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Le storytelling dans le tourisme institutionnel

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par Myriam Rougier
Sup de Pub Paris - Master Direction Artistique 2018
  

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ANNEXE 1 - ENTRETIEN (1/4)

Entretien avec des employés de Corrèze Tourisme, Emilie Boucheteil (content manager), Séverine Dubois (responsable des réseaux sociaux) et participation de Philippe Constanty (responsable du service promotion communication)

Quelle place prennent les réseaux sociaux dans le plan de communication ?

Séverine Dubois : Une grosse part, peut-être 60%, parce qu'il y a également d'un autre côté les relations presse...

Emilie Boucheteil : ...Il y a aussi le mailing, la publicité web, le site web ou encore les support print... Mais il est tout de même le dispositif où l'on investit plus du fait qu'internet ait pris une importance considérable.

SD : Oui, grâce à eux on entretient une vraie relation client, voire même de conseiller séjour, et c'est dû à l'évolution du téléphone.

EB : On a eu une vraie prise de conscience de ces changements en 2014, puis nous avons mis en place une stratégie digitale en 2015. Mais actuellement on est sur un repositionnement digital du fait qu'on trouvait qu'on tournait en rond.

...nouveau positionnement où le Storytelling y a une place importante si j'ai cru comprendre ?

EB : Oui, c'est l'objectif de l'année, car avant, nous ne mettions pas en avant d'histoire, c'était du contenu froid. Il est très important, c'est une façon d'exister et de séduire.

Comment a-t-il évolué ?

SD : Via les réseaux sociaux, avec les comptes de la destination, nous devenons en quelque sorte des influenceurs, car nous racontons des histoires où l'utilisation du « je » permet un partage expérientiel.

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Qu'apporte le Storytelling ?

SD : Il amène une histoire à l'image, afin de lui donner du sens. C'est d'ailleurs indispensable afin que les gens se projettent et qu'il y ait donc une suite.

Les 18 - 34 sont une cible qui préfère vivre l'instant, voyager et non investir sur le long terme. Est-ce que ça n'en fait pas par là une cible privilégiée ?

EB : Notre cible n'est pas vraiment définie selon des catégories d'âge, mais plutôt selon des thématiques.

SD : Mais dans un sens nous tentons quand même de la toucher via nos choix de blogueurs.

Instagram n'est-il pas devenu un enjeu dans la communication ?

SD : Oui parce que c'est une autre cible, et puis il y a un rapport à la photo très différent d'autres médias comme Facebook. C'est LE réseau de l'image et de l'expérience.

Quelle est l'approche de la communication vis-à-vis d'Instagram ?

SD : L'approche est très différente de Facebook, on n'utilise pas trop de texte, il faut que la personne puisse saisir très rapidement ce dont il est question et puis les hashtags sont très importants, ils nous permettent de faire en quelque sorte une galerie qui incite aussi les fans à poster leurs photos. Mais bon, c'est aussi un réseau où on n'a pas trop la pression du fait de son aspect éphémère et qu'on ait moins de fans que sur Facebook, qui est le réseau majeur quand même.

Quel est l'impact des influenceurs professionnels sur les comptes de la destination ?

SD : Clairement ça nous apporte plus d'abonnés car les gens ont confiance en eux, on en profite pour récupérer leur notoriété. On le voit aussi avec la vidéo sur la Corrèze d'un influenceur à qui on a fait appel qui a apporté plus d'1,3 million de vue ! Et puis ils ont une approche plus expérientielle, c'est plus vendeur. En comparaison, je vois, il y a quelques années, nous avions produit nous même une vidéo de la Corrèze qui nous avait coûté très cher pour un flop.

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Philippe Constanty (ajoute) : Il faut tout de même prendre en compte que c'était il y a environ 4 ans, ce n'était pas la même période. Et puis elle était très scénarisée, c'est peut-être ça qui n'a pas plu.

Les influenceurs sont-ils aussi libres que pourraient l'être un touriste lors de leur venue ?

EB : Disons qu'ils sont libres dans leur création, mais ils ont quand même un roadbook, une thématique imposée.

Les Instameet, qui utilisent ce que l'on pourrait appeler des micro-influenceurs, ont-ils un impact ?

SD : Comme on en a parlé avant, les hashtags sont importants, ils permettent de créer une communauté. Et en faisant ce genre d'événement, ça permet de mieux les fournir avec des contenus de qualité avec des visions différentes. Puis ça apporte de la visibilité à notre hashtag. Ces micro-influenceurs deviennent en quelque sorte des ambassadeurs de la Corrèze et puis, ça ne coûte rien.

L'utilisation de l'UGC est une pratique courante, elle est d'ailleurs pratiquée par les comptes de la destination. Quelle est sa part ?

SD : Disons 90%. On l'utilise parce que nous n'avons pas les moyens, et que ça nous permet aussi de renforcer les liens avec la communauté. Mais l'utilisation est différente selon les réseaux sociaux : sur Facebook ce sont plutôt des contenus sans vraiment de retouche, alors que, sur Instagram, ça ne pose pas de soucis.

Cette utilisation ne dilue-t-elle pas le Storytelling ?

SD : Oui, visuellement... Mais il est ajouté dans la narration.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984