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La prise en charge de l'hépatite B


par Youssouf Mohamed Youssouf
AMDI - Master 2 2021
  

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CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIE

I.1. Historique

I.1.1. Origine

Le « premier traité de médecine » datant de 3000 ans avant Jésus Christ décrivait déjà les symptômes associés à une jaunisse (7). Le développement de pratiques telles que la vaccination et la transfusion (de la fin du 18ème siècle au milieu du 19ème siècle) a permis l'émergence des concepts d'hépatite sérique puis d'hépatite B. En effet en 1885, Lührman et Jehn observèrent des épidémies de « jaunisse » au sein de populations ayant récemment été immunisées contre la variole à l'aide d'un vaccin consistant en une préparation de lymphe humaine. A partir de ces observations, Lührman suspecta le vaccin comme source de la maladie, observant pour la première fois des « hépatites sériques », aujourd'hui connues sous le nom d'hépatites B et C (7).

En 1908, Mc Donald émit l'hypothèse de la nature infectieuse virale des « hépatites sériques » ; un virus étant considéré à l'époque comme un agent subcellulaire infectieux pouvant être filtré. Des cas similaires furent rapportés jusque dans les années 40, renforçant l'idée d'une transmission des « hépatites sériques » provoquée par des aiguilles contaminées par du sang, l'administration de vaccins dérivés de tissus humains et enfin l'administration de produits sanguins.

Durant la seconde guerre mondiale, la propagation des hépatites virales chez de nombreux sujets transfusés motiva la réalisation d'études aux Etats-Unis et en Angleterre, basées sur la transmission d'hépatites infectieuses à des sujets volontaires. Ainsi, en 1947, MacCallum proposa une distinction claire entre les infections aiguës transmises par des aliments souillés par le virus (transmission oro-fécale), ou « hépatites A », et les hépatites sériques, ou « hépatites B », dont le temps d'incubation est de plusieurs mois et qui conduisent parfois à la chronicité (5).

En 1965, Blumberg étudièrent le polymorphisme génétique des lipoprotéines sériques en détectant la précipitation d'anticorps (Acs) contre certains antigènes. En recherchant de façon systématique des anticorps dirigés contre différentes formes de protéines sériques chez des patients polytransfusés, ils identifièrent un anticorps réagissant contre le sérum d'un patient australien. Ce nouvel antigène présent dans le sérum d'un patient aborigène ciblé par l'anticorps présent dans le sérum du patient transfusé fut appelé « Australia antigen » (Au) (6).

Plusieurs études permirent par la suite de relier la présence de cet antigène avec le développement d'hépatites. Il fut ainsi identifié comme un constituant du virus responsable des hépatites sériques B alors appelé virus de l'hépatite B (VHB) (32). L'analyse systématique des dons de sang à la recherche de l'antigène (Au) aussi appelé antigène HBs (Ag HBs), entrainant l'exclusion des lots contaminés, permit de réduire de façon significative l'incidence des hépatites « post transfusion » (35). A partir d'échantillons sériques issus de patients porteurs de l'Ag HBs, les premières images de virus en microscopie électronique furent obtenues (46). Dane et al. observèrent trois types de particules virales : des petites sphères et des bâtonnets de 20 nm de diamètre environ, ainsi que des particules plus grosses de 45 nm, connues depuis sous le nom de particules de Dane, correspondant au virus complet et infectieux. Dans les années 70, des travaux ont permis d'établir la structure des virions et d'aboutir à l'identification de la structure du génome viral (23). La première séquence complète du génome du VHB a été publiée en 1979 (22). Grâce à ces découvertes le premier vaccin testé chez l'homme et efficace contre le VHB fut mis au point en 1976, puis développé à grande échelle par l'institut Pasteur et commercialisé sous le nom « Hevac B » en 1981 (4). La première génération de vaccins a été obtenue à partir de plasmas riches en Ag HBs. Grâce au développement des techniques de clonage, les vaccins obtenus par recombinaison génétique firent ensuite leur apparition. Le premier vaccin basé sur l'utilisation de protéines recombinantes de l'enveloppe virale, « Engerix B », fut développé en 1985 et mis sur le marché en 1989. A partir de 1976, les traitements à base d'interféron furent utilisés chez les patients infectés chroniquement permettant ainsi de réduire la réplication du VHB (31). Suite à la découverte de l'activité reverse transcriptase, ou transcriptase inverse, de la polymérase virale par (13), les inhibiteurs de polymérase virale firent leur apparition (13). Ces deux catégories d'antiviraux, interféron et analogues nucléos(t)idiques, sont toujours utilisés à ce jour dans la prise en charge thérapeutique des malades atteints d'une hépatite B chronique.

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