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Organisation comptable des compagnies aériennes en RDC

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par Dave BOKOTA KAMONY
Institut Supérieur du Commerce de Kinshasa - Licences en sciences commerciales et financières 2000
  

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Deuxième PARTIE

ORGANISATION DU TRANSPORT AERIEN EN R.D.C. ET PRESENTATION DE LA SOCIETE ETUDIEE.-

Pour besoin d'information, nous retraçons, de manière non exhaustive, quelques considérations de base sur l'exploitation du transport aérien en RDC pour nous permettre de mieux cerner quelques aspects importants intéressants l'organisation comptable des compagnies aériennes.

Chapitre I. ORGANISATION DU TRANSPORT AERIEN EN R.D.C.

1. RAPPEL HISTORIQUE DU TRANSPORT AERIEN EN R.D.C

1.1. Les Premières liaisons Aériennes

Le début du transport Aérien au Congo se trouve étroitement lié au besoin d'exploitation de la colonie par la métropole(Belgique) exprimé par une nécessité de désenclaver les zones productrices. Au lendemain de la fin de la 1ère guerre mondiale, le 11 novembre 1918 ; un groupe d'hommes d'affaires et d'aviateurs belges enthousiastes et confiants dans l'avenir, créèrent le 1er mars 1919, la société nationale pour l'étude des transports Aériens (S.N.E.T.A.) et le comité d'études pour la navigation aérienne au Congo (C.E.N.A.C.)

Ces deux organismes travaillèrent de concert. Le premier fut confié la charge d'établir une ligne aérienne entre Kinshasa et Kisangani et le second était consacré aux études relatives à la cartographie aérienne au Congo.

Dès le 1er juillet 1920, des essais par hydravions sont rapidement suivis. Faute de piste d'atterrissage et de décollage sur terre, une ligne expérimentale s'établira le long du fleuve Congo.(3(*)) Cette date marque incontestablement la création non seulement de l'aviation Congolaise, mais aussi de la première ligne aérienne que l'on baptisera « Ligne Aérienne Roi Albert » L.A.R.A., en souvenir du roi Albert Ier qui avait soutenu de son haut patronage les efforts et les intentions des pionniers Belges.

Le premier tronçon Kinshasa-Ngombe de 508 km fut successivement porté à 1190 km en 1921(Kinshasa-Lisala) et à 1725 km en 1922 (Kinshasa-Kisangani). C'est ainsi que les résultats des essais seront jugés concluants en 1922.32(*)

1.2. La Société Anonyme Belge d'Exploitation de la Navigation Aérienne (SABENA).

1.2.1. Création

La société Anonyme Belge d'exploitation de la Navigation Aérienne (S.A.B.E.N.A.) naîtra le23 mai 1923 de l'union entre S.N.E.T.A. et C.E.N.A.C. avec la participation de l'état belge et de la colonie du Congo belge.

Dès sa création, la SABENA abandonna les hydravions et adopta des avions multi moteurs destinés à exploiter un réseau qui devait s'étendre sur tout le territoire congolais. La SABENA créa et développa deux réseaux parallèles. L'un basé en Belgique (Europe) et l'autre basé au Congo (Afrique).

1.2.2. Exploitation du Réseau Domestique

La période de 1924 à 1931 sera caractérisé par un effort public particulièrement intense d'équipement des transports et par d'importants apports de capitaux privés en dehors des réalisations d'infrastructures destinées à adapter les capacités de transport aux besoins croissants de l'économie et de l'organisation commerciale33(*).

C'est ainsi que successivement, les axes Kinshasa-Kisangani et Kinshasa-Lubumbashi seront créés grâce à l'établissement d'une infrastructure qui comportait un grand nombre de terrain de secours éloignés de 15 en 15 km le long des lignes exploitées.

La SABENA a exploité au Congo un réseau à elle seule, qui est le plus dense de toute l'Afrique. En 1944 déjà, le réseau de la SABENA couvrait 32.000 km.. Des liaisons avec les pays voisins sont établies : Luanda en Angola, Pointe- Noire au Congo Brazza, Est- africain et Rhodésie34(*).

La flotte purement congolaise de la SABENA se composait de  11 Douglas DC-3,

5 Avions Cargo Douglas C-47 et 3 Avions Dove de Havilland. Le personnel s'élevait à

150 employés, 55 ouvriers et 45 navigants européens ainsi que 979 membres du

personnel indigène35(*).

Afin de pallier l'insuffisance des ressources hôtelleries de la colonie, la SABENA

a successivement créé des Guests-houses, tant par son effort sur le plan de l'hôtellerie que par le développement systématique et progressif de son réseau et par l'affectation d'un matériel de plus en plus moderne.(1(*)1) En 1961, la SABENA cède l'exploitation du réseau intérieur à la nouvelle société congolaise  « AIR CONGO »

1.2.3. Le Réseau international

En plus de l'évolution du réseau intérieur, la ligne intercontinentale posait ses jalons. La liaison aérienne Belgique- Congo est envisagée dés 1928 et ne sera inaugurée qu'en janvier 1935.(1(*)2) Cette première liaison, qui au début n'était ouverte qu'à la poste et à deux passagers, suivait le tracé reconnu dix ans auparavant par le lieutenant Edmond Thieffry, qui avait conduit à bon port son trimoteur «princesse Marie- José » à travers la France, l'Espagne, l'Algérie le Sahara, le Niger, le Tchad et l'Oubangui. Ce voyage avait durée 51 jours marqués par plusieurs atterrissages de fortune et par de longues attentes de pièces de rechange.

Le petit noyau de personnel et d'avions stationnés au Congo se mit immédiatement à la tâche, plaçant des commandes en Amérique, et parvint à prendre une part importante aux transports aériens. Les avions lui furent livrés peu de temps après le rétablissement de la paix et permirent à la SABENA de jouer un pôle primordial dans la relève et le rapatriement des Belges qui avaient fuit la guerre36(*).Les liaisons aériennes internationales se confondaient pratiquement avec la seule ligne Belgique- Congo, avec une dizaine d'escales intermédiaires en Europe et en Afrique.

Dès la création de l'AIR-CONGO, cette ligne internationale sera exploitée par les deux compagnies aériennes en parfaite collaboration37(*).

1.3. Les Autres Compagnies Aériennes Congolaises

Le marché du transport de passagers considéré comme prometteur en raison des perspectives démographiques et économiques et le marché du transport de marchandises quasiment inépuisable et, pouvant le rester pendant longtemps permirent à d'autres compagnies Aériennes Congolaises de voir le jour. La SOBELAIR, Air brousse- Kinshasa, Air BROUSSE KASAI laissèrent ainsi leurs traces dans l'histoire du transport aérien au Congo.

La Sabena, qui n'était qu'un exploitant parmi les autres ne bénéficiait d'aucun traitement de faveur. C'est ainsi que la SOBELAIR, aux mieux de ses possibilités, a exploité le réseau international dans une mesure nettement moindre (en accord avec la Sabena).(1(*)8)

Toutes ces petites compagnies ont commencé à exploiter uniquement le réseau domestique pour le compte de l'AIR- CONGO depuis que cette dernière a vu le jour en 1961.

1.4. Les Interventions de l'Etat dans le transport aérien

Le caractère fondamental de l'organisation des transports au Congo réside dans la coopération très étroite qui unit le pouvoir public et l'initiative privée, de l'économie mixte.

Le département des colonies échoit au lendemain de l'Armistice de la première guerre mondiale jusqu'au début de 1924 à Louis Franck qui fut un des plus remarquables ministres des colonies, il obtient du parlement belge le vote de la loi du 21 août 1921 ouvrant au Congo les crédits nécessaires à l'exécution d'un programme de «Grands Travaux », premier programme décennal d'équipement public, consacré en majeur parti aux transports38(*).

La commission spéciale pour l'étude des transports au Congo, CSETC, est créée en 1923 et son rapport général sera publié en 1924. Le « comité permanent » est créé conformément aux recommandations de la CSETC, par l'arrêté de l'administrateur général des colonies en date du 8 novembre 1926. Cet arrêté lui confère une mission purement consultative d'obtenir des transporteurs le maximum de rendement par une organisation appropriée et principalement par une coordination des efforts. Il lui appartient dans ce but d'étudier toutes les questions de transport qui lui sont soumises par le ministre ou que les membres de comité estiment de leur intérêt commun notamment l'harmonisation des méthodes de travail, la simplification des contrats de transport, l'accélération du trafic, la coordination des horaires et l'aménagement des tarifs selon les nécessités mouvantes de l'économie congolaise, sous réserve de l'approbation du gouvernement.

Le comité groupe trois représentants du ministre des colonies et un délégué par transporteur. Le ministre exerce son contrôle par ses délégués et par la nomination du président et d'un des deux secrétaires. C'est à lui que revient la décision en matière de tarifs, dans le cadre des conventions conclues avec les sociétés de transports. De 1926 à 1954, le comité permanent réalise par simple voie d'entente entre transporteurs, une oeuvre remarquable dans le domaine qui lui a été confié. Son action vise principalement à traduire dans le tarif, la solidarité qui lie les transports à l'ensemble de l'économie congolaise.

Les investissements de l'état dans les transports constituent déjà une forme très générale de coordination, c'est ainsi que les améliorations de l'infrastructure ou de l'équipement aéroportuaire assurent une meilleure coordination des trafics entre différents réseaux.

* 32 Encyclopédie du Congo Belge, Tome III, pge 444.

* 33 Encyclopédie du Congo Belge, op.cit., pge 444

* 34 LESSEDJINA I.I., Droit aérien, P.U.C., Kinshasa, 1999, pge 23.

* 35 Encyclopédie du Congo Belge, op.cit., pge 447.

* 36 Encyclopédie du Congo Belge, Op cit, PGE 445

* 37 HUYBRECHTS, Op.cit., Pge 60.

* 38 HUYBRECHTS A., op.cit, pge 60

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard