I.2.2. Les concepts de base du BPM
Une vue de haut niveau du BPM révèle que son
cycle de vie se compose de trois phases sur lesquelles il est possible
d'itérer indéfiniment : les phases de (re)conception,
d'implémentation/configuration, et d'exécution &
ajustement [1] (voir fig. 1). Au cours de ce cycle de vie, quatre
activités clés, à savoir la modélisation
(model), la mise en oeuvre (enact), l'analyse (analyse) et la
gestion (manage) (voir fig. 2), sont réalisées [1]. Dans
cette section portant sur les concepts de bases du BPM, nous commencons par une
revue de la litterature sur la classification des workflows et nous terminons
par une présentation du cycle de vie BPM selon Van der Aalst.
I.2.2.1. Les classes de workflows
Les auteurs de [13] mènent une étude sur la
classification des workflows. Dans celle-ci, ils signalent l'absence d'une
approche communément acceptée pour catégoriser les
workflows. Il existe donc plusieurs approches lorsqu'on souhaite les
classifier.
La classification des workflows en fonction de la nature et du
comportement des processus automatisés est l'une des plus courantes dans
la littérature. Selon elle, les workflows sont divisés en trois
groupes : les workflows de production, les workflows
administratifs et les workflows ad-hoc [27, 2]. Les workflows
de production sont ceux qui automatisent des processus
structurés qui ne subissent que très peu (voire pas du tout) de
modifications dans le temps : tous les scénarios sont connus à
l'avance et la plupart des tâches sont exécutées par des
systèmes. Les workflows administratifs s'appliquent aux
processus variables pour lesquels tous les cas sont connus, c'est-à-dire
les processus dont les tâches sont prévisibles et dont les
règles d'ordonnancement sont simples et clairement définies. Dans
ces workflows, les changements sont plus fréquents que dans ceux de
production et les acteurs humains sont plus impliqués dans
l'exécution des tâches. Notons que ce type de workflow apporte une
plus-value considérable aux organisations de l'administration publique
[28]. Notre exemple courant, le processus de pré-soutenance d'une
thèse de doctorat, est un processus administratif. Les workflows
administratifs sont à l'opposé des workflows ad-hoc, qui
automatisent des processus pour lesquels il n'est pas toujours possible de
définir l'ensemble des règles d'ordonnancement à l'avance.
Ces processus ne sont donc que partiellement spécifiés et peuvent
subir de nombreuses mises à jour au cours du temps.
Il existe de nombreux autres types de workflows dans la
littérature. Nous pouvons les workflows scientifiques [29], les
workflows orientés services [30] et
I.2. LES PRINCIPES CLÉS DU BUSINESS PROCESS MANAGEMENT
11
MÉMOIRE - TONLE NOUMBO FRANCK BRUNO URIFIA
les workflows structurés [31, 32, 33]. Ces
derniers joueront un rôle particulier dans le cadre de notre travail,
raison pour laquelle ils seront présentés plus en détail
dans la dernière partie de ce chapitre. Les workflows restants ne seront
pas présentés, car ils ne sont pas d'un grand
intérêt pour le travail que nous effectuons.
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