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Projets structurants du Cameroun et amélioration de la qualité de vie des populations en zone rurale : cas de la centrale à  gaz de Kribi


par Guy Armand Mandeng
Université de Yaoundé I - Master 2018
  

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9.1.11 6.2. Suggestions aux autorités en charge de l'implantation des projets structurants et aux populations

Nous tentons dans cette section sans être exhaustif de faire quelques suggestions pour une meilleure politique de développement dans le sens de l'amélioration de la qualité de vie des populations. Nous pensons que les projets structurants doivent s'inscrire dans un processus de développement où la communauté participe au façonnement de son propre environnement dans le but d'améliorer la qualité de vie de ces citoyens. C'est pourquoi nous faisons des suggestions aussi bien à l'Etat qu'aux populations elles-mêmes.

· Suggestions aux autorités en charge de l'implantation des projets structurants

Les projets structurants sont des projets de développement. Cependant, le développement, quelle que soit l'approche dans laquelle on s'inscrit, renvoie à un processus dont l'acteur fondamental est la personne humaine. De la sorte, cet acteur a cherché pendant longtemps à réaliser le développement et le bienêtre en agissant ailleurs que sur lui-même. C'est dans ce sens que nous interpellons les autorités en charge de l'implantation des projets structurants au Cameroun pour que la priorité soit mise sur l'amélioration de la qualité de vie (sous toutes ses variables) de l'homme quand on sait quele développement est synonyme de libération de l'Homme, d'émancipation de tout ce qui l'empêche de se développer sur le plan économique, social, politique et culturel.

Nous proposons aux autorités de faire, au préalable, une étude d'impact environnemental et social en vue de déceler les effets négatifs du projet aussi bien sur l'environnement que sur la société et de trouver des mesures d'atténuations. Ceci en associant les populations dans le processus.Pour le cas de l'étude d'impact environnemental(EIE) par exemple, La participation du public au processus d'étude d'impacts est énoncée par la loi-cadre relative à la gestion de l'environnement et explicitée dans le décret N° 2005/0577/PM du 23 février 2005 fixant les modalités de réalisation des EIE en ses articles 9, 17(2) et 72.

Nous pensons en outre qu'un projet structurant doit être en phase avec les aspirations du milieu auquel il est implanté ce qui le rendra plus efficient, efficace et bénéfique pour les populations locales.Ce diagnostic est d'autant plus important qu'on peut faire le parallèle avec la médecine en disant qu'on ne peut proposer un traitement à une maladie qu'on n'a pas décelé lors du diagnostic du médecin. Cela constituerait un contre sens.

Le constat est que la mal gouvernance est la principale cause de l'échec de développement dans la plupart des pays subsahariens. Dès lors, la « bonne gouvernance » est bienvenue dans un processus de développement qui se veut efficace et pérenne. Pour éviter une discussion ardue sur les éléments définitionnels que recouvre ou devrait recouvrir un tel concept, retenons en rapport avec notre sujet celle qui veut que la bonne gouvernance soit un mode d'exercice de l'autorité dans la gestion impartiale, transparente et efficace des affaires publiques, fondé sur la légitimité.Elle implique la démocratie. Selon Amartya Sen, la démocratie fait partie intégrante du développement, envisagé comme « un processus d'expansion des libertés réelles dont les personnes peuvent jouir. De cette façon, l'expansion des libertés constitue à la fois la fin première et le moyen principal du développement » (Sen 2000).

Les gouvernements doivent être capables de gérer efficacement les ressources dont ils peuvent disposer au profit de tous les citoyens. En effet, nous tentons de dire qu'un bon gouvernement est la condition sine qua none d'un développement durable. Des politiques économiques rationnelles et des institutions démocratiques solides répondant aux besoins de la population et des infrastructures améliorées sont indispensables pour maintenir la croissance économique, réduire la pauvreté et créer des emplois. Cette conception impliquerait l'existence d'un dialogue social véritable, ouvert à toutes les forces économiques et sociales ; ce dialogue étant lui-même l'une des garanties de la « bonne gouvernance » qui est au principe de cette approche de développement. Ainsi, les projets structurants doivent être implantés en associant les populations à toutes les étapes. C'est dans ce sens que Ela (2001) suggère, pour le développement de l'Afrique, qu'il faut passer de la recherche « pour » les populations à la recherche « avec » les populations.

C'est pour quoi l'on assiste à l'émergence d'un concept nouveau dans le développement communautaire. Il s'agit de l'empowerment (terme anglais) qui réfère à la prise en charge de l'individu par lui-même, de sa destinée économique, professionnelle, familiale et sociale. La notion d'empowerment est à la mode, c'est augmenter le pouvoir d'agir des personnes et des groupes. C'est comme son nom l'indique, c'est le processus d'acquisition d'un « pouvoir » (power), le pouvoir de travailler, de gagner son pain, de décider de son destin de vie sociale en respectant les besoins et termes de la société.

· Aux populations

Les résultats de notre modeste travail dans la localité de la centrale à gaz de Kribi, nous ont permis de constater un manque d'implication des populations dans les projets de développement qui les concernent. Cela est peut-êtredû à une mal gouvernance. Cependant, nous pensons que certaines populations se désolidarisent souvent des actions qui sont menées dans le sens de leurs propres intérêts. C'est pourquoi nous les exhortons à être plus « acteur » que « spectateur » dans toutes les phases d'implantation d'un projet de développement ceci dans le but de s'approprier le dit projet et permettre ainsi sa pérennité.

En effet, nous invitons les populations à adopter des attitudes responsables en veillant à l'entretien des projets dont elles sont bénéficiaires quand on sait qu'après la construction d'une infrastructure dans une localité le suivi que cela implique n'est toujours pas au rendez-vous. C'est donc aux populations que revient cette délicate tâche dès lors que leurs conditions de vie en dépendent.

Il faudrait que les populations locales puissent procéder de façon participative à l'élaboration de plans locaux de développement en accord avec les grandes orientations du pays.

Le chapitre 6 nous a permis d'interpréter les résultats auxquels nous sommes parvenus dans notre étude. Ceci a été fait à la lumière des théories convoquées pour expliquer notre étude. Nous avons, également dans ce chapitre, essayé d'apporter des suggestions aux autorités en charge de la construction des projets structurants dans notre pays.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery