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Les troubles cognitifs au cours de l'infection par le VIH-1

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par Sandra Suarez
Université Paris VI - Doctorat 2000
  

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3. Qualité de vie

La qualité de vie est devenue un enjeu important des soins médicaux. Cela implique un élargissement important du champ d'attention donné au patient, avec un questionnement spécifique sur la manière dont il arrive à gérer sa vie quotidienne, ses rapports sociaux (familiaux, amicaux et professionnels), sa capacité à travailler et à s'insérer dans un environnement ainsi que son état psychologique305. Dans le cas particulier de l'infection par le VIH, ou des symptômes physiques de la maladie sont associés à une détresse émotionnelle importante, des échelles particulières d'évaluation de la qualité de vie de ces patients se sont développées récemment306-308.

Depuis l'arrivée des combinaisons thérapeutiques, et leur effet sur l'augmentation de la durée de la vie des patients, la question de la qualité de la vie de ces personnes qui survivent se pose. Certains auteurs arguent déjà d'une amélioration de la qualité de la vie des patients sous combinaisons thérapeutiques309. Mais certains traitements sont plus contraignants que d'autres avec plus ou moins d'effets secondaires310.

Dans l'absolu, la qualité de vie des patients infectés par le VIH reste significativement moins bonne que celle de la population générale, en particulier si ces personnes ont des symptômes physiques de la maladie311.

En effet ces patients ont souvent, parallèlement aux autres manifestation de la maladie, des symptômes constitutionnels du type myalgies, fatigue, anorexie, nausées, vomissements, insomnie, fièvre et perte de poids. Tous ces facteurs influent négativement sur la qualité de la vie des patients312 qui reste significativement moins bonne que celle de la population générale y compris dans la phase asymptomatique313. Pour Cunningham et coll., une fois atteint le stade symptomatique de la maladie, les symptômes constitutionnels prédisent mieux une baisse de la qualité de la vie que le taux de lymphocytes CD4312.

La fatigue est souvent un indicateur important du devenir du patient en terme de morbidité et de perte de qualité de vie. Elle se rencontre plus souvent dans la phase symptomatique, mais pas seulement. La fatigue est notamment en relation avec les symptômes physiques, l'anémie et la douleur, la perte de capacités physiques et la dépression314. Cependant ce symptôme chronique ne semble pas être une conséquence de la dépression des patients mais un élément contribuant de façon indépendante à la diminution physique des patients et devant être traité à part entière315.

L'insomnie, la fatigue dans la journée et la diminution des capacités cognitives sont existent dans tous les stades de la pathologie VIH. Certains auteurs pensent qu'une dérégulation des cycles du sommeil (aggravée par une dérégulation de l'hormone de croissance) pourraient être en partie à l'origine de ces symptômes316.

La prise en charge de la fatigue dans la démarche thérapeutique nécessite une compréhension des multiples facteurs qui interviennent dans ce symptôme et doit être plus comprise dans la démarche thérapeutique317. Des prises en charges parallèles de la fatigue et du stress ont été proposées, avec notamment des traitements par des herbes, des vitamines, de la gestion du stress, des massages ou de l'acuponcture. Finalement, les méthodes « douces » les plus efficaces pour améliorer la qualité de vie semblent être celles attachées à la gestion du stress du patient318, le soutient social, et un soutien psychologique du découragement ainsi que les méthodes pour faciliter l'adaptation du patient à sa situation319. Dans beaucoup de services recevant des patients séropositifs pour le VIH, des soutiens psychologiques se sont ainsi développés afin d'intervenir sur la détresse psychologique et les symptômes physiques et psychosociaux qui en résultent320.

Un autre facteur intervenant fortement dans la baisse de la qualité de vie des patients est la baisse de la vision qui peut intervenir321.

Enfin, plusieurs études ont montré l'importance d'une perte de poids importante (10% du poids prémorbide) dans la baisse de la qualité de la vie298, 299.

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