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intermédiation bancaire et croissance économique au Cameroun

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par nelly adeline Ngono
université de Ngaoundéré - Maîtrise en économie monétaire et bancaire 2007
  

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Section2 : les facteurs de blocage de la relation banques croissance et les

Solutions préconisées

Cette section reposera principalement sur l'étude dans le temps des facteurs de blocage apparus tout au long de notre analyse et sur la proposition de différentes solutions pouvant permettre de mettre un terme à ceux-ci.

I- Les facteurs de blocage résultant de l'analyse

Tout au long de cette étude, différents problèmes nous sont apparus concernant cette contribution de l'activité bancaire à la croissance économique et cela de manière spécifique. Après avoir dans la section précédente analysé le modèle et interprété nos résultats avec les logiciels EVIEWS et SPSS, nous allons procéder à une transposition de ceux-ci à la réalité et cela avec chacune des variables utilisées pour expliquer ce modèle.

A- les crédits accordés au secteur privé

Concernant ceux-ci, il apparaît que contrairement aux idées conçues, au Cameroun

Ces crédits ne contribuent pas de manière significative à l'évolution du PIB. En effet, prêtons tout d'abord attention à l'évolution de ceux-ci, nous nous rendons compte que celle-ci est très instable, depuis 1990, on constate une chute libre de ces crédits8(*) que même les réformes et la dévaluation ne peuvent endiguer. La dévaluation n'a pas eu les effets escomptés, les crédits à l'économie ayant diminué9(*) de 43% en termes réels entre le 31/12/1993 et le 31/12/1997. Alors que les crédits à l'économie représentaient 32% du PIB, ce pourcentage n'est que de 8,2% en 1997 ; une partie de cette diminution s'explique en partie par l'apurement des bilans bancaires entre 1990 et 1992 ( en 1992, les crédits à l'économie représentaient 15% du PIB).A partir de cette période, les banques s'engagent essentiellement à court terme , en effet, devenues plus frileuses concernant des positions sur le long terme,elles préfèrent subventionnées des besoins de liquidités à court terme et laisse de ce fait la part des crédits à moyen et long terme diminuer d'au moins 20%. De nos jours l'amélioration de la situation des banques à permis également une évolution de ces crédits mais le fait qu'ils soient essentiellement à court terme est un blocage car cela ne leur permet pas de financer des projets ayant une grande incidence sur la croissance. On peut donc conclure qu'en dépit de l'activité d'octroi des crédits des banques, celles-ci n'ont aucune importance parce qu'elles ne financent pas les bons projets c'est- à- dire ceux assez important pour influencer le développement économique.

B- L'agrégat monétaire

La politique monétaire est de manière générale vue comme l'ensemble des dispositions, des mesures, des stratégies mises en place par les autorités (BC et Ministère des finances), dans le but de réguler la quantité de monnaie en circulation (masse monétaire) par rapport au niveau réel de l'activité économique observé à un moment donné. Depuis 1990 à nos jours, cette politique est passée d'une phase dirigiste à une phase libérale dominée par le libre jeu du marché ; l'objectif principal qui est désormais la stabilité monétaire passe par l'atteinte d'objectif intermédiaire tels que l'évolution de la masse monétaire au sens de M2 et l'élaboration du montant de crédits à mettre à la disposition de l'économie par le biais de la programmation monétaire mise en place en 1991. Celle-ci est un cadre de gestion de la monnaie, qui consiste à projeter sur une périodicité semestrielle et annuelle les objectifs monétaire et de crédits (montants des refinancement et des avances de la BC en faveur des Etats) en prenant en compte l'évolution des agrégats macroéconomiques (PIB, BP, solde des finances publiques). Jusqu'à ce changement de politique monétaire, la manière dont étais déterminer les plafonds de refinancement a conduit la BC à intervenir de manière systématique, ce qui n'a pas encouragé les banques à collecter suffisamment d'épargne .Le faible niveau de taux d'intérêts créditeurs (négatifs en termes réels) n'a pas encouragé les ménages à constituer une épargne de long terme qui aurait permis au banques d'octroyer des crédits sans pression. A ce faible niveau de rémunération de l'épargne, il faut ajouter un manque de diversité des produits financiers ; par ailleurs, le système bancaire manquait de souplesse, les démarches sont longues et fastidieuses, le service impersonnel et les horaires pas toujours adaptés à ceux de la population, surtout dans les zones rurales. Cette politique monétaire peu encline à encourager la constitution d'une épargne stable et de long terme est à l'origine des difficultés rencontrées par les banques de nos jours. En effet, celles-ci doivent faire face à une demande toujours croissante des agents économiques sans disposer de dépôts nécessaire à cette création monétaire. La contrariété ressortant donc de notre analyse dans laquelle la masse monétaire évolue dans le même sens que le PIB réel sans pour autant l'influencer de manière substantielle s'explique par le fait qu'en octroyant des crédits, les banques créent de la monnaie pour laquelle il n'existe aucune contrepartie. On peut donc conclure qu'au Cameroun, les agents économiques consomment plus qu'ils n'épargnent ce qui crée préjudice au fonctionnement économique.

C- La marge d'intérêts

Depuis 1990, la politique des taux bas et différenciés a été abandonnée au profit d'une gestion plus souple et plus rationnelle. Au niveau des banques, les taux ont été libéralisés, seuls restent fixés un taux débiteur maximum et un taux créditeur minimum. Le taux créditeur minimum ne concerne que les petits épargnants : il s'applique uniquement aux dépôts d'épargne ou aux livrets dont le montant est inférieur à 5 millions de FCFA, quant au taux débiteur maximum, depuis novembre 1995, il est égale au taux de pénalité des banques majoré d'une marge de 7%. On constate au cours de notre étude que l'écart entre ces deux taux à tendance à s'accroître, ce qui nous montre, que la concurrence entre les établissements financiers est limitée ; entre 1989( dernière année de la mise en place de la nouvelle politique monétaire) et 1997, la différence entre le taux débiteur maximum pour les opérations à moyen terme de la clientèle ordinaire et le taux créditeur minimum sur les dépôts de 12 à 24 mois est passé de 8,9% à 17% ; alors que d'un point de vue théorique, la libéralisation financière est censée accroître la concurrence entre les banques, et entraîner une diminution des marges d'intermédiation, tel n'est pas le cas au Cameroun bien au contraire.

De plus, comme nous l'avons constaté plus haut cette marge n'agit pas à travers les crédits accordés au secteur privé parce que non seulement la corrélation entre la marge et les crédits est faible et négative ce qui signifie que les banques que les profits réalisés ne sont pas réinjectés dans la fonction d'octroi des crédits mais en plus même si cela avait été le cas cela n'aurait été d'aucune utilité puisque l'analyse effectuée nous montre que ces crédits servent à financer des projets très peu productifs. Nous pouvons donc conclure que si la marge d'intermédiation influence positivement et substantiellement la croissance sans passer par le biais des crédits cela signifie donc qu'elle est plutôt orientée vers la collecte des dépôts. En effet, pour pouvoir recueillir plus de dépôts, les banques ont besoin de multiplier les guichets et le personnel pour accroître leur part de marché ; de plus pour alléger la charge des guichets et donc leur coûts , ces banques poursuivent une opération de plus en plus poussée des opérations, retrait automatique notamment ; elles doivent également pour limiter les fuites des dépôts vers d'autres réseaux de collecte d'épargne ( trésor, caisse d'épargne...) multiplier les instruments de placements offerts : livrets , épargne logement...

II- Les solutions préconisées

Cette partie vise principalement comme son titre l'indique à ébaucher un ensemble de solutions permettant une amélioration du fonctionnement financier hors celui-ci passe par une amélioration d l'environnement institutionnel créateur de stabilité, accroissant la sécurité et la prévisibilité, constituant un climat de confiance pour les épargnants et les investisseurs et réduisant ou couvrant les risques et par la mise en application des textes( Etat de droit, transparence des opérations bancaires).

* 8 Cette chute est due à la liquidation des banques et au transfert des créances douteuses des banques en activité vers la SRC.

* 9 Cette diminution des crédits illustre le fait que après la dévaluation, l'Etat a apuré une bonne partie de ses arriérés de paiement auprès des entreprises qui ont donc moins sollicité les banques.

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