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La politique de communication du personnel de santé pour la prévention en matière de transmission mère enfant du vih sida : cas de la ville de bouaké


par Ardjouma TUO
Université Alassane Ouattara de Bouaké - Master 2014
  

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

L'épidémie du VIH/SIDA cause de plus en plus de problèmes dans le monde. Elle prive les pays, notamment ceux de l'Afrique, des ressources et des capacités dont dépendent sa sécurité et son développement. L'Afrique Subsaharienne est la zone du monde qui héberge le fort taux de PVVIH. Notre pays, n'est pas épargné des malheurs causés par ce virus. D'ailleurs, la Côte D'Ivoire est l'un des pays d'Afrique le plus touché par ce virus. Le virus du SIDA se révèle ainsi comme la cause de mortalité la plus répandue de la population urbaine ivoirienne, avec une prévalence de 4,6% de femmes vivants avec le VIH en 2012 dans le pays.

Pourtant, la question de la prévention du VIH/SIDA mobilise l'attention des autorités. Les activités d'éducation et de communication sur le virus, plus précisément dans le domaine de la PTME, ont été centrées sur la prévention. Elles ont permis une meilleure connaissance au niveau des modes de contamination chez les populations. Cependant, le problème du changement demeure.

Aussi, la transmission verticale du virus du SIDA apparaît comme le second mode de contamination à cause de la féminisation de sa prévalence. Ainsi, elle provoque la contamination et la morbidité de plusieurs enfants de moins de 15 ans et de leur mère dans les SSG.

Cette situation alarmante met en cause la qualité de prestation et le degré d'engagement des prestataires de la santé dans la prévention de la transmission verticale du virus. Notre étude portera sur les pratiques des prestataires de la santé en matière de la prévention de la TME du VIH/SIDA. Nous nous intéresserons au système sanitaire et la répartition des tâches en matière de la prévention de la transmission périnatale dans les SSG. Cette démarche nous permettra d'assortir une matrice de communication en vue d'emmener les prestataires en PTME à s'engager dans la prévention de la contamination des enfants par leurs mères et permettre de relever le défi de zéro nouvelle contamination du VIH/ SIDA par la transmission verticale et aucun décès dû au VIH tout en garantissant la vie pour les mères infectées par le virus du SIDA.

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CADRE THÉORIQUE

I. Justification du sujet

Depuis 1981, le virus du Syndrome d'Immunodéficience Acquise (SIDA) n'a cessé de faire des victimes. Il décime au passage des vies et laisse en pleure de nombreuses familles. Devenue une pandémie, le Virus d'Immunodéficience Humain (VIH/SIDA) cause de plus en plus de problèmes et d'immenses défis dans le monde. Ce virus prive les pays, notamment les pays à faible revenu de ressources et de capacités dont dépendent leur sécurité et leur développement. En effet, le taux d'infection des enfants en 2005 a poussé le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), le Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) et d'autres partenaires à lancer la campagne mondiale « Unissons nous pour les enfants contre le SIDA ». La conjugaison des efforts des uns et des autres a permis de faire de la Prévention de la Transmission Mère-Enfant (PTME) un objectif mondial. En 2010, un rapport de l'UNAIDS estimait le nombre de Personnes Vivantes avec le VIH(PVVIH) dans le monde à « 35,3millions, soit 2,3 millions de nouvelles infections et 1, 6 millions de décès enregistrés. Ce sont, 50% de femmes dans le monde qui sont concernées par le risque d'infection du VIH à leur enfant ».1 L'ONUSIDA estimait en 2010, « le nombre d'enfants de moins de 15 ans ayant contractés le VIH par la Transmission mère-enfant (TME) à trois cent quatre vingt dix mille »2.

Par ailleurs, les zones les plus touchées par le VIH sont l'Afrique Subsaharienne et l'Asie. En effet, selon un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), sur la situation de l'année 2012 du virus du SIDA en Afrique Subsaharienne, ce sont plus « 22,9 millions de personnes qui vivent avec le VIH en Afrique, soit un taux de 68% de PVVIH. Les enfants et les femmes sont les plus exposés avec 350 000 enfants infectés et/ou affectés en Afrique subsaharienne. Le

1UNAIDS,RAPPORT MONDIAL : Rapport ONUSIDA sur l'épidémie mondiale de sida, 2013, p.4 2Carine JASSERON, Prise en charge des femmes enceintes infectées par leVIH en France à l'ère des multi thérapies : desrecommandations aux pratiques, Thèse de doctorat, Université Paris-Sud, le 26 Novembre 2012, p.14.

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taux d'infection de la TME est évaluéà15 - 25% ».3 Cette situation bien qu'encourageante au vu de celles des années antérieures, a emmené toutes les nations du monde, en particulier les puissances mondiales et organismes internationaux à conjuguer leurs efforts autour d'un objectif commun : les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Depuis l'an 2000, la communauté mondiale a mis en oeuvre la Déclaration du Millénaire des Nations Unies intitulée : Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) »4. Leur but principal pour le VIH/SIDA est de mener une riposte farouche contre ce virus et les intégrer dans le programme de développement.

Dans l'optique de réaliser ces objectifs, de nombreuses initiatives allant dans le sens du changement de comportement ont été entreprises au bénéfice des pays à faible revenus. Elles ont contribué à l'éducation et la réduction d'incertitude chez les populations. Les questions de prévention du virus du SIDA ont mis un accent particulier sur la Transmission de la Mère - Enfant (TME) qui demeure la seconde voie d'infection et de morbidité chez la femme et les enfants de moins de 15 ans, à la suite de la transmission par voie sexuelle. Concernant l'infection par voie sanguine, elle tend à disparaitre grâce aux nouvelles technologies installées dans les hôpitaux.

La mise en place des OMD a permis d'obtenir un tableau avec des résultats peu reluisants. On note, selon un rapport produit par l'ONUSIDA en 2013, « 33% de moins depuis 2001 et 52% de moins chez les enfants ».5

Notre pays, en adhérant à cet objectif commun en 2000, a fait de la prévention de la TME une priorité. La Côte vise à l'orée 2020,l'élimination effective de la contamination des enfants nés des mères infectées et la réduction au maximum du nombre de décès d'enfants et de femmes due au VIH/SIDA. Un tel challenge ne serait possible que par la mobilisation de l'intérêt public avec les femmes et les enfants en priorité.

3OMS, le VIH/SIDA en Afrique subsaharienne : Le point sur l'épidémie et les progrès du secteur de la santé vers l'accès universel, Genève,2011, p. 2.

4UNAIDS, op.cit.2013, p. 4

5ONUSIDA, Le SIDA en chiffre, J571/1/F, 2013, p. 1.

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Cette initiative ne peut passer inaperçue. C'est pour cette raison que nous avons décidé de faire de la transmission périnatale du SIDA l'objet de notre étude et de recherche. Faire de la transmission verticale, l'objet de notre étude au détriment de la transmission par voie sexuelle et par voie sanguine n'est pas chose abstraite. En effet, la mère, notamment la femme enceinte est au coeur de la vie familiale. Lorsqu'elle est porteuse du VIH, sa santé ainsi que celle de l'enfant et de la famille entière est menacée. La fréquentation précoce et régulière d'un centre de santé réduit les risques de contamination et préserve sa santé.

I.1. Motivation et intérêt pour le sujet

Au soir de la crise militaro-politique que notre pays a connu en 2002, les populations des zones ex- assiégées étaient exposées à de nombreuses pathologies parmi lesquelles, le VIH/SIDA. Ainsi, de nombreuses Organisations Non Gouvernementales(ONG) locales financées par des organismes internationaux se sont engagées dans de vastes campagnes de sensibilisation de lutte contre ces maux. C'est dans ce cadre que nous avons été choisi par l'ONG Renaissance Santé Bouaké (RSB) pour une formation en tant que pair éducateur en matière de lutte contre le SIDA dans notre localité. A la fin de ce projet, nous avons été frappés par le fort taux de contamination et de morbidité des mères et des enfants âgés de moins de 15 ans. Fort est de constater que, la TME du VIH/SIDA reste le second mode de contamination et de morbidité après la voie sexuelle. C'est pour cette raison que nous avons accordé un intérêt particulier à la contamination des enfants par leurs mères et en faire notre objet d'étude. Par ailleurs, notons que notre choix réside dans la volonté d'être de spécialistes des théories de l'Information, Education, Communication et Communication pour le Changement de Comportement (IEC/CCC) et aussi contribuer à la prévention de nouvelles contaminations par la transmission périnatale.

I.2. Intérêt scientifique du sujet

La PTME du VIH/SIDA est aujourd'hui un programme qui fait l'objet d'une attention particulière à l'échelle mondiale. L'OMS et ses différents partenaires, en ont fait l'une des priorités dans la mise en oeuvre des OMD. Dans

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le monde, singulièrement en Côte d'Ivoire, «la TME représente la seconde voie de contamination après la voie sexuelle, avec un taux de 25 à 30% des femmes enceintes atteintes du VIH SIDA en dehors de toute prophylaxie et le taux de décès des enfants de moins de 15 ans reste une préoccupation»6. Cette situation critique suscite un intérêt général et fait de la transmission verticale, un domaine d'investigation scientifique. Notre étude contribuera à répondre aux besoins de renforcer les capacités en matière de la prévention des maladies transmissibles, notamment d'une mère à son enfant.

I.3. Pertinence sociale du sujet

La question de la TME est d'actualité. En effet, elle met en cause la vie de la mère porteuse du VIH/SIDA, ainsi que celle de l'enfant. De même, la santé de toute la famille est mise en cause, car la femme est un maillon fort de la vie en famille. Notons aussi, que le traitement des Anti-Retro Viraux (ARV) se fait toute la vie et modifie le mode de vie de la PVVIH.

La mère infectée est par conséquent exposée à de facteurs sociaux, notamment, le rejet, la discrimination et la stigmatisation à cause de ses nouvelles habitudes faces au traitement et le mode d'allaitement de son enfant. L'infection verticale affaibli par ce fait, le foyer et le dispose à des complications que sont la séparation, la pauvreté, la faim, la mort.

La fonction de la communication en matière de la contamination des enfants par leurs mères contribue à réduire le taux de prévalence et à prévenir les dégâts humains, matériels, économiques et sociaux. Il s'agira pour cette stratégie de communication, de promouvoir des comportements sains et/ou à maintenir les comportements favorables au bien être social familial dans un cadre de vie sain.

Notre étude a une portée sociale, d'autant plus qu'elle porte sur la question du changement de comportement en matière de la TME au profit de la société. La

6Fondation Glaxon Smith Kline, La lettre, parut le 12 Mai 2003 http://www.bag.admin.ch/themen/krankenversicherung/02874/02875/11440/index.html?lang=fr&d ownload=NHzLpZig7t,lnp6I0NTU042l2Z6ln1ae2IZn4Z2qZpnO2Yuq2Z6gpJCJfYJ3fWym162dp YbUzd,Gpd6emK2Oz9aGodetmqaN19XI2IdvoaCUZ,s- consulté le 16 Mai 2014 à 16 heures 45

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justification de notre sujet révèle sa portée sociale, scientifique et notre intérêt à réaliser un tel projet. Notre sujet comporte certains mots clés qu'il sied de définir en vue de rester dans la droite ligne voulue par nos questions de départ.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand