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L'optimisation de la création de valeur dans la firme bancaire : approche par les Free Cash Flow

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par Aubin Martial KENGNE ASSOMO
Université de Douala - DESS en Gestion Financière et Bancaire 2001
  

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INTRODUCTION

Pour la majorité des entreprises modernes, l'accès au capital est devenu un enjeu stratégique majeur. Cette règle est tout particulièrement applicable aux banques dans la mesure où l'accès au capital conditionne leur solidité financière et l'extension de leurs activités.

Les banques sont en effet de grandes consommatrices de fonds propres, en raison notamment des règles prudentielles issues des travaux du comité de Bâle1(*) imposant un rapport fonds propres durs sur actifs pondérés en fonction des risques encourus égal à 4 % au minimum.

En même temps que leurs besoins financiers augmentent, en raison des sollicitations plus nombreuses des entreprises, la mondialisation financière rend l'accès aux capitaux de plus en plus concurrentiel. Dans ce contexte, il est donc primordial pour les banques de rechercher un positionnement leur permettant d'apparaître performantes par rapport aux autres secteurs de l'économie. Ainsi, les actionnaires tout comme les bailleurs de fonds exercent une pression croissante pour que les banques soient gouvernées de façon optimum.

Traditionnellement, les actionnaires des banques pouvaient se limiter aux seuls critères comptables de rentabilité, en conformité avec le paradigme dominant d'alors, de maximisation de la valeur pour s'assurer que leurs intérêts étaient bien sauvegardés. Mais, de plus en plus aujourd'hui avec les phénomènes de fusions, d'acquisitions, d'offre publique d'achat (OPA), d'offre publique d'échange (OPE), les actionnaires (mandants) des banques comme ceux des autres entreprises sont plus regardant sur la qualité de leur rendement global moyen. Le dividende seul ne suffirait plus à mesurer leur enrichissement, il y a également les plus values, les revenus des rachats d'actions, etc. Au mieux, et en réaction à cette nouvelle donne, les dirigeants optent généralement pour des stratégies de développement ou de diversification parfois ruineuses pour les actionnaires, et au pire cherchent à conforter la logique de maximisation de leurs intérêts ( investissements de prestiges , délit d'initié, etc.) au détriment des pourvoyeurs de fonds, des actionnaires en particulier (Jensen, 1986) Parallèlement, les exigences des dirigeants (mandataires) en terme de rémunération, de pouvoir sont de plus en plus élevées. D'où la nécessité de trouver une solution d'équilibre pour faire converger les intérêts des deux parties, et ainsi éviter éventuellement un cycle chronique de relations conflictuelles. A partir de là, la question de recherche qui se dégage est celle de savoir quelle est le critère le mieux à même de fournir à l'actionnaire le maximum de garanties dans l'appréciation et l'optimisation de sa richesse. Notre objectif consiste à montrer que le critère du free cash flow (FCF), c'est-à-dire, du flux de trésorerie libéré du financement de l'investissement et de la variation du besoin en fonds de roulement (BFR) semble de ce point de vue, récolter tout nos suffrages pour optimiser la création de valeur dans la firme bancaire. En outre, il prend en compte le risque dans l'appréhension technique de ce rendement et permet d'affranchir l'information financière des conventions juridiques et comptables pour refléter la réalité économique. Notre souci est de proposer une méthode qui offre de meilleures chances d'approximation de la valeur boursière de l'entreprise, mais surtout qui apporte une solution raisonnable, pratique au problème de divergence d'intérêts entre les actionnaires et les dirigeants.

Notre souhait aurait été d'appliquer ce concept nouveau aux banques camerounaises, mais, en raison de l'absence de données boursières, nous avons jeté notre dévolu sur les banques tunisiennes. En effet, elles se rapprochent par leur nombre (11 contre 10) aux banques camerounaises, mais surtout évoluent dans un marché financier dont l'architecture a servi de modèle au marché financier camerounais. Pour cela, nous partons de quatre hypothèses :

- Le montant des capitaux « historiques » est égal au montant du capital économique ;

- La création de valeur est positivement corrélée au résultat économique ;

- La performance des valeurs bancaires tunisiennes est inférieure aux standards internationaux ;

- Le niveau des frais généraux grève substantiellement la rentabilité des banques tunisiennes.

A cet égard, notre analyse comportera deux parties. Dans un premier temps, nous disserterons sur la relation entre le free cash flow et la création de valeur, avec une forte allusion à la firme bancaire et dans un second temps, nous proposerons un test empirique tenant compte de la création de valeur applicable aux banques tunisiennes. Pour simplifier notre étude empirique, nous supposerons que les banques tunisiennes sont en contexte de marché des capitaux émergents (MCE). En mettant en exergue le lancinant problème de la liquidité du marché, les résultats escomptés de ce test enseigne implicitement qu'une gestion rigoureuse des fonds propres et une politique suffisamment incitative en direction du management sont le gage de la création de valeur dans la firme bancaire en tunisie.

* 1 COMMISSION BANCAIRE, livre blanc sur la mesure de la rentabilité des activités bancaires, octobre 1998

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe