CONCLUSION
La question de la
problématique du leadership responsable de la classe politique RD
Congolaise préoccupe toutes les couches sociales, et reste au centre du
débat comme thématique importante, ce dernier temps.
En effet, notre problématique a gravité autour
des trois questions suivantes :
Ø Quelles sont les responsabilités de la classe
politique RD Congolaise dans la débâcle du pays ?
Ø Pourquoi la classe politique RD Congolaise est-elle
incapable de conduire le peuple au développement ?
Ø Comment faire de la classe politique un moteur pour
l'émergence du pays ?
Les hypothèses suivantes ont été
avancées, à cet effet, à savoir :
Primo, nous avons estimé que rien ne peut disculper la
classe politique de sa responsabilité dans la débâcle du
passée et actuelle du pays, elle est considérée comme le
premier coupable du marasme et du blocage, quasi permanent, dans lequel
s'enfonce la RDC. Cette classe politique a montré ses limites dans la
gestion de la chose publique.
Secundo, les congolais sont régulièrement,
surpris de constater que, maintenant, n'importe qui peut occuper n'importe quel
poste. Comme si le pays manquait des cadres compétents, formés
pour occuper des fonctions politiques et administratives. Les fonctions
politiques en RDC sont banalisées. C'est la cause même du retard
du développement national lorsque les hautes fonctions sont
confiées à des hommes et femmes irresponsables et
incompétents.
Tertio, nous avons affirmé que notre pays ne peut
prétendre au progrès que lorsque dans tous les domaines, des
personnes compétentes se mettent à diriger le pays. Avec
l'amateurisme, le népotisme, le tribalisme et le favoritisme pratiques
fort courantes en RDC, le développement du pays s'avère
dépriment. L'émergence d'une nouvelle classe politique s'impose
comme remède aux divers problèmes et réalités de la
société congolaise.
La classe politique congolaise n'a pas intégré
« l'intérêt général » dans son
approche de la gestion de la respublica. Elle regorge, en son sein de
personnalité en panne du leadership et vision pour la RDC. L'action de
la classe politique congolaise se rapproche plus de la
médiocrité, de l'incapacité que de l'excellence. Nous
avons montré que la classe politique n'a pas encore pris conscience de
la crise politique, économique et sociale que connait le pays. Cette
classe politique vise, surtout, la satisfaction des intérêts
individuels que collectifs. Et cela s'est expliqué tout au long de cette
étude, par le fait que cette classe politique est arrivée
à la gestion de la classe politique d'une manière
accidentelle.
Cependant, la problématique du leadership de la classe
politique provient de l'absence de culture et d'éthique politique, ainsi
que, d'une vision éclairée et un projet de société
pour le pays. De même, la politique est devenue pour la plupart une lutte
pour la vie, les perdiemes, avoir le poste dans les institutions, constitue une
base d'effervescence des partis politiques, des personnalités même
sans vision, ni projet de société cohérent.
L'avènement d'un leadership responsable de la nouvelle
classe politique congolaise est un vibrant appel, un réveil de
conscience à un engagement sociopolitique basé sur une
éthique politique pour assurer un lendemain meilleur pour le pays.
L'étendue du déficit de mentalité et de la culture
politique est telle qu'il faudrait accorder priorité à la
promotion d'un leadership renouvelé et éclairé,
patriotique et nationaliste. Ce leadership constituera le principal levier de
l'émergence et de la reconstruction de la RDC, un peuple, en effet, vaut
ce que valent ses dirigeants.
La renaissance de l'Etat congolais passe essentiellement
à la restauration des piliers qui servent d'éléments
fondamentaux et indispensables à l'existence et au fonctionnement d'un
Etat. Il s'agit d'une classe politique caractérisée par un
leadership responsable, visionnaire, la bonne gouvernance et le souci de
l'intérêt général. Une administration publique
impartiale, apolitique et efficace pour assurer la continuité de
l'action de l'Etat, une justice indépendante et efficace capable de
combattre tous les maux qui menacent l'existence de l'Etat en RDC, et enfin,
une armée républicaine, performante et dissuasive, apte à
sécuriser les populations et leurs biens et à défendre
l'intégrité du territoire et de la souveraineté
nationale.
Nous osons croire que l'émergence d'une nouvelle
génération de la classe politique ayant dans son chef
l'intérêt général, la bonne gouvernance s'impose,
comme solution aux multiples problèmes que connait la
société congolaise. En effet, la RDC a besoin des dirigeants
visionnaires, avec une capacité de gouvernance, qui savent certainement
où ils veulent conduire le pays et comment le faire. Car si la vision
relève de l'intelligence et la gouvernance, du leadership.
Ce travail étant une oeuvre humaine, il n'est pas
exempté d'éventuelles imperfections. Nous n'avons nullement la
prétention d'avoir épuisé le sujet si vaste et si
intéressant, nous restons néanmoins convaincus que notre
étude ouvre une brèche assez large à d'autres chercheurs
pour l'approfondissement de la question. Cela faisant, nous contribuerons tous,
mais dans la main, à l'édification de notre grand, et beau pays,
la République Démocratique du Congo.
Si cette modeste contribution peut efficacement aider la
nouvelle génération de la classe politique et tout congolais
voulant gérer les affaires de l'Etat à prendre consciences des
exigences du changement et à saisir correctement les conditions comme
les démarches à même de sortir notre pays du marasme, alors
elle aura atteint son but.
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