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Transhumance politique et crédibilité des acteurs politiques en république démocratique du Congo.


par Innocent MWENDAPOLE BAGALWA
Université de Lubumbashi - Licence en sciences politiques et administratives 2017
  

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2.2. ORGANISATION POLITICO-ADMINISTRATIVE SOUS LA PREMIERE REPUBLIQUE

En Mai 1960, la Belgique organisa des élections législatives pour élire les membres du parlement à qui elle signerait et remettrait les documents signifiant l'indépendance de la république démocratique du Congo Patrice Lumumba joue un rôle crucial, mettant en avant une vision nationale du Congo et non fédérale comme le voulaient les Belges et des Congolais opportunistes. Le MNC de Lumumba et ses alliés remportent les élections nationales avec 65 % de sièges au Parlement102(*). L'État indépendant sera sous régime parlementaire, le Premier Ministre étant le chef du gouvernement, le président n'ayant qu'un rôle symbolique. À l'occasion de la nomination du président, Lumumba convainc ses amis et alliés d'offrir ce poste à son adversaire Joseph Kasavubu car estime-t-il la victoire contre les colons est d'abord celle de tous les Congolais.

La forme de l'Etat était plutôt hybride, Il y avait en effet des emprunts a la forme fédérale dans la mesure où le pouvoir était partagé entre l'Etat central et les province auxquelles étaient reconnues des compétences exclusives, Toutefois les interférences du pouvoir central ou de son représentant, le Commissaire de l'Etatdans certaines activités courantes de la province obligeaient de denier à cette dernière le caractère d'une entité fédérale.

Le régime politique était parlementaire bicaméral avec un exécutif bicéphale. Le Parlement était composé de deux chambres: la Chambre des Représentants, composée de député élusau prorata de la population et le Sénat constitué de représentants des différentes provinces.

L'exécutif bicéphale comprenait d'une part un chef de l'Etat censé" régner sans gouverner ». Il était chef de l'exécutif, mais tous ses actes devaient être contresignes par le ministre qui assumait la responsabilité. D'autre part, il yavait lin Premier Ministre, Cher du Gouvernement qui, avec ses ministres étaient responsable devant le parlement.

Les rapports entre le Chef de l'Etat et le Premier Ministre, d'harmonieux qu'ils furent au départ notamment lorsqu'il avait fallu calmer la mutinerie des soldats ne tardèrent pas à sedétériorer, chacun soupçonnant l'autre de chercher à le renverser par un coup d'Etat

C'est ainsi que le 05 septembre 1960, Le Président Kasavubu annonça qu'il avait, décidé de démettre Lumumba de ses fonctions de Premier Ministre et qu'il 'désignait ILEO pour former le nouveau Gouvernement.

Il s'en suivra une horrible guerre civile sur l'ensemble du territoire congolais, laquelle emportera Patrice LUMUMBA, mais dont son idéologie nationaliste reste gravée dans les mémoires des congolais qui croient à un uni, fort et totalement indépendant :

« .... Les ennemis du pays nous guettent. Le monde entier nous observe.

Nous devons sauver, sans aucun retard, l'honneur et la réputation de notre vaillant peuple.

Nous n'avons pas réclamé notre indépendance pour nous disputer, nous entretuer, mais uniquement pour construire notre nation dans l'union, la discipline et le respect de chacun. C'est pourquoi, je vous adresse, chers compatriotes et compagnons de lutte, un appel fraternel pour que cessent les guerres fratricides, les luttes intestines et intertribales, les rivalités entre personnes et entre frères. Nos enfants nous jugeront sévèrement si par inconscience, nous ne parvenions pas à déjouer les manoeuvres qui profitent de cette querelle pour saboter notre indépendance nationale et freiner le développement économique et social de notre État.

Beaucoup de nations sont prêtes à nous aider, mais pour que cette aide soit efficace, nous devons mettre d'abord de l'ordre dans le pays et créer des conditions favorables pour cette coopération.

Tel est le message d'un homme qui a lutté avec vous pour que ce pays aille toujours de l'avant et qu'il joue effectivement son rôle de porte-drapeau de la libération africaine.

En avant, citoyens et citoyennes, pour la construction d'un Congo uni, fier et prospère.

Un avenir radieux pointe à notre horizon.

Vive la République indépendante et souveraine du Congo ! »103(*)

Assassiné en 1961, son poste de premier ministre sera confié à Adoula, qui était contesté par les parlementaires et par la suite sera remplacé par Moise Tshombe après une période de tension politique. La sécession Katangaise prend fin en 1963, mais la rébellion Lumumbiste, elle, continuera jusqu'en 1964.

Le commandant en chef de l'armée, le colonel MOBUTU, fort du soutien de la Belgique, de la France, et des Etats-Unis d'Amérique, finit par prendre le pouvoir, après avoir déposé le président Joseph KASAVUBU, et se proclame lui-même président le 24 novembre 1965. Dès sa prise du pouvoir, MOBUTU instaure un régime autoritaire de type présidentiel et fondé sur un parti unique, le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR), qu'une nouvelle constitution entérinera en 1967104(*).

* 102 Wikipedia, Histoire du Congo kinshasa de 1960 à nos jours, consulté en septembre 2017.

* 103Rodrigue Buchakuzi Kanefu, Pleure, Ô Noir, frère bien-aimé Anthologie de textes de Patrice-Émery Lumumba, Globethics.net Praxis, version online, No. 4,Gèneve, 2015, p.95.

* 104 Ndaywel Nziemi, cité par Etshindo Imote L., Op.cit., 53.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius