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Du patient objet au patient sujet.


par Marie Jutteau
IFSI des diaconesses - Université Paris Descartes - Diplôme d'état infirmier 2019
  

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Conclusion

Ce travail de fin d'étude m'a permis de réfléchir sur ma pratique soignante et sur l'importance de la place du patient dans sa prise en charge. En effet, mon interrogation sur la manière dont le consentement pouvait humaniser le patient m'a offert une réflexion plus élargie à ce sujet. Les situations d'appel ont introduit mon hypothèse selon laquelle le patient cesse d'être objectivé dès lors que le consentement est recueilli. Elle a été vérifié et complété grâce aux enquêtes menées auprès des infirmiers.

L'élaboration du cadre de référence m'a permis d'approfondir les trois grandes notions que sont le corps, l'autonomie et le consentement et ainsi de mieux comprendre leur place dans les sciences infirmières. En retraçant l'histoire du corps, nous comprenons d'avantage l'image que subit le corps dans la médecine et le peu de liberté que le patient détient sur ce qui peut lui être infligé. Ainsi par l'évolution des mentalités, des connaissances et de l'implication des citoyens en matière de santé, les droits des patients émergent pour reconnaître leur pouvoir de décision, leur autonomie et leur capacité à choisir ce qui est bon pour eux.

L'analyse des quatre entretiens effectués auprès des infirmiers a affirmé que le consentement permettait, entre autres, de faire du patient un sujet et non un objet. En effet, considérer que le patient puisse être capable d'accepter ou de refuser un soin grâce à des informations claires et précises fait partie de ses droits et le reconnaît comme un être doté d'une raison. En revanche, d'après ces infirmiers il ne s'agit pas seulement de la recherche du consentement pour humaniser le patient mais il conviendrait de considérer la globalité du patient.

Flora Bastiani, enseignante et chercheuse en philosophie, énonce que dans les soins « faire la différence entre le corps observable et plastique, et le corps comme lieu de la personne [..] peut donc conduire non seulement à oublier l'aspect humain du contact avec autrui, mais surtout à renoncer à sa responsabilité, son autonomie et donc son consentement »1. Ainsi, en permettant au patient d'exprimer sa volonté et d'être pris en charge selon ses convictions en estimant sa pudeur et son intimité, le soignant respecte le principe fondamental de sa dignité.

1 BASTIANI,F, 2018, p.12-15

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Par conséquent, nous avons vu la manière dont le patient est considéré comme un sujet et non comme un objet. Ce qui me conduit à m'interroger sur un point : dans le cas où un patient consent à donner son corps à la recherche clinique, son corps devient objet de recherche, le soignant fait-il du patient un sujet seulement par le respect de sa dignité ?

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