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Analyse de la politique de décentralisation du système de santé au Burkina Faso.


par Issa SOMBIE
Université de Ouagadougou - Master en Population et Santé 2006
  

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5.1.1 Le débat, un préalable nécessaire

Un ancien cadre, alors artisan de la décentralisation sanitaire nous confiait qu'une des insuffisances de la politique de décentralisation sanitaire est sans conteste le manque de débat aussi bien à l'interne qu'à l'externe. La conduite du processus avait été confiée à un noyau de cadres convaincus de la nécessité d'une telle réorganisation du système de santé, qui ne rendaient compte qu'au ministre de la santé. Il eut peu d'échanges avec les autres acteurs du ministère. Cette situation s'expliquerait par le fait que la mise en oeuvre a été engagée sous pression de la Banque mondiale et qu'il fallait faire les choses selon les exigences des bailleurs de fonds. Le ministère n'a pas voulu d'un débat car, les incompréhensions et les tensions qui en résulteraient, constitueraient sans nul doute de sérieux obstacles.

Il reste que les conséquences de cette situation pèsent lourdement sur le fonctionnement des districts. En effet, cette façon de procéder a généré des mécontents au sein du ministère qui sont, si on peut l'exprimer ainsi les opposants à cette politique et s'investissent assidument pour prouver son impertinence. Ce qui fait qu'à chaque changement de ministre, on note une rupture dans la marche du processus ; des activités sont supprimées, de nouvelles directives sont mises en circulation souvent en contradiction avec des textes en vigueur.

Une autre conséquence de l'absence de débat s'exprime dans la faible participation des populations dans la gestion des districts sanitaires. Les structures dites communautaires mises en place à la faveur de la décentralisation sanitaire ne sont la plupart que l'ombre d'elles sans une emprise réelle sur la gestion des services de santé qui est resté confinée entre les mains du personnel médical et paramédical. Des échanges francs et simples assortis des séances de sensibilisation auraient permis aux populations de prendre conscience de leurs devoirs et de comprendre qu'elles peuvent et doivent demander des comptes aux gestionnaires des questions de leur santé. Comment les populations peuvent-elles jouer pleinement leurs rôles dans l'ignorance. Il aurait fallu un débat tant avec les acteurs à l'interne qu'à l'externe pour aplanir

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Analyse de la politique de décentralisation du système de santé du Burkina Faso

certaines divergences, lever des équivoques, toute chose favorable à une participation et une adhésion des différents acteurs. Un débat aurait permis de prendre compte les préoccupations de tous les acteurs et d'agir en conséquence.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius