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Prise en charge des distorsions causées par l'inflation dans l'établissement des états financiers au Congo

( Télécharger le fichier original )
par Alpha OKAKESEMA TSHEPE
Université de Kinshasa - Licence en Economie et Gestion financière (BAC+5) 2002
  

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Exemple

Même énoncé que l'exemple précédent. Le taux d'amortissement réajuste est toujours de 20 % x 2,5 = 50 %.

Tableau 4 : FIA, Amortissement dégressif exponentiel exceptionnel

Date d'amort.

Valeur nette a Amortir

Dotation Annule d'Amortir.

Amortir. Cumules fin

Valeur nette fin Exercice

1996

1997

1998

1999

2000

2001

100.000

40.000

20.000

10.000

5000

0

60.000

20.000

10.000

10.000

5.000

5.000

60.000

80.000

90.000

95.000

100.000

100.000

100.000

40.000

20.000

10.000

5000

0

II.3. AMORTISSEMENT DEGRESSIF SOMME DES ANNEES,

S.O.Y.D. OU S.OF.T.Y.

Cette méthode n'est pas celle qui est indiquée dans les textes légaux mentionnés plus haut. On commence par déterminer la somme des nombres des années de la durée de vie normale de l'actif à amortir. Dans notre exemple ci-dessus, on fait la somme arithmétique des 5 premiers nombres parce que la durée de vie utile du véhicule est de 5 ans : 1 + 2 + .... + 5 = (5 x 6) : 2 = 15

L'annuité d'amortissement de la première année sera égale à 5/15° de 100.000 si le véhicule avait été mis en exploitation au 1er janvier. Celle de la deuxième année sera de 4 quinzième et ainsi de suite jusqu'à la dernière qui sera égale à un quinzième de 100000.

Cette méthode présente des petites difficultés de calcul quand la date de la mise en service de l'actif immobilisé à amortir ne correspond pas au début de l'année et qu'il faut calculer la première annuité prorata temporis.

En effet, si pour la première annuité on ne prend que le prorata temporis et que pour les autres annuités on prend les fractions entières, on se rendra compte que la dernière annuité sera plus grande que l'avant dernière. Ce qui n'est plus un amortissement dégressif. Pour faire face à cette  « anomalie », toutes les autres annuités, à l'exception de la première, seront obtenues en faisant la somme de deux fractions.

Exemple

Même énoncé que les exemples précédents. L'amortissement commence au premier avril soit au deuxième trimestre de l'année 1996. Les différentes annuités seront calculées de la manière suivante :

1996  : 100.000 X 5/15 X 9/12 = 100.000 x 5/15 x ¾

= 100.000/60 x 5 x 3 = 25.000

1997  : On amortit d'abord le ¼ de 5/15e restant avant de passer aux

4/5 dont on ne prend que les ¾

100.000 x 5/15 x ¼ x 100.000 4/15 x ¾ = 100.000/60 [(5x1)

+ (4x3)] = 28.333,33

1998  : 100.000 X 4/15 X ¼ + 100.000 X 3/15 X ¾ + 100.000/60 [(4x1)

+ (3x3)] = 21.666,67

1999  : 100.000 x 3/15 x ¼ + 100.000 x 2/15 x ¾ = 100.000/60 [(3x1)

+(2x3)] = 15.000

2000  : 100.000 x 2/15 x ¼ + 100.000 x 1/15 x ¾ = 100.000/60 [(2x1)

+ (1x3)] = 8.333,33

2001  : 100.000 x 1/15 x ¼ = 100.000/60 = 1.666,67.

En observant attentivement. On constate que pour les différentes annuités successives, il faudra multiplier la constante 100.000/60 par 17, par 13, par 9 et par 5 pour 1997, 1998, 1999 et 2000. La constante est chaque fois multipliée par des nombres en progression arithmétique négative de terme 4 qui est égal aux nombres de périodes dont l'année d'amortissement est divisée. Il y a 4 trimestres dans une année.

En règle générale, si « S » symbolise la somme des années (SOYD) et que l'année d'amortissement est divisé en un nombre quelconque de périodes, la constante sera obtenue en divisant la valeur d'acquisition à amortir par l'un des diviseurs suivants :

12 x S pour le terme de progression de -12 ;

6 x S pour le terme de progression de -6 ;

4 x S pour le terme de progression de -4 ;

3 x S pour le terme de progression de -3 ;

5/12 x S pour le terme de progression de -5/12 et

2 x S pour le terme de progression de -2

Utilisant cette procédure, nous allons élaborer la FIA comme ci-après : la constante est de 100.000/60 = 1666,67

Tableau 5 : FIA, Amortissement dégressif SOYD

Date d'amort.

Multiplicateur de la constante

Dotation Annuelle aux Amortis.

Amortis. Cumulés fin

Valeur nette fin Exercice

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

15

17

13

9

5

1

0

25.000

28.333,33

21.666,67

15.000

8.333,33

1.666,67

-

25.000

53.333,33

75.000

90.000

98.333,33

100.000

100.000

7.5000

46.666,67

25.000

10.000

1.666,67

0

0

L'ensemble d'amortissements pratiqués par l'entreprise peut être présenté dans un tableau annuel des amortissement (TAA) qui peut se présenter de la manière suivante :

Tableau 6 : Tableau Annuel des Amortissements

N° compte

Intitulé

Valeur d'origine

Variations

Valeur à amortir

Amort. antér.

Annuité d'amort.

Amort. Cumulés fin exc.

Valeur nette

22.111

Usine café

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

22.510

Véhicule Pickup

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

22.602

Ordinateur D.G

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

22

Actifs Immob. Corp.

Vo Total

x

x (1)

(2)

(3)

(4)

(5)

(1) Valeur immobilisation Au bilan

(2) Total amortissement au début de l'exercice

(3) Total dotation aux amortissement de l'exercice

(4) Compte 28 à la fin de l'exercice

(5) Valeur immobilisation nettes

- La provision pour dépréciation des immobilisations est la constatation est la constatation comptable des moins values potentielles relatives aux immobilisations non amortissables ou aux immobilisations non amortissables dont la dépréciation est exceptionnellement ou anormalement élevée par rapport aux taux généralement admis.

II.2.2. Dépréciation des titres

La dépréciation des titres est constatée par une provision égale :

- Pour les titres côtés, à la différence entre la valeur d'inventaire et le cours moyen du dernier mois ;

- Pour les titres non côtés, à la différence entre leur valeur d'inventaire et leur valeur probable de réalisation.

II.2.3. Dépréciation des valeurs d'exploitation

Lorsque la valeur économique réelle, au jour de l'inventaire des marchandises, matières de produits en stock est inférieure au coût moyen pondéré (d'achat ou de production), les agents économiques doivent constituer une provision pour dépréciation.

II.2.4. Dépréciation des créances

Une provision pour dépréciation des créances peut être constituée à condition :

- de préciser exactement la nature et l'objet des créances concernées ;

- de justifier les motifs qui rendent les créances douteuses ou litigieuses.

II.3. REEVALUATION

La réévaluation a pour but de corriger la valeur d'entrée de certains éléments du patrimoine de l'agent économique pour l'ajuster aux conditions du moment. Elle est dite « légale » lorsqu'elle est calculée conformément à des règles édictées par l'Etat et « libre » lorsqu'elle est effectuée sous la responsabilité de l'agent économique.

L'augmentation de valeur prise par certains éléments d'actif du fait de leur réévaluation est portée dans le tableau de financement dans une colonne spéciale. La contre partie du passif constitue une augmentation des fonds propres qui est enregistrée au compte « 14 plus values et provisions réglementées ».

Selon les dispositions de l'ordonnance-loi n° 89-017 du 18 février 1989 autorisant la réévaluation l'actif immobilisé des entreprises, la réévaluation est facultative pour les entreprises soumises au régime d'imposition forfaitaire et obligatoire pour toute autre entreprise assujettie à la contribution professionnelle. La contrepartie de la réévaluation inscrite au compte « écart de réévaluation » ayant caractère de réserve, ne peut pas être incorporé au capital. Il n'est pas distribuable et ne peut être utilisé à la compensation des pertes. La constatation des plus values de réévaluation doit, selon celle même loi, rester sans influence sur le résultat imposable de l'entreprise.

Les amortissements des immobilisations réévaluées doivent être calculés et comptabilisés sur la base des valeurs réévalués mais l'augmentation corrélative de chaque annuité d'amortissement ne doit pas entraîner une diminution du bénéfice fiscal.

Nous devons relever le fait que cette loi semble plus se soucier de la préservation des recettes fiscales et non de la survie de entreprises. En effet, décider que l'augmentation des annuités d'amortissement suite à la réévaluation des immobilisations reste sans conséquence sur le bénéfice fiscal, revient à freiner la croissance des entreprises dans la mesure où l'impôt est alors préservé sur le capital même de l'entreprise et non sur le bénéfice réel.

Il faut en plus noter que certaines dispositions de cette loi ralentissent ou même découragent le processus de réévaluation. Ainsi, le fait de stipuler que les amortissements réévaluables sont ceux qui ont été effectivement et définitivement admis en déduction pour l'assiette de la contribution professionnelle, la loi rend pratiquement impossible la réévaluation continuelle des éléments du patrimoine car ne sont considérés comme définitivement admis en déduction que les amortissements :

- qui ne peuvent plus être rectifiés par l'administration en application du délai de prescription (10 ans) ;

- qui ont été admis ou n'ont pas été rectifiés après une vérification définitive de comptabilité.

Selon la loi, cette réévaluation devrait se faire sur base des coefficients de réévaluation publics par la Direction générale des contributions. Cette publication est malheureusement tardive par rapport aux délais de publication des états financiers.

Pour contourner ce problème, beaucoup d'entreprises convertissent leurs états financiers en dollars américains en ses servant du taux de change comme facteur de conversion sur base des valeurs historiques des éléments du bilan. Ceci nous conduit à parler des différentes techniques d'élimination des effets de l'inflation sur les états financiers.

CHAPITRE III : PRESENTATION DES DIFFERENTES TECHNIQUES DE TRAITEMENT COMPTABLE DES EFFETS DE L'INFLATION

La nécessité de faire de la comptabilité le langage indispensable à la communication des faits économiques a permis de mettre en lumière certaines incohérence que comporte actuellement cette discipline. L'une des incohérences les plus fréquemment évoquée est la maintient comme base fondamentale et intangible d'enregistrement des actifs du montant d'origine.

Une autre incohérence manquante est l'utilisation d'une unité de mesure, la monnaie, dont la valeur varie et qui, par conséquent, ne présente plus les qualités fondamentales d'un étalon de mesure.

Il s'agit alors de concevoir des conventions comptables de telle sorte que l'information qu'elles servent à exprimer soit acceptée par tous grâce à un certain nombre de qualités : clarté, cohérence, intégrité, signifiance, impartialité, actualité et pertinence.

Deux théories principales sont actuellement en confrontation pour répondre au problème de la prise en considération dans les comptes des effets de l'inflation : la théorie de la comptabilisation en pouvoir d'achat général (PAG) et la théorie de la comptabilisation en valeurs actuelles. Cette dernière a été particulièrement mise en exergue dans le rapport SANDILANDS (du nom de l'expert britannique qui l'a rédigé), tandis que la première est recommandée par l'A.S.S.C. (Accounting Standard steering comitee ou comité directeur des normes comptables Britanniques) dans son projet de recommandation n° 7 publié en mai 1974.

III.1. METHODE DE POUVOIR D'ACHAT GENERAL (PAG)

La méthode PAG est une méthode de correction des comptes traditionnels (coûts historiques ou coûts d'origine) au moyen d'un indice unique avec pour objectif d'exprimer les données comptables au moyen d'une unité monétaire de même pouvoir d'achat, celui de la date de clôture des comptes.

La méthode vise à redresser l'expression monétaire initiale d'un bien ou d'un service de façon à leur substituer une expression monétaire ayant, pour l'ensemble des éléments concernés, le même pouvoir d'achat général à la date de clôture des comptes. La conversion du coût d'origine se fait en multipliant ce coût par un facteur de conversion définit comme le résultat du rapport

Indice des prix à la date du bilan.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus