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L’impact socio-économique d’un aménagement hydroagricole: le barrage de la Tapoa.


par Hassane Dabiemo MALKOUMA
Université Ouaga I, Joseph Ki Zerbo - Maitrise en Géographie 2014
  

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1.2. Typologie des acteurs et les circuits de commercialisation

Trois principaux acteurs interviennent dans la commercialisation des productions du site de la Tapoa. Nous essayerons de les situer dans le circuit de commercialisation.

1.2.1. Les acteurs de la commercialisation

Les exploitants sont ceux qui se situent à l'amont de la production. Ils s'identifient par leur présence permanente sur le périmètre irrigués ou souvent par leur double titre de producteurs-vendeurs. Sur le périmètre de Tapoa, plusieurs exploitants se retrouvent dans ce double rôle. Ils saisissent les occasions favorables comme les fêtes et les jours de marché pour écouler directement leurs cultures aux consommateurs. Certains intermédiaires choisissent aussi ces jours de marchés pour s'approvisionner. Les produits de ce circuit sont les aubergines, les choux et quelques fois le maïs frais et le riz. Parmi les producteurs, 95% estiment que la vente directe est plus rentable mais elle ne leur permet pas d'écouler facilement toutes les cultures. Dans ce cas, les légumes et le maïs frais sont déposés en tas et les céréales dans des boites de différentes tailles.

Les intermédiaires que l'on peut appeler les «grossistes » sont situés dans un circuit mieux organisé. Ils ont été identifiés par les exploitants comme étant des partenaires sûrs. En réalité, ils formulent des contrats verbaux que chaque partie se donne le devoir de respecter. L'exploitant reçoit la garantie de l'achat de sa culture contre l'engagement de ne vendre à personnes ses cultures jusqu'à ce que l'intermédiaire vienne les récupérer. Les grossistes sont

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majoritairement des commerçants de Pouytenga qui attendent la période des récoltes pour venir acheter les productions. Ils s'intéressent généralement aux céréales et particulièrement le riz conditionné dans des sacs de 50kg.

D'autres grossistes interviennent dans l'achat de l'oignon et de la tomate, et ce sont les femmes qui s'illustrent le mieux dans le domaine. Elles viennent de Diapaga ville et leurs moyens de transport sont des vélos, des charrettes et quelques fois des motos. On note que pour le cas de l'oignon et de la tomate, quelques femmes bien connues des exploitants viennent de Mogtédo. Ces femmes font leurs commandes auprès des exploitants dès le début de la saison sèche, qui s'investissent pour produire les quantités demandées. Elles représentent les grossistes qui déboursent les plus grosses sommes dans l'achat des cultures maraîchères. Quant aux consommateurs, ils se situent à l'autre bout de la chaine de commercialisation. Ils se composent essentiellement des ménages locaux et d'ailleurs (Mogtédo, Poytenga) qui achètent les cultures pour diversifier leurs alimentations. Pour les fruits, ce sont les femmes de la localité, des villes et pays voisins qui constituent la principale clientèle.

1.2.2. La fixation des prix

Les prix des différentes cultures connaissent une instabilité sur le marché au cours de l'année. Ils sont fixés en fonction de la qualité des légumes, de la variété des céréales, et de la quantité disponible sur le marché. On note une hausse des prix au moment des premières récoltes pour les légumes. Le riz est vendu en moyenne à 12500FCFA le sac de 50 kg. Le prix minimal de 11500FCFA le sac de 50 kg entre Octobre et Novembre s'explique par la coïncidence avec les récoltes des céréales de la saison pluviale. Ce prix atteint 13000FCFA en Mai et Juin. Quant au maïs frais, il est vendu en détail, entre à 50 et 100FCFA l'unité. Le prix du sac de maïs de 100 kg fluctue entre 11000 et 14000FCFA. Pour les fruits comme la banane, le prix est presque stable, et le kilogramme est vendu à 125FCFA, mais peut atteindre à certaines occasions 150f/kg. Les papayes sont vendues par fruit et le prix varie généralement entre 100 et 250FCFA selon la période. Ce fruit n'est pas très abondant sur le marché local car peu cultivé par les exploitants. Le chou est vendu à l'unité (125, 150FCFA) ou dans des sacs de 50 kg en moyenne à 6000FCFA, l'oignon à 1500FCFA le panier et 3500 à 4000FCFA le sac de 50 kg. La tomate se vend à 4500FCFA le sac de 50 kg. Les mesures se font parfois avec le plat qui est une unité locale de mesure de la tomate et de l'oignon.

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