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Le management des médias audio-visuels au Togo

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par Junior Honlou Komlan DANKLOU
Conservatoire National des Arts et Métiers - Diplôme d'Etudes Supérieur en Technique de l'Information et de la Communication 2000
  

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IV. Normes et pratiques journalistiques

4.1. LIBERTÉ DE LA PRESSE

La liberté de la presse, constitue un des fondements de notre société. En fait, la liberté elle-même est inconcevable sans une libre circulation des idées, des opinions et de l'information. Cette notion fondamentale de l'idéal démocratique est également essentielle à la défense de la liberté individuelle. Puisque le journalisme é est devenu une composante majeure du monde de l'information, il doit jouir de cette liberté mais aussi en assumer les obligations.

Indépendants du pouvoir politique et gouvernemental pour sa gestion et sa programmation, les médias peuvent ainsi remplir le rôle qui leur est confié dans le cadre de la diffusion de l'information. La HAC délimite et protège l'intérêt public en s'assurant que les médias s'acquittent de leur mission. La relation à distance est essentielle à l'indépendance des médias, particulièrement en ce qui a trait à la pratique journalistique. Cependant, l'autonomie ne va jamais sans responsabilité.

2. RESPONSABILITÉ DES MEDIAS

La vie contemporaine est complexe et, conséquemment, le fossé ne cesse de s'élargir entre ce que nous savons et ce que nous devrions savoir pour prendre des décisions éclairées. Nous avons donc un besoin capital de moyens d'information réellement efficaces et crédibles.

La question de confiance dans les médias est cruciale. Un public de plus en plus averti compte toujours davantage sur les médias; il s'attend, en même temps, à un niveau de qualité élevé.

Pour répondre à ces attentes, les médias doivent assumer leurs responsabilités envers la société. Ces responsabilités découlent de la liberté des médias et de la protection constitutionnelle dont ils doivent jouir La Télévision et la Radio ont l'obligation de présenter une information équitable, exacte, complète et équilibrée.

Bien que les principes de bon journalisme ne diffèrent pas d'un média à l'autre, privé ou public, imprimé ou électronique, il peut y avoir des différences importantes dans leur application. Ces principes doivent imprégner la pratique quotidienne pour que soit atteint le plus haut niveau d'excellence et d'intégrité.

Les journalistes

Leur travail est de trouver des idées de reportages, d'effectuer recherches et entrevues et de présenter le tout sous une forme intéressante. Ils sont souvent spécialisés dans un domaine particulier, par exemple la politique, la culture ou la santé. Certains médias peuvent même avoir une section « Jeunesse ». Si ce n'est pas le cas, repérez qui est habituellement en charge de reportages pouvant concerner les jeunes, peut-être un journaliste qui couvre les affaires municipales, l'éducation ou les affaires sociales.

La plupart des salles de nouvelles passent à leurs journalistes des commandes de reportages qu'ils doivent réaliser, après la recherche de base nécessaire, en identifiant et contactant des sources.

Les journalistes sont également ouverts aux suggestions de reportages que peuvent leur faire lecteurs, spectateurs et autres intervenants. Comme une bonne histoire leur donne une longueur d'avance sur la concurrence, ils sont toujours intéressés par une idée nouvelle ou un angle original.

Les rédacteurs en chef

Ce sont eux qui décident en dernier lieu si un événement mérite ou non d'être couverte.

Ils supervisent les journalistes et sont responsables du contenu du journal ou de l'émission et doivent être toujours parfaitement au courant des reportages en cours et de la manière dont ils sont traités.

La plupart des stations de radio et de télévision ont des rédacteurs en chef adjoints, ou responsables de section, qui affectent les journalistes à la couverture de certains sujets de reportages et déterminent souvent l'angle à adopter ou même les personnes à interviewer.

Ce sont les rédacteurs en chef qui évaluent le résultat final et doivent donner leur approbation avant publication ou diffusion.

Quels défis doivent relever les journalistes ?

Le manque de temps est un aspect inévitable du métier de journaliste : le rythme quotidien des journaux et des bulletins de nouvelles impose des échéances serrées. Le matin, à 9 h, un reporter de radio ou de télévision peut par exemple se voir commander un reportage (ou deux), qui doit être prêt à diffuser au bulletin de 18 h.

Les reporters doivent avoir terminé interviews et rédaction dans le milieu de l'après-midi pour qu'on ait le temps de revoir, couper et monter enregistrements et images. Les heures de tombée des journaux sont un peu plus souples, étant donné que la majorité d'entre eux sont imprimés la nuit. Les journalistes ont parfois jusqu'à 23 h avant de rendre leur texte.

C'est pour cette raison que les conférences de presse bien planifiées ont généralement lieu le matin, entre 9 h et 11 h, pour laisser le temps aux journalistes d'y assister, puis d'interviewer d'autres sources avant de revenir à la salle de nouvelles pour préparer et écrire leur reportage.

Tous les reportages, bien sûr, ne sont pas réalisés en une seule journée. Certains plus approfondis, qui étudient une question sous différents angles, peuvent prendre plusieurs jours et même des semaines de recherche, d'écriture ou d'enregistrement, de révision et de production.

Les grands reportages offrent aussi aux journalistes l'occasion de prendre plus de temps pour explorer une question et en offrir une analyse plus réfléchie.

La recherche d'information

Le journaliste professionnel est accoutumé à certaines sources d'information dont il a généralement le privilège : dépêches d'agences de presse, conférences de presse, revues de presse,... Pour des raisons pratiques et budgétaires, le journaliste au Togo investit assez rarement le "terrain"

Aujourd'hui, même si ces sources n'ont pas disparu, elles sont complétées par l'immense espace d'information, en grosse majorité publiquement et gratuitement accessible, que constitue l'Internet. Actuellement, il est tout à fait possible d'écrire de nombreux articles sans quitter son écran. C'est à la fois une chance extraordinaire et un danger certain, si on ne prend pas garde à préserver un minimum de critique et de déontologie.

Sur Internet, non seulement l'information est abondante, mais elle est d'une grande fraîcheur. Les dernières statistiques sur l'âge des pages Web, comprenons ici le temps écoulé depuis leur mise en ligne, révèle un médium très dynamique. Des 1,6 milliards de pages globalement recensées, 71 % en ligne datent moins d'un an. Pratiquement tous les médias traditionnels et agences de presse ont aujourd'hui leur pendant digital, tandis que d'autres acteurs profitent de l'émergence des nouvelles technologies de communication pour s'imposer comme producteurs de contenus.

Dans sa recherche d'information, le journaliste est largement aidé par Internet : , en ligne, et en ligne, en ligne, listes de discussion,... sont autant de sources d'information à portée de la main. Sans compter le grand nombre de personnalités physiques ou morales accessibles par le réseau !

L'information est à portée de la main, certes, mais elle n'est pas toujours crédible ni bien documentée. D'où l'importance pour le journaliste, en tant que collecteur d'information, de redoubler de prudence et d'appliquer les règles traditionnelles de recoupement et de . D'où l'importance pour ce même journaliste, en tant que diffuseur d'information, d'assurer sa crédibilité par la qualité de sa documentation, de ses références et, en particulier, par une grande rigueur dans la .

Rien que la vérité ou toute la vérité ?

Le débat que le journaliste mène avec sa conscience est âpre, et multiple, d'autant plus que son métier est plus flou, et doté de moins de règles, et pourvu d'une déontologie plus flottante que beaucoup d'autres.

En apparence, l'objectif est clair, autant que le serment d'Hippocrate : dire la vérité, rien que la vérité, toute la vérité, comme le témoin devant le tribunal. Mais à ce témoin, le président du jury ne demande que la vérité qui lui a été humainement perceptible, celle qu'il a pu appréhender en un certain lieu, à une certaine heure, relativement à certaines personnes. Au journaliste est demandée une vérité plus ample, complexe, démultipliée.

En rentrant de déportation, Léon Blum, qui avait été longtemps journaliste, déclarait devant ses camarades qu'il savait désormais que la règle d'or de ce métier n'était pas « de ne dire que la vérité, ce qui est simple, mais de dire toute la vérité, ce qui est bien plus difficile ».

Mais qu'est-ce que « toute la vérité », dans la mesure d'ailleurs où il est possible de définir « rien que la vérité »?

L'interrogation du journaliste ne porte pas seulement sur la part de vérité qui lui est accessible, mais aussi sur les méthodes pour y parvenir, et sur la divulgation qui peut être faite.

Le journalisme dit « d'investigation » est à l'ordre du jour. Il est entendu aujourd'hui que tous les coups sont permis.

Le traitement par deux grands journalistes du Washington Post de l'affaire du Watergate a donné ses lettres de noblesse à un type d'enquête comparable à celle que pratiquent la police et les services spéciaux à l'encontre des terroristes ou des trafiquants de drogue.

Mais c'est la pratique de la rétention de l'information qui défie le plus rudement la conscience de l'informateur professionnel. Pour en avoir usé (et l'avoir reconnu...) à propos des guerres d'Algérie et du Vietnam, pour avoir cru pouvoir tracer une frontière entre le communicable et l'indicible, pour m'être érigé en gardien « d'intérêts supérieurs » à l'information, ceux des causes tenues pour « justes »,

Connaissant ces règles, le journaliste constatera que son problème majeur n'a pas trait à l'acquisition mais à la diffusion de sa part de vérité, dans ce rapport à établir entre ce qu'il ingurgite de la meilleure foi du monde, où abondent les scories et les faux-semblants, et ce qu'il régurgite. La frontière, entre les deux, est insaisissable, et mouvante. Le filtre, de ceci à cela, est sa conscience, seule.

Charte des devoirs professionnels des journalistes français

(juillet 1918, révisée en 1939)

Un journaliste, digne de ce nom

- prend la responsabilité de tous ses écrits, même anonymes ;

- tient la calomnie, les accusations sans preuves, l'altération des documents, la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles ;

- ne reconnaît que la juridiction de ses pairs, souveraine en matière d'honneur professionnel ;

- n'accepte que des missions compatibles avec la dignité professionnelle ;

- s'interdit d'invoquer un titre ou une qualité imaginaires, d'user de moyens déloyaux pour obtenir une information ou surprendre la bonne foi de quiconque ;

- ne touche pas d'argent dans un service public ou une entreprise privée où sa qualité de journaliste, ses influences, ses relations seraient susceptibles d'être exploitées ;

- ne signe pas de son nom des articles de réclame commerciale ou financière ;

- ne commet aucun plagiat, cite les confrères dont il reproduit un texte quelconque ;

- ne sollicite pas la place d'un confrère, ni ne provoque son renvoi en offrant de travailler à des conditions inférieures ;

- garde le secret professionnel ;

- n'use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée ;

- revendique la liberté de publier honnêtement ses informations ;

- tient le scrupule et le souci de la justice pour des règles premières ;

- ne confond pas son rôle avec celui du policier.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius