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intermédiation bancaire et croissance économique au Cameroun

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par nelly adeline Ngono
université de Ngaoundéré - Maîtrise en économie monétaire et bancaire 2007
  

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Deuxième partie : Analyse empirique de l'activité bancaire sur le

Développement économique du Cameroun

Tout au long de la première partie de cette étude, il a été question pour nous de rappeler les concepts et les différentes relations théoriques qui rentrent dans le cadre de nos préoccupations en passant en revue la littérature existante concernant la relation entre la fonction d'intermédiation des banques et la croissance économique.

Dans la deuxième partie, nous allons effectuer une analyse empirique de l'influence de cette activité sur la croissance économique du Cameroun. Celle-ci sera principalement basée sur la vérification des hypothèses émises dès le départ. Cette vérification obéira à une approche hypothético-déductive du problème qui consiste à construire une réponse empirique à partir de la littérature existante ; nous utiliserons comme modèles de références les travaux de McKinnon (1988), Bencivenga et Smith (1991), Roubini et Sala-I-Martin (1992,1995), Levine (1997) qui se sont imprégnés du paradigme théorique de la relation entre libéralisation financière, développement financier et croissance économique. Nous adopterons donc pour se faire une méthode économétrique basée sur un modèle linéaire qui nous permettra d'analyser la part des banques dans l'évolution économique du pays. Cela à partir d'indicateur tels que les crédits au secteur privé à court, moyen et long terme ( Ccmlt) ; la masse monétaire ( M2) ; la marge d'intermédiation bancaire (Mi) ainsi que le produit intérieur brut réel(PIBr). Cette partie aura pour objectif principal de déterminer de manière effective la contribution des banques dans le développement de l'économique camerounaise quand on sait que le Cameroun repose principalement sur « une économie d'endettement ».

Pour atteindre cet objectif,nous procèderons tout d'abord à une présentation et à une justification des variables ainsi qu'à la présentation du modèle qui sera employé (chapitre3), ensuite nous analyserons les différents résultats obtenus qui nous éclairerons sur la réalité du phénomène étudié (chapitre4).

Chapitre 3 : Opérationnalisation de la relation banques - croissance

La science économique pour comprendre la réalité utilise comme toutes les autres sciences de nombreuses méthodes lui permettant de mieux cerner certaines observations et d'avoir une connaissance exacte des faits grâce à des outils adaptés. Parmi ces outils deux en particulier retiendrons notre attention à savoir : la statistique et l'économétrie. Mais de manière spécifique l'économétrie car « elle est l'application des méthodes statistiques et mathématiques à l'analyse des données économiques ; le but étant de trouver les fondements théoriques et empiriques ; à les vérifier et à les réfuter » (Maddala, 2001). Son utilité dans notre étude est liée au fait qu'elle est la branche de l'économie qui consiste à établir des lois ou à vérifier des hypothèses à partir de données chiffrées tirées de la réalité. Ainsi, ce chapitre sera axé de manière particulière sur la présentation des variables retenues (section1), ainsi que sur la spécification du modèle économétrique le mieux adapté à notre travail (section2).

Section1 : Définition et présentation des variables

Les variables sont des grandeurs susceptibles de prendre différentes valeurs. Elles peuvent être soit qualitatives (variables nominales, variables ordinales), soit quantitatives (variables discrètes, variables continues). En économie, ces indicateurs sont divers ; mais dans notre cas spécifique, quatre indicateurs provenant des sources de la BEAC, du FMI et de l'INS ont été retenus sur une période allant de 1980 à 2003 soit 23 années.

I-les indicateurs de mesure du phénomène

Nous nous emploierons dans cette sous-section à effectuer une présentation des divers indicateurs aussi bien de la croissance économique que de l'intermédiation bancaire que l'on retrouve le plus souvent au sein de multiples études empiriques.

A- les indicateurs de la croissance économique

Pour pouvoir appréhender le comportement d'un phénomène économique, il faut au préalable définir une mesure permettant de quantifier ce phénomène. Dans le cadre de notre étude, la variable expliquée ou encore variable endogène est représentée par la croissance économique qui aura pour principale indicateur le produit intérieur brut réel en abrégé PIB réel qui peut être vu comme étant le total de la valeur ajoutée des biens et des services réalisés dans un territoire pendant une période donnée y compris par les ressortissants étrangers. Cette dernière caractéristique constitue la principale limite du PIB réel comme indicateur de la croissance ; en effet, celui-ci tient compte de la production des non résidents (missions diplomatiques,...) mais pas de la production des nationaux à l'étranger et pourtant, les premiers ne réintroduisent pas les profits de leur production dans le circuit économique Camerounais au contraire l'envoi à l'étranger dans leurs pays respectifs pendant que les seconds introduisent plutôt les profits de leur production à l'étranger dans le circuit économique Camerounais. Il y a donc un manquant réalisé par les ressortissants étrangers et un apport effectué par les nationaux à l'étranger donc ne tient pas compte le PIB réel.

B-les indicateurs de l'intermédiation bancaire

Toujours dans le cadre de ce travail, trois variables explicatives ou exogènes ont été retenues à savoir :

v La vocation principale des banques est le financement de l'économie à travers son outil principal qui est l'intermédiation bancaire. BIALES (1999) dit à ce propos que : « la banque est une institution qui assure une grande partie du financement de l'économie grâce à des prêts variés adaptés aux besoins des emprunteurs... ». Ces concours accordés par les banques peuvent être subdivisés en deux groupes : ceux accordés à l'économie (c'est-à-dire au secteur privé) et ceux accordés à l'Etat ; mais ces derniers servant principalement en définitive au remboursement de le dette extérieure ne seront pas considérés comme prêts influençant la croissance d'où le choix de notre variable explicative ; les crédits accordés au secteur privé aussi à bien à court, moyen et long terme.

v Les banques durant leurs activités (principalement le processus intermédiation) créent de la monnaie lorsqu'elles accordent des crédits aux agents économiques non bancaires (Entreprises, ménages, Etat et les collectivités publiques). Cette opération revêt un intérêt crucial pour l'économie parce que non maîtrisée elle peut conduire à des déséquilibres tels que l'inflation, la détérioration du pouvoir d'achat, les risques de dévaluation et autres ; raison pour laquelle nous avons retenus la masse monétaire comme variables explicatives. Mais cette masse monétaire est constituée de plusieurs composantes à savoir : M1 qui regroupe les disponibilités immédiatement utilisables dans les transactions courantes ; M2 qui regroupe M1 et la quasi-monnaie et enfin M3 qui regroupe M2 et l'épargne contractuelle. Le second agrégat monétaire étant donc le plus significatif nous retiendrons comme autres variables explicatives de la croissance économique ; la masse monétaire M2.

v Un élément donc nous ne pouvons ne pas tenir compte dans notre étude est le plan de restructuration bancaire mis en place dans les années 80 pour faire face aux difficultés bancaires liées à la crise économique qui a sévie durant la même période. Un des apports de ces réformes, est justement l'assainissement financier des banques qui en est résulté et qui a permis à celles-ci de réaliser des résultats nets d'exploitation positifs et conséquents. Hors, ces bénéfices réalisés par les banques devraient leurs permettre de mieux s'intégrer et s'adapter aux besoins de la population, ainsi d'être plus efficientes et sans doute plus efficaces. Il nous revient donc de voir si l'excellente rentabilité affichée par le système bancaire depuis sa restructuration est le corollaire d'une meilleur implication dans le circuit économique et social et de ce fait d'un meilleur développement économique d'où le choix de cette dernière variable explicative : la marge d'intermédiation bancaire.

Notre présentation effectuée, il nous est maintenant possible d'opérationnaliser ou de modéliser le concept.

II- Modélisation du concept Banque - Croissance

Les débats nés autour de certains concepts de l'économie ont toujours été le reflet de la division de la théorie économique par les écoles de pensée. La contestation et l'adhésion à une théorie économique résultent de la définition et du contenu que tel ou tel auteur donne à un concept.

A- Justification du choix de la mesure de la croissance économique

De manière générale, la variable que l'on a coutume d'employé pour la mesure de la croissance est le taux de croissance du PIB réel qui se calcule de la façon suivante :

Taux de croissance du PIB=DPIB par tête/ PIB par tête

Mais King et Levine (1992,1993) affinent l'analyse en ajoutant à ce calcul du taux de croissance du PIB une autre formule qui est :

Taux de croissance du PIB= INV x EFF*

Avec

INV= investissement brut domestique et EFF*= DPIB par tête

PIB par tête investissement brut domestique

Afin de tenir compte de la dépréciation du capital, King et Levine définissent EFF* :

0,1(1 - INV)

EFF= EFF* +

INV

Se qui revient donc à : EFF = DPIB par tête/ D du stock de capital

Mais dans ce travail compte tenu de la nature de nos variables nous utiliserons plutôt comme indicateur de la croissance économique le PIB réel qui se définit comme l'ensemble des biens et services produits sur le territoire national quelque soit la nationalité des producteurs.

Ce PIB se calcule de plusieurs manières à savoir :

- Selon l'optique de la production ou optique de la valeur ajoutée dans laquelle il est l'agrégat des valeurs ajoutées des différentes branches de l'économie:

PIB = Somme des VA + Droits de Douanes + Impôts indirects - Subventions

- Selon l'optique de l'utilisation ou optique de dépense dans laquelle le PIB est l'équivalent des multiples usages de la richesse nationale. C'est l'ensemble des différents emplois qui sont faits de la richesse nationale d'un pays :

PIB = Consommation des ménages + Dépenses gouvernementales + Investissements privés + Exportations - Importations

- Selon l'optique du revenu dans laquelle le PIB est le cumul des différents revenus tirés par les différentes catégories d'agents économiques résidents, en raison de leurs multiples activités :

PIB = Revenu des matières premières + Revenu de la main d'oeuvre (salaires) + Revenu du capital (intérêts, dividendes) + Revenu des entreprises (bénéfices)

Figure1 : Courbe d'évolution du PIB réel au Cameroun

Source : World Bank

§ En ordonnée le PIB réel au Cameroun en valeurs réelles

§ En abscisse les années d'observations à compter de 1980

La courbe ci-dessus retrace l'évolution du PIB de 1980 à 2003. Sur cette courbe, l'on remarque tout d'abord durant les années 80 de manière plus précise de 1986 à 1988, une chute du PIB réel due à la crise financière que traversait le pays durant cette période nous pouvons prendre l'exemple des nombreuses liquidations bancaires ou alors réformes qui sont intervenues durant cette période ; et ensuite, après la dévaluation de 1994, ce PIB s'est fortement accru cela à cause des bienfaits qui sont résultés de cette dévaluation sur l'économie.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon