes destinations du monde. Avec ses plages de sable fin et doré, les merveilleuses chutes de la lobé, phénomène extraordinaire et rare au monde ! Un fleuve se jetant dans la mer par les cataractes. Ville de plus en plus cosmopolite et dont les villages pygmées enfouis dans la forêt environnante, Kribi est surnommée sans grande fanfaronnade la côte d'Azur du Cameroun. Généralement, le touriste qui y débarque pour la première fois, découvre toutes ces merveilles et le plus souvent y revient.

Du haut de ce potentiel dont la nature l'a doté, Kribi s'est progressivement pourvue d'infrastructures touristiques répondant à toutes les bourses. Ces infrastructures vont, relativement à la restauration, de la gargote de quartier spécialisé dans la cuisine locale ou nationale, aux restaurants de grande classe répondant aux normes internationales. Quant à l'hébergement, il varie de la petite auberge discrète, aux grands hôtels trois étoiles.

Parlant de l'hydrographie, Kribi est la ville de l'eau : l'eau des pluies, l'eau de Mer et l'eau des fleuves. C'est d'ailleurs à raison que la légende la plus répandue dans cette zone d'étude est en rapport avec l'eau. Il s'agit de la légende du « Mami-Water ». En fait, la légende insinue l'existence des sirènes dans les eaux de cette localité.

Parlant de la voirie urbaine, la trame viaire de Kribi reste fortement influencée par les axes routiers qui relient la ville à son environnement proche ou lointain. Dans leur tronçon urbain, ces voies présentent une configuration triangulaire. La ville de Kribi a 45 km de route dont 19 km de voies bitumées et 26 km de voies non bitumées.

Sur le plan sanitaire, Le district de santé de Kribi regroupe 11 aires de santé comprenant : 4 hôpitaux, 2 centres médicaux d'arrondissement, 5 centres de santé intégrés, 34 centres de santé et une pharmacie.

Le taux de scolarisation à Kribi est l'un des plus bas de la région sud du Cameroun. Il est de 59%. On dénombre dans la ville 19 écoles maternelles pour un effectif de 1525 élèves, 45 écoles primaires pour un effectif de 9144 élèves.

Sur le plan associatif, Le nombre d'associations nouvellement créées a augmenté depuis la promulgation de la loi n°90/053 du 19 décembre 1990 sur la liberté d'association. En 2002, on a dénombré à Kribi 70 associations féminines enregistrées à la délégation départementale de la condition féminine. Les associations de quartiers sont rares. Mais on distingue quelques groupes ethno-géographiques (classes d'âge, associations de ressortissants).

La ville de Kribi accueille deux importants projets structurants : le Port en eau profonde et la centrale à gaz. En effet, le projet de la centrale à gaz est celui dont nous vérifions l'impact sur l'amélioration de la qualité des populations. Ce projet s'étend sur deux régions, à savoir : la région du Littoral (zone nord) et la région du Sud (zone sud). Kribi, dans la Région du Sud, est la principale ville de la zone du projet. C'est précisément à Mpolongwe que la centrale à gaz est implantée. Cette zone est située à 9 km environ au nord de Kribi et elle est adjacente à la route principale, à une distance d'à peu près 1 km de la côte. La centrale à proprement parler s'étend sur 4 ha environ, à l'intérieur d'une superficie totale de 16 ha. Le site de la centrale est situé principalement en zone de forêt secondaire. À ses abords, côté ouest, dans l'emprise d'une ancienne ligne électrique de 90 km de long, on trouve également quelques maisons de pêcheurs qui abritent trois familles. Il est arrosé par le fleuve Mpolongwe et deux de ses affluents. Ceux-ci sont pérennes et alimentent les populations locales. La zone du projet s'étend sur deux régions, à savoir : la région du Littoral (zone nord) et la région du Sud (zone sud).

La présentation de la ville de Kribi est indispensable pour notre travail. Cela permet entre autres d'identifier les réalités du milieu où nous menons notre étude, et, aussi de comprendre les différentes forces qui agissent sur les participants de l'étude.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius