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L'optimisation de la création de valeur dans la firme bancaire : approche par les Free Cash Flow

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par Aubin Martial KENGNE ASSOMO
Université de Douala - DESS en Gestion Financière et Bancaire 2001
  

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CHAPITRE III : PRESENTATION DE L'ECHANTILLON ET METHODOLOGIE

Nous avons conduit notre travail sur la base de certaines hypothèses à savoir :

- Le montant des capitaux « historiques » est égal au montant du capital économique ;

- La création de valeur est positivement corrélée au résultat économique ;

- La performance des valeurs bancaires tunisiennes est inférieure aux standards internationaux ;

- Le niveau des frais généraux grève substantiellement la rentabilité des banques tunisiennes.

Mais, auparavant il importe de définir et de justifier l'étendue de notre échantillon d'analyse, tout en décrivant la spécificité du contexte à la fois économique et financier dans lequel les individus de notre échantillon évoluent.

Section I : Analyse de l'environnement bancaire tunisien et échantillon
A- Le cadre institutionnel

Pour bien comprendre la problématique de la création de valeur dans le système financier tunisien, il est dans un premier temps, essentiel d'être informé du cadre institutionnel de cette création de valeur ainsi que du contexte international dans lequel elle s'inscrit .Or, pour bien saisir ce cadre, il est absolument nécessaire de se donner une idée juste et claire de la situation actuelle et passée de l'industrie financière tunisienne.

1. Historique du système bancaire tunisien

Après l'indépendance (1956), le système bancaire tunisien s'est retrouvé avec la lourde responsabilité de soutenir et de renforcer le mécanisme de restriction et de financement du développement économique du pays. Son propre développement s'est opéré en étroite relation avec l'orientation générale de la politique. Il a hérité les forces, mais aussi les faiblesses.

Le système bancaire tunisien se compose aujourd'hui de la banque centrale, de 12 banques de dépôt, de 8 banques de développement, de 8 banques « Offshore » et d'une banque d'affaire, en plus des institutions financières non bancaires et du trésor public.

Les banques de dépôt, qui représentent la principale composante de ce système, sont dotées de plus de 750 agences sur l'ensemble du territoire tunisien. Par la collecte de l'épargne des entreprises d'une part et des particuliers d'autre part, le système bancaire a joué un rôle éminent dans la dynamisation de l'économie tunisienne, dans la mesure où il contribue annuellement au financement des investissements pour environ 3 milliards de $USD68(*),soit plus des deux tiers du coût global des projets réalisés ( 4 milliards de $USD),et participe au financement des besoins de fonctionnement des entreprises pour environ 6 milliards de dinars, soit près du tires du PIB(20 milliards $USD).

Les banques de dépôt collectent l'épargne liquide (dépôts à vue) ou quasi-liquide (comptes d'épargne et dépôts à terme) qui constituent leurs principales ressources. Les dépôts à vue des résidents tunisiens ont totalisé en décembre 1994,2.291millions DNT69(*), augmentant ainsi leur volume de 16.4%contre 7.2% en 1993.

Cette augmentation en 1994 est due essentiellement aux recettes accrues du tourisme (1.499 millions de $USD en 1994 contre 1.230 millions de $USD en 1993) et du revenu du travail (696 millions de $ en 1994 contre 600 millions en 1993).

En 1995,les banques de dépôts ont enregistré en terme d'encourus moyens :Un fort déclin du rythme de progression des dépôts de la clientèle (+4.5%contre +12.3% en 1994) qui a concerné principalement les comptes spéciaux d'épargne(+1.1% contre +8.3%en 1994)et à un degré moindre, les dépôts à vue .Un changement de cette tendance a cependant été observé au niveau des dépôts à terme(+2.35 en 1995 contre une baisse de 2.3% EN 1994).Le ralentissement du rythme de progression des dépôts à vue ainsi que des comptes spéciaux d'épargne s'explique par le fait que ces dépôts ont été canalisés vers le marché financier à travers les sociétés d'investissement et particulièrement les SICAV.

Pour mieux cerner l'évaluation du système bancaire tunisien, nous allons d'abord choisir deux périodes significatives :

La première période précédent la mise en place du programme d'Ajustement Structurel (le PAS), allant de 1973 à 1985.

La deuxième période correspondant à la mise en oeuvre du programme d'Ajustement Structurel allant de 1986 à 1994.

On peut constater durant ces deux périodes un changement radical du comportement du système bancaire tunisien dans le financement des investissements.

En effet, la période qui a précédé le PAS (1973-1985) se caractérise par un emploi imprudent des investisseurs couplé à un laxisme monétaire de la part des banques .A cette époque, les banques se sont effectivement parfois engagées, sans analyse du risque, dans certains projets à rentabilité douteuse. Ayant ainsi accumulé d'importants impayés, certaines de ces banques sont devenues réticentes quand à l'octroi de nouveaux crédits dans certains secteurs d'activités.

Ce comportement ne peut en aucune manière s'expliquer par le manque de liquidités, les avoirs en comptes spéciaux d'épargne ayant progressé au cours de la période du PAS allant de 1986 à 1994 de plus de 18.6% par an, alors que les crédits à moyen et à long terme n'ont augmenté que de 11.2% par an. Le tableau ci-dessous résume cette situation :

Tableau 1 : Récapitulation de la situation du système bancaire tunisien avant et pendant le PAS70(*)

 

Période avant la mise en oeuvre du PAS (1973-1985)

Economie assistée et bureaucratique

Période du PAS (1986-1994)

Economie dynamique et libéralisée

Progression moyenne des crédits à moyen et long terme

24.7%

11.2%

Progression moyenne des crédits à moyen et long terme en Dinars constants

12.5%

3.5%

Répartition des crédits sur les divers secteurs de l'économie :

Industries manufacturières

Tourisme

Promotion

Immobilière

Agriculture

Divers

41.2%

12.4%

13.3%

11.35%

21.75%

19.4%

31.0%

21.0%

18.0%

10.6%

Objectifs de la politique monétaire

Maximisation du taux de croissance du PIB

Maximisation des créations d'emplois

Stabilisation des prix

Réalisation de l'équilibre extérieur (réduction du déficit de la balance commerciale)

Taux directeur

Taux de réescompte

D'où

Une amélioration du pouvoir d'achat

Un protectionnisme excessif qui a favorisé la prolifération des industries locales dites de substitution à l'importation.

Taux du marché monétaire

D'où

Des reformes monétaires engagées a partir de 1987,

L'abandon progressif du taux de réescompte,

La renonciation à la fixation directe des niveaux de taux d'intérêt.

Caractérisation de la politique monétaire

Laxiste

Taux d'intérêts standardisés et relativement bas

Plus de responsabilités aux banques dans la collecte de liquidité ainsi que dans l'octroi des crédits

Réaction des banques

Neutre

Baisse de leurs engagements

Déploiement sur les activités à risque minimal

Cas significatifs

Industries manufacturières qui ont absorbé presque la moitié des crédits bancaires : 42.1%

Tourisme et promotion immobilière qui ont absorbé 52.8%du total des crédits bancaires.

Devant cette libéralisation des marchés commerciaux, le système bancaire tunisien s'est trouvé dans l'obligation de remettre en cause ses mécanismes de fonctionnement et son organisation pour relever ces nouveaux défis, s'adapter à son nouvel environnement et s'assurer ainsi une totale satisfaction des crédits et la prospérité de l'économie. Notons également et surtout, que cette phase coïncide avec celle de la re dynamisation de toute la filière financière à travers le marché boursier qui laisse entrevoir pour les actionnaires des banques tunisiennes en particulier, une plus grande consistance de leurs rémunérations annuelles.

* 68 Chiffre tiré du rapport de la Banque Centrale de Tunisie 1995

* 69 DNT : Dinar tunisien

* 70 Ce tableau a été tiré d'une étude faite à l'institue de Financement et de l'Investissement et de Développement, Tunisie, 1996

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