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Le management des médias audio-visuels au Togo

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par Junior Honlou Komlan DANKLOU
Conservatoire National des Arts et Métiers - Diplôme d'Etudes Supérieur en Technique de l'Information et de la Communication 2000
  

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7.6. Les contraintes fonctionnelles de la programmation

Le programmateur rencontre également de nombreuses contraintes liées au fonctionnement même de l'activité télévisuelle.

Le programmateur doit faire face à un certain nombre de contraintes financières, éditoriales, administratives, et la confection d'une grille de programmes aboutit à une solution de compromis qui doit offrir des gages d'équilibre et de cohérence

En effet, pour le téléspectateur, cette grille intervient comme une assurance de continuité qui lui propose un quadrillage du temps télévisuel articulé autour de moments forts ; les fameux carrefours de programmation qui divisent les journées en diverses périodes

Profession : programmateur

Le métier de programmateur acquiert ses lettres de noblesse durant les années 1980 avec l'arrivée des chaînes commerciales et la formalisation d'un faisceau de règles permettant aux chaînes d'atteindre leur public. Cette fonction est rapidement devenue prépondérante au sein des chaînes de télévision. Il n'existe pas de formation spécifique pour les programmateurs qui sont habituellement recrutés parmi les praticiens de la télévision, souvent qualifiés de « magistère de la culture télévisuelle » (Dagnaud, 1990). Programmer étant pratiquement toujours le fruit d'un travail collectif, il est difficile d'en attribuer le mérite à un individu ou à une fonction particulière dans l'organigramme.

La question concerne autant les directeurs généraux, les directeurs du marketing et des études, le directeur des programmes et, enfin, le directeur de la programmation qui entretiennent un dialogue permanent afin d'élaborer un projet éditorial. Celui-ci est ensuite concrétisé par les services concernés, en particulier le service de la programmation et le service du marketing et des études. Ceux-ci ont pour fonction d'organiser, d'évaluer et de réajuster la programmation à la lumière des réactions et des attentes du public.

Le programmateur participe donc à la définition de la ligne éditoriale de la chaîne, supervise la sélection des achats, oriente les investissements de production, les planifie dans le temps et peut intervenir sur tous les contenus hormis l'information. Comme stratège et tacticien dans l'ordonnancement des programmes, c'est lui qui élabore la grille des programmes. Son rôle se définit comme l'organisateur des rencontres entre des programmes et le public et s'apparente à celui d'un média-planner dans une agence de publicité, car en jouant sur des paramètres temporels, il doit veiller à assurer la meilleure adéquation entre les émissions et les cibles que sont les téléspectateurs.

Le programmateur dispose de plus en plus d'outils qui lui permettent de mieux cerner les goûts du public. Il n'ordonnance plus simplement des émissions produites par les unités de programmes de la chaîne, mais, à l'affût du public, il devient également demandeur auprès des producteurs d'émissions qui, selon lui, intéresseront les cibles privilégiées de sa chaîne. La fonction de programmateur est donc progressivement passée de celle d'un simple technicien qui agence les flux constitués indépendamment de lui, à celle de définisseur des besoins et commanditaire de contenus devant être conformes aux standards de la grille et aux objectifs d'audience.

Aujourd'hui, la programmation affirme se fonder sur une connaissance sociologique approfondie du public et de ses goûts et même pouvoir anticiper les aspirations des téléspectateurs.

D'après les programmateurs, leur expertise repose avant tout sur leur connaissance du public. Le terme « expertise » prend ici toute son importance, car ils sont convaincus d'être des experts de la société contemporaine. Ils pensent en effet que, plus que tout autre produit culturel, la télévision révélerait la nature profonde du public. Cette monomanie du public révèle le mode de pensée des programmateurs pour qui la télévision n'est plus un simple support de produits, comme elle pouvait l'être durant le monopole du service public, mais bien davantage un objet relationnel. Ainsi, la programmation tente maintenant de dépasser la notion de télévision comme support de l'information pour atteindre celle de média qui fait partie intégrante du processus de communication.

Deux autres éléments ressortent de la logique des programmateurs :

1) la télévision n'est pas destinée à remplir une mission pédagogique ;

2) sa finalité n'est pas la connaissance en soi. Bien entendu, tous s'entendent pour dire que la télévision doit ouvrir sur le monde, informer, faire réfléchir, mais sur le mode du plaisir. La télévision répondrait donc à une autre aspiration que celle du savoir, soit à celle de combler des besoins plus ludiques. Le téléspectateur attendrait avant tout du divertissement et de l'évasion et la télévision généraliste ne pourrait se soustraire à la demande du public.

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