Libéralisation financière et croissance économique au camerounpar Christian BELKE NDONEMO Université de Ngaoundere - Master recherche 2017 |
2- Le cas du MexiqueLe gouvernement mexicain amorce un programme progressif de libéralisation du système financier domestique sous la supervision du FMI, à partir de 1988. Enoctobre de la même année, le gouvernement élimine les restrictions quantitatives sur l'émission des certificats de dépôts bancaires. En Avril 1989, le contrôle sur les taux d'intérêt créditeurs et débiteurs appliqués aux banques fut abandonné par les autorités financières. Il y a eu, aussi, élimination des quotas appliqués sur les prêts sectoriels. Les réserves obligatoires sur les dépôts bancaires auprès de la Banque Centrale mexicaine ont été progressivement diminuées jusqu'à leur annulation totale en 1991. Le marché monétaire a connu un ensemble de réformes le rendant plus dynamique et plus liquide à travers une augmentation de l'émission des billets de trésorerie à court terme par les entreprises de telle façon qu'ils ne dépendent plus uniquement du financement bancaire. Le Mexique retrouve à nouveau les marchés financiers internationaux en fin 1989. La libéralisation du système financier Mexicain a aussi concernée la privatisation des banques commerciales domestiques16(*). La libéralisationfinancière conjuguée à des taux d'intérêt élevés liés à une politique monétaire restrictive aattiré des capitaux extérieurs, entrainant une surévaluation de la monnaie locale. En 1994, le pays dévalue la monnaie de 15%. C'est ainsi qu'environ 4,6 billions de dollars quittent le Mexique soit presque la moitié de la réserve étrangère rapatriée ce qui déclencha une crise de liquidité sévère qui plongea le Mexique dans une crise économique et sociale d'une grande ampleur marquée par un effondrement de l'investissement, l'augmentation du chômage et l'envolée de l'inflation. * 16 En 12 mois, de juin 1991 à juillet 1992, le gouvernement vend 18 banques mexicaines. |
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