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Aikiryu: un art, une communauté

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par Anthony Mettler
Université de Bretagne Occidentale - Master "Sport, santé, société", anthropologie des pratiques corporelles 2007
  

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2. Définir l'objet :

En se basant sur les classifications de Pierre Parlebas1, on définirait l'Aïkiryu comme une pratique de coopération et de solidarité où les pratiquants utilisent des techniques qui permettent d'aborder différents rôles (attaquant, défenseur) pour lesquelles il y a interaction individuelle dans un environnement humain. On peut donc dire qu'il s'agit d'une relation de personne à personne dans groupe d'individu et dont l'échange se fait par la technique.

Dans un premier temps, les influences reçues par Charles Abelé dans sa pratique martiale sont nombreuses mais c'est sa rencontre avec Kobayashi Hirukazu, élève direct de Morihei Ueshiba, qui va l'inviter à travailler sur le principe de spiralité et de prise de contact ainsi que du travail sur la relation du centre à centre. C'est-à-dire que les rôles entre les partenaires sont alternés, on attaque puis on défend, cette relation à l'autre implique de l'ouverture et non du combat. Ce qui rejoint tout à fait la définition proposée par Pierre Parlebas visant à une pratique coopérative et harmonieuse.

L'Aïkiryu se définit comme une pratique, d'après Charles Abelé, ayant pour objectif de transmettre « un message d'amour », « permettre aux gens de se rencontrer », « de rendre possible toute harmonie et toute réalisation » par des techniques souples, permettant des instants de contacts prolongés mais sans rigidité et touj ours dans l'esprit d'harmonie entre les partenaires. Ces objectifs montrent le caractère fédérateur et rassembleur de la pratique. En effet, le « sens du monde », initié par Max Weber1, tend à se rationaliser les individus c'est-à-dire de rendre une part importante à la raison plutôt qu'à la magie du monde et a les dégager des contraintes religieuses. Il s'agit d'une perte de sens des magies du monde et désensorcelé, dépoétisé. L'Aïkiryu ne se place pas dans l'esprit ou le but est une fin en soi, ou le travail est l'essentiel mais c'est le moyen pour y parvenir qui permet à l'individu de « dépasser ses limites », de « chercher à se réaliser libre, responsable et acteur de sa vie », de « respecter l'autre quant à son intégrité corporelle, affective ». Cette pratique se définit en ses termes comme étant au service des individus, permettant de rapprocher les gens, de redonner un « sens au monde » et ne peut se définir alors comme un art martial mais plutôt comme un art du geste.

Bien sûr, il est important de parler de « l'Art du Geste », Il s'agit là d'une pratique considérée comme un « grand mouvement » qui englobe les différents domaines artistiques (peintre, danseur, chanteur, aïkidoka, ..). C'est une recherche de « l'harmonie », de « l'unité », de « recherche la présence pleine dans les événements de notre vie et la libération par l'intégration de ce qui nous arrive », ce qui correspond à un courant de pensée qui regroupe un champ plus large que la simple pratique d'un art martial.

Il y a une citation d'Yves Cadot, doctorant à l'Université de Paris, 4ème dan de Judo et diplômé des langues orientales, qui est intéressante car l'approche du « ka » que

1 Weber, M. (2006) Sociologie de la religion, traduit par Kalinowski, I., Flammarion

l'on retrouve dans la dénomination d'un pratiquant (Aïkidoka, karatéka, judoka...) reflète bien l'esprit dans lequel le pratiquant à comme importance par rapport à sa pratique ainsi que le respect de celui qui la transmet, ce que l'on retrouve avec les Aïkiryuka, « ka » étant la construction par l'homme d'une protection pour ce qui lui est vital, ce qui lui est de plus précieux., « être judoka, c'est être habité par le judo. C'est faire partie de la maison du judo et être soi-même celle-ci. C'est à la fois faire du judo sa maison, son refuge, et en être l'écrin, là ou il est protégé à l'abri des agressions extérieures, là ou il peut vivre, se nourrir et se développer »,

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