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intermédiation bancaire et croissance économique au Cameroun

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par nelly adeline Ngono
université de Ngaoundéré - Maîtrise en économie monétaire et bancaire 2007
  

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B- Justification du choix des mesures de l'intermédiation bancaire

L'explication des facteurs influençant la croissance économique peut être considérée comme étant la justification de nos variables à savoir :

Les crédits accordés au secteur privé : ces crédits soit à court ; à moyen ou à long terme sont de manières générales orientées vers les investissements productifs qui sont le moteur principal d'une économie en pleine expansion, d'où l'importance de cet indicateur. D'après Anne Joseph (2000), dans un contexte de faible régulation, les crédits peuvent être orientés vers des investissements peu productifs. Par exemple, les signes de corrélation entre la part des crédits destinés au secteur privé et la croissance économique est négative en Amérique Latine sur la période de 1970-1980. Dans ce sous-continent en raison de la libéralisation financière effectuée sans encadrement adéquat, la plupart des crédits ont servi à financer des investissements peu productifs (De Gregorio et Guidotti, 1995)

Figure2 : Evolution des crédits au secteur privé

Source : World Bank

Cette courbe retrace l'évolution des crédits aussi bien à court, moyen et long terme accordés au secteur durant la période allant de 1980 à 2003. On remarque tout de suite une chute de ces crédits durant la période précédent la dévaluation cela due tout à la diminution des crédits à moyen et long terme résultant du manque de confiance des agents financiers dans le secteur financier puis aux anticipations effectuées par les agents économiques peu avant la dite dévaluation ce qui avait conduit à un retrait massif des dépôts bancaires que beaucoup préféraient garder à l'extérieure entraînant une fuite des capitaux mais après la dévaluation une légère amélioration de ces crédits s'est fait ressentir entraînant avec elle, un accroissement des crédits à court terme. En effet, au 31 octobre, la centrale risques de le BEAC fait état d'un montant global de crédits bancaires recensés de 522milliards de FCFA, soit une hausse de 1,5% par rapport à l'année précédente ; cette hausse est imputable à une hausse de 4,3% des crédits à court terme qui s'établissent à 253 milliards de FCFA en octobre 1999 contre 242,6 milliards de FCFA en 1998. Le repli des crédits à moyen et à long terme en 1999 de 1% n'a aucune incidence sur la hausse globale des crédits. Si on effectue une analyse en terme de secteur, on remarque en 1999 un accroissement de 2% des crédits totaux au secteur primaire résultant d'une augmentation de 13% des crédits à court terme, la pêche (+ 28,6%) et la forêt (15,7%) en sont les principaux bénéficiaires alors que le secteur agricole affiche un léger recul du financement bancaire de 3,7%. Les crédits à moyen et long terme quant à eux enregistrent un recul de 1,1% ; au niveau du secteur secondaire, on remarque une baisse simultanée des crédits de court, moyen et long terme : la baisse des crédits de court terme s'explique par un recul du financement bancaire du secteur des mines de 8,5% et des industries de transformation de13,6% et celle des crédits à moyen et long terme de 2,2% s'explique par un recul du financement octroyés au secteur minier (-6,2%) ; et enfin concernant le secteur tertiaire, les concours bancaires accordés a ce secteur enregistrent une hausse de 5% due au regain des crédits à court terme accordés aux secteurs des services (+15,4%) et du commerce d'exportation( +143,3%). En définitive sur l'ensemble des crédits recensés 57% des financements bancaires ont été absorbés par le tertiaire.

La masse monétaire (M2) : cet indicateur comprend M1 et la quasi-monnaie.

Cette quasi-monnaie désigne l'ensemble des actifs financiers qui peuvent être facilement transformés en monnaie annuelle c'est-à-dire en billets de Banque Centrale, en pièces ou en monnaies scripturales. Dans la plupart des pays en développement, tout comme au Cameroun la quasi-monnaie est désignée par les dépôts à terme. On y retrouve : tous les comptes sur livret (livrets bancaires, livrets A et livrets B des caisses d'épargne, les livrets bleus du crédit mutuel, les L.E.P ou livrets d'épargne populaire, les CODEVI et les C.E.L

Figure3 : Courbe d'évolution de la masse monétaire M2

Source : World Bank

Cette courbe également de la même manière que les précédentes retrace l'évolution de la masse monétaire de 1980 à 2003. On peut constater que sur cette courbe la masse monétaire a connu diverses phases tantôt ascendantes, tantôt descendantes cela due de manière générale à la crise financière des années 80. Rappelons ici que La monnaie est créée pour être mise à la disposition des entreprises et leur permettre de financer leurs investissements. Certes cette assertion doit être nuancée puisque en réalité, l'investissement peut être financer sans création monétaire tandis que la monnaie peut être créée pour d'autres opérations que l'investissement, effectuées par d'autres agents que les entreprises ; cependant, aucune de ces opérations ne seraient concevables si, à l'origine, de la monnaie n'avait été créée par une banque au profit d'une entreprise pour être investie dans un « processus » de production.

La marge d'intermédiation : Comme décrit précédemment c'est la

Différence entre les intérêts payés et les intérêts reçus. Cet indicateur encore appelé marge d'intérêt permet de mesurer l'efficacité des intermédiaires financiers à savoir dans notre cas les banques.

Figure4 : courbe d'évolution de la marge d'intermédiation bancaire

Source : World Bank

Cette courbe retrace l'évolution de la marge d'intermédiation bancaire de 1980 à 2003. Il apparaît clair que le résultat d'exploitation des banques a connu de grandes instabilités depuis le début des années 80 jusqu'à nos jours, dans ces conditions il devient intéressant de comprendre de quelles façons les banques réagissent face à cela. A ces variables quantitatives nous ajouterons une variable qualitative à savoir la restructuration bancaire. L'introduction de cette variable dans le modèle contribue à son amélioration ; cette variable est une variable muette composé de 0 et 1.

Le choix de nos variables étant maintenant justifié, procédons à leur vérification empirique suivant le model économétrique qui sera présenté ci-après.

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