C- Résultats du test ADF
Variables
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Retards
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ADF test statistique
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Valeurs critiques de
MacKinnon
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D (PIB, 2)
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2
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-3,436169
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1% critical value* -3,78803
5% critical value -3,01236
10% critical value -2,64611
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D (Ccmlt, 1)
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1
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-3,715203
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1% critical value* -3,76959
5% critical value -3,00486
10% critical value -2,64224
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D (M2, 2)
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2
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-2,88236
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1% critical value* -3,83151
5% critical value -3,02997
10% critical value -2,65519
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D (Mi, 1)
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1
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-3,586552
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1% critical value* -3,76959
5% critical value -3,00486
10% critical value -2,64224
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Source : Calcul de l'auteur
Comme nous l'avons expliqué, le test de la racine unitaire
(ADF) explique la stationnarité des variables ; pour cela il faut
que la valeur absolue de ce test soit supérieure à la valeur
critique de MacKinnon. Dans notre analyse,on constate à partir de ce
tableau que toutes nos variables explicatives sont stationnaires mais à
des valeurs critiques différents, ainsi, les crédits
accordés au secteur privé ; le PIB réel et la marge
d'intermédiation sont stationnaire à 5% par contre la masse
monétaire est stationnaire à 10%.
II. Interprétations des résultats de
l'analyse
Cette partie sera principalement axée
comme son nom l'indique sur l'interprétation de nos résultats
après analyse. Nous observerons de manière spécifique
l'action de chaque indicateur sur la croissance économique.
A- Crédits accordés au secteur privé
et croissance économique
La relation entre ces deux concepts n'est plus à
démontrer ; en effet, les crédits accordés au secteur
privé par les banques aussi bien à court, moyen et long terme
permettent de financer l'investissement qui à son tour est un facteur
primordial du développement économique d'un pays. En
résumé ces crédits influencent la croissance au travers du
canal de l'investissement, il existe donc de ce fait une relation positive
entre ces deux concepts de telle sorte que lorsque le crédit
croît, la croissance croît de manière proportionnelle. Dans
notre analyse, nous constatons que le coefficient de corrélation de
cette variable avec le PIB réel est tellement faible que l'on a
été dans l'obligation de le supprimer au cours de l'analyse. Cela
nous montre que de manière réelle, les crédits
accordés au secteur que se soit à court, à moyen ou
à long terme n'influence pas de manière significative le PIB
réel au Cameroun. Il nous revient de noter que cette faible presque non
contribution des crédits accordés au secteur privé
à la croissance constitue une controverse puisque l'étude de
l'évolution de ceux -ci nous montre en dépit d'une certaine
instabilité une relative amélioration et de ce fait un certains
accroissement de ces crédits.
B- Masse monétaire et croissance
économique
La croissance du PIB réel s'accompagne toujours d'une
certaine création monétaire due à l'augmentation des prix
et de la quantité de valeurs monétaires détenues par les
ménages et les entreprises. Celle-ci est inversement proportionnelle
à la création monétaire globale qui se définit
comme étant la différence entre l'augmentation de la masse
monétaire M3 en données courantes et le taux de croissance du PIB
réel. Mais elle dépend en fait de la variation d'un seul
agrégat : M2 c'est-à-dire de l'épargne des
ménages( placée sur livrets)...Ce qui signifie que la
création monétaire de l'agrégat M2 doit baisser pour que
le PIB réel augmente. De manière théorique, cet
agrégat augmente en moyenne plus vite que le PIB réel du fait de
l'effet de richesse. En effet, quand la croissance du PIB réel augmente,
les ménages et les entreprises sont plus riches, donc épargnent
davantage. Pour donc relancer cette croissance économique, les
ménages doivent épargner moins et consommer davantage, de cette
façon, la demande augmente et l'offre y répond (le PIB
réel augmente). Dans notre étude, la variable M2 influence de
manière significative mais pas vraiment substantielle la croissance du
PIB réel. Il nous revient de noter qu'en dépit de cette action
sur la croissance la relation entre les deux ne suit pas le processus normale
en effet, dans ce cas l'étude de l'évolution de la masse
monétaire M2 nous montre une certaine évolution qui existe
également au niveau de l'évolution du PIB réel de telle
sorte que ces deux variables évoluent dans le même sens alors
qu'elles devraient évoluer en sens inverse.
C- Marge d'intermédiation et croissance
économique
La marge d'intermédiation comme nous l'avons décrit
plus haut est le bénéfice que retirent les banques de leur
activité d'intermédiation ; elle constitue leur profit ou
leur résultat net d'exploitation. De même qu'avec les
crédits au secteur privé, la relation entre cette marge et la
croissance du PIB réel n'est plus à démontrer ; en
effet ces deux variables évoluent dans le même sens mais
contrairement au crédits qui agissent à travers le canal de
l'investissement, la marge d'intermédiation elle agit à travers
la taille et l'efficacité des banques en question. En effet, les banques
emploient ces bénéfices pour leur amélioration n'oublions
que celles-ci fonctionnent sensiblement de la même façon que des
entreprises ordinaires, cela implique qu'avec ces fonds, les banques pourront
améliorer leur compétitivité sur le marché ;
elles pourront répondre clairement au besoin de la population
environnante, elles pourront faire face au difficultés liées
à l'environnement et autres. Au final, nous aboutirons à des
banques efficaces et efficientes répondant parfaitement aux besoins
économiques. Dans notre travail, il existe un très fort
coefficient de corrélation entre la marge d'intermédiation et la
croissance économique, cela nous permet de conclure que celle-ci
influence de manière significative et vraiment substantielle la
croissance du PIB réel.
D- Marge d'intermédiation et crédits
accordés au secteur privé
En observant les matrices de corrélation effectuées
ci-dessus nous remarquons que le degré de corrélation entre la
marge d'intermédiation et les crédits accordés est non
seulement relativement faible mais en plus négatif à
savoir : - 0,213 et pourtant l'analyse effectuée nous montre une
corrélation significative entre cette marge et la croissance. Nous
pouvons donc conclure que l'hypothèse émis selon laquelle la
marge d'intermédiation influence la croissance économique par le
biais des crédits accordés au secteur privé est fausse ou
erroné et donc que dans le cas du Cameroun celle-ci utilise un autre
canal.
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