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Problématique du leadership responsable de la classe politique congolaise. Regard sur l'administration publique de la troisième république.


par CARLYTHO NZAZI LENGI
Université Pédagogique Nationale (UPN) - Licence en sciences politiques et administratives 2012
  

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SECTION 2. LA RESPONSABILITE DE LA CLASSE POLITIQUE DANS LA DEBACLE DE LA RDC

Peut-on attribuer la faillite du pays à l'échec de la classe politique ? Comme nous l'avions dit ci-haut, rien ne peut blanchir ou innocenter la classe politique congolaise de sa part de responsabilité dans la débâcle passée et actuelle de la RD Congo. Mais quel bilan les congolais peuvent-ils exhiber de la gouvernance de leur pays plus de cinq décennies après l'indépendance105(*) ?

Les faits parlent, hélas, d'eux-mêmes et ils n'honorent guère les hommes politiques qui sont aussi les fils du pays. Sur le plan politique, la tourmente chronique n'a été ponctuée que de rares périodes d'accalmie pour les critiques du régime en place, sur le plan économique, la faillite est évidente dans tous les domaines, sur le plan social, la misère a franchi un seuil inconnu jusque-là106(*).

La RD Congo, depuis lors, souffre de sa classe politique. Bien que l'occident y ait une responsabilité avérée, les politiciens congolais en sont les premiers coupables. Nous prouvons cela en prenant certains exemples divers aussi funestes et plombés que la précédente conférence nationale souveraine (CNS) chute de Mobutu : le Dialogue Inter- congolais (DIC), sous la troisième république, c'est-à-dire depuis 2006, après l'installation des institutions issues des élections. Nous assistons à un théâtre dans les différentes institutions, telle que l'assemblée nationale où nous avons des élus qui sont là uniquement pour défendre leurs intérêts égoïstes et ceux de leur parti politique.

Ces élus du peuple n'ont jamais réalisé, avec efficacité et perspicacité, la mission leur dévolue, qui est celle de légiférer, c'est-à-dire de faire des lois et celle de contrôler le gouvernement. Force et de constater que, depuis la première législature jusqu'à ce jour, aucun membre du gouvernement (ministres) ou un mandataire d'une entreprise publique n'a été sanctionné par cette assemblée nationale, pour la simple raison que les députés de la majorité protègent leurs membres, même lorsque ces derniers font preuve d'incompétence ou même lorsqu'ils sont coupables de la mauvaise gestion (corruption ou détournement de dernier publics). Cette culture de la présente classe politique conduit la RDC à la décadence et, sans lendemain meilleur.

Embûches, calomnies, opportunisme notoire « vagabondage  politique », corruption et détournement de fonds publics. Bref, la mauvaise gestion caractérise la classe politique congolaise depuis l'indépendance jusqu'à ce jour, qu'elle se recrute dans les partis au pouvoir, ceux de l'opposition, dans la société civile ou parmi les belligérants tous scissipares. Un seul critère fait foi, se servir à tout prix et au plus vite...peuple, nation pays inconnu.

La RD Congo souffre de sa classe politique, voilà un constat qui ne manque pas de se heurter par sa charge provocatrice. Une affirmation sans ambages qui pointe du doigt le mal et en dégage les responsables... les espoirs déçus des élections de 2006 et celles de 2011, les pièges tendus par les diverses négociations ayant établi les principes de gouvernement consensuel (d'union national), ce parcours a été truffé d'embûches, de vagabondages politique. Hélas, la classe politique congolaise excelle dans cet art, seul voie possible de son point de vue, pour accéder au pouvoir ou s'en approcher.

En réchappa exige une bonne dose de conviction idéologique d'engagement dans la cause du bien commun et de courage politique, tant le mal est profond, généralisé constitue la norme de fonctionnement de nos politiciens.

Nous exagérons à peine, en attribuant la responsabilité de la classe politique à la débâcle du pays, car l'opinion, généralement, répandue sur la classe politique congolaise est bien plus sévère.

II.2.1. VISION AUTOCRATIE DU POUVOIR

Le professeur Abbé Richard MUGARUKA pense que, le peuple congolais n'a jamais connu la vraie démocratie et n'a jamais été dirigé pour son bien-être107(*). Son histoire qui commence par l'Etat Indépendant du Congo en 1885, a été marqué d'abord, par 75 ans de colonisation. Ensuite, après son accession à la souveraineté nationale en 1960, le pays a connu une période de trente-deux ans de dictature suivie de quinze ans de transition caractérisée par l'instabilité politique, la guerre, l'anarchie et l'anomie, avant de mettre en place en 2006, des institutions issues des élections aux apparences libres, transparentes et démocratiques organisées et pratiquement imposées par la communauté internationale108(*).

Pour le peuple congolais, la démocratie et le bien-être social est et demeure un rêve, c'est-à-dire le contraire de la réalité, renchérit Richard MUGARUKA. Sa vraie histoire, est celle d'un peuple qui, sans transition, est passée du joug colonial au joug national, de la domination et de l'exploitation par une oligarchie nationale et compradore109(*). Les maitres colonisateurs ont été remplacés par les maitres, noires après l'indépendance. La classe politique congolaise qu'on appelait « les évolués » avait d'ailleurs, réclamé l'indépendance principalement pour pouvoir bénéficier de mêmes avantages sociaux que les colonisateurs blancs. Ils ont conséquemment continué à reproduire le seul modèle de dirigeant politique colonial qu'ils ont connu ; le paternaliste, dictateur et au-dessous du peuple.

Les leaders politiques congolaise, coutumiers du « ôte-toi de là pour que je m'y mette, afin de faire la même chose », n'arrivent pas à renverser la tendance, ni à déclencher le mécanisme du revirement nécessaire et salutaire.

Ainsi, est née une classe politique néo bourgeoisie, affairiste parasitaire et compradore, coupée des masses populaires, soustraite au contrôle démocratique et en quête constante des statuts particuliers et des privilèges dérogatoire au droit commun. Cette classe politique a pris le peuple en otage et l'a disqualifié comme acteur politique. Elle a érigé en infraction toute critique de la vie publique et du fonctionnement des institutions, dans le but de couvrir des crimes retentissants et des actes infâmes dans la gestion de la respublica.

Cette classe politique a privatisé et confisqué, à son profit et au détriment du peuple, l'Etat, la justice, l'Administration, l'armée, l'espace politique, ainsi que les richesses du pays. Cela a généré un système prédateur de la gestion du pays et la généralisation de la corruption qui permet à la classe politique de s'enrichir rapidement, illicitement et sans cause et de continuer à régner, en toute impunité et sans partage, sur un peuple clochardisé.

* 105 MULUMBA KABUAYI., Op cit, p. 13.

* 106 MBWEBWE KABUYA., Op cit, p. 11.

* 107 NGOMA BINDA., Op. cit, p. 100. 371.

* 108 NGOMA BINDA., Op. cit, p. 377

* 109 Idem

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand