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Les conflits entre associés en droit des sociétés commerciales OHADA


par Osiris Samuel Zaki
Université Gaston Berger de Saint-Louis - Master II recherche 2019
  

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Conclusion 

En définitif il ressort, de façon évidente, que le conflit est quasi inévitable entre les associés, le seul fait qu'il a été prévu des mesures préventives ainsi que des modes de règlement de conflit dans l'acte uniforme démontre aisément que le conflit est inéluctable. Cependant ce n'est pas une fatalité, même s'il est inévitable , les futurs associés peuvent prendre déjà des dispositions dès la rédaction des statuts pour se prémunir de « mesures de sécurités », des règles pour rationaliser leurs interactions de sorte à minimiser au maximum les conflits.

Encore faut-il que ces derniers conçoivent le conflit comme un risque réel pouvant avoir des conséquences dommageables pour la société et préjudiciables à leur activité professionnelle. En vérité beaucoup ne prennent pas la pleine mesure des répercutions que pourraient avoir le conflit sur le cours de leurs affaires, ce qui induit bon nombre de personnes disposées à se constituer en société ne se préparent suffisamment pas à cette éventualité ou quand ces derniers y pensent ils se rassurent en se disant qu'en cas de conflit cela sera vite réglé par la justice Étatique et donc nul besoin d'organiser ou de contractualiser les modalités de préventions et de règlements des conflits. Néanmoins on oublie que la fonction des statuts est d'organiser tous les rapports humains entre les associés, et de prévoir tous les risques dans une approche à la fois préventive et curative. Cette réalité ressort de la perception que le profane a de la justice. En effet l'on reconnaît à la justice des qualités qui ne sont pas les siennes, car il est appréhendé dans son sens le plus absolu. Hors comme nous l'avons vu le conflit est inhérent à la vie en société et par extension la vie des affaires. La pratique démontre qu'il n'existe pratiquement qu'une approche curative du conflit, le droit des sociétés lui-même ne s'exprime expressément sur la prévention, Il l'envisage de façon sporadique et superficielle. Il faut donc que les associés ou futures associés conçoivent le conflit comme un risque de sorte à user des prérogatives qui leurs sont reconnues par le législateur OHADA pour avoir des statuts personnalisés ,s'organiser de sorte à prendre entièrement en compte le conflit à travers des clauses spéciales qui englobent les canaux par lesquels celui-ci nait, dissuader les situations conflictuelles ou à contrario prévoir des mécanisme de résolutions de conflits adaptés à leurs besoins ainsi que leurs attentes.

En ce qui concerne le fait d'éviter les situations conflictuelles, il s'agira dans un premier temps pour les associés de prévoir des clauses pénales, des mécanismes de sanctions constitutifs de rempart pour toute inconduite et déviance. Aussi dans la constitution du capital sociale et la répartition des parts/actions sociales, pour éviter tout blocage pouvant paralyser ou exacerber les conflits les associés doivent impérativement éviter l'égalité parfaite afin que pour certaines décisions nécessitant l'accord des associés, qu'on soit capable de dégager facilement une solution sans abus . Pour ainsi faire il doit être aussi organiser en interne des mécanisme de contrôle , ou des organes dans ce même but pour assurer une transparence dans les décisions de gestion. Toujours dans l'optique de prévenir le conflit, les associés doivent dans la rédaction des clauses statutaires inclure des clauses de règlements des conflits, ainsi privilégier la clause arbitrale ou clause compromissoire, de ce fait limiter au maximum l'intervention du juge dans la résolution de leurs conflits. Ces derniers doivent garder en tête qu'ils sont eux-mêmes les mieux placés pour apprécier leurs intérêts propres, ce qu'ils ont à perdre, et au-delà les associés sont des partenaires qui, on suppose, se connaissent mieux qu'un tiers, et sur ces acquis ils doivent déterminer le mode de règlement des conflits répondant mieux à la particularité de chaque conflit. Ceci étant la raison du recours systématique aux juridictions Étatique vient du fait que beaucoup pensent que c'est le seul moyen pour résoudre tout conflit, les gens pour la majorité ne connaissent que ce moyen qu'ils érigent comme model absolu et sûr . En effet les MARC sont encore méconnu de la masse, les gens n'ont pas d'idées concrètes de leur existence, la façon dont ils peuvent avoir recours à cette justice privée et ont des appréhensions par rapport à son efficacité et encore plus sa sécurité. S'il est vrai que les gens doivent se tourner vers cette justice privée du fait de son efficacité de sa capacité à préserver les relations d'affaires, ou de l'affectio societatis, et aussi pour des besoins de rationalisation de la justice, il incombe aux organismes privés entre autres l'OHADA et au pouvoir public de promouvoir cette justice privée, de la rendre accessible à tous et de l'inclure dans le processus judiciaire de règlement des conflits.

Il est aussi essentiel pour les associés de connaître leurs droits et obligations au jour de la constitution de la société, en parfaite connaissance profonde de notions essentielles en droit des sociétés et leurs implications. Il s'agit de comprendre les prérogatives et obligations contenues dans des notions comme l'objet social, ainsi que l'intérêt social, de l'affectio societatis entre autres. La connaissance de ces notions permettra de faciliter les relations, mais aussi contribuera à la minimisation des situations conflictuelles, car en ce qui concerne l'objet et l'intérêt social, ils permettront aux associés de connaître les limites de certaines prérogatives qu'ils ont en qualité d'associé, et de ce fait ces derniers ne tomberont pas, ou n'auront pas de comportements constitutifs de risque de conflit. Quant à l'affectio societatis non seulement il permet aux associés de comprendre les implications de leur engagement, qui tout comme pour un mariage ne concerne pas que des moments de prospérités ou de réussite de toute sorte. En effet, l'associé non seulement s'engage pour bénéficier et pour créer de la richesse, mais aussi pour partager d'éventuelles dettes pouvant intervenir surtout que l'on se trouve dans le monde des affaires ou tout peut changer d'un jour à l'autre. Aussi à travers l'affectio societatis l'associé doit comprendre qu'il s'engage sur une base égalitaire en ce qui concerne ces rapports avec les autres associés, il n'y pas de lien de subordination ou de vassalité peu importe le poids de son apport. Une fois que l'associé aura compris son rôle et sa position par rapport à ces notions, il est difficilement concevable qu'il persiste des conflits ou du moins ceux-ci seront considérablement réduits et négligeables.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote