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intermédiation bancaire et croissance économique au Cameroun

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par nelly adeline Ngono
université de Ngaoundéré - Maîtrise en économie monétaire et bancaire 2007
  

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A- Mesures préconisées au niveau de l'épargne

La réalisation d'un développement soutenable en prenant en compte la protection de l'environnement et la lutte de la pauvreté passe notamment par la prise en compte des femmes et par l'accès d'une part croissante de la population à l'accès aux services financiers alors qu'aujourd'hui 90% de la population n'est pas bancarisée. Il faut développer et adapter des produits d'épargne à long terme telles l'assurance vie, l'épargne logement et favoriser la création des banques de refinancement spécialisées en liant notamment les banques et les établissements de micro finance. Un appui financier et technique à la micro finance doit être développé. Permettre un plus grand accès de la population aux services financiers implique des systèmes financiers de proximité : fonctions économique et sociales. Les institutions de micro- finance sont peu à même de l'épargne collectée à court terme en financement de moyen et de long terme, mais elle joue toutefois un rôle important tant du point de vue économique par un effet d'apprentissage que social en termes de collecte d'épargne, et de crédits.

B- Mesures préconisées au niveau du financement des projets

Les sociétés de capital-risque complètent l'apport financier des banques. En effet, ces sociétés s'engagent dans le financement de projets en détenant une partie des capitaux des entreprises, en tant qu'actionnaires elles suivent avec attention le déroulement du projet, ainsi le risque défaut lié à la mauvaise gestion est réduit. Ces sociétés de capital-risque permettraient aux entreprises de fournir l'autofinancement minimum exigé et les entreprises nouvellement créées auraient accès à des sources de financement pour leurs investissements ce qui inciteraient les banques à s'engager davantage. Au Cameroun, différentes agences d'appui au secteur privé prennent des participations dans les entreprises. Citons par exemple, la société de promotion et de participation pour la coopération économique (Proparco), détenue à 70% par la caisse française de développement, la Commonwealth development corporation (CDC), et la Deutsche investitions und Entwicklungs Gesellschaft (DEG).Mais ces sociétés de capital-risque ont également en dépit de leurs avantages certaines limites, à savoir : le fait qu'elles ne s'engagent généralement que pour une période déterminée ; à la fin de cette période, se pose le problème de revente des parts détenues, surtout dans les pays où il n'y a pas de marchés boursiers ; il est impossible d'effectuer un suivi permanent de l'entreprise et ces sociétés réalisent parfois tardivement que la gestion n'a pas été rigoureuse ; de plus les sociétés de capital-risque ne reçoivent que des dossiers achevés, or l'établissement de ces dossiers coûtent assez cher et les entrepreneurs n'ont pas toujours les moyens de réaliser une telle dépense et dans ces cas les sociétés capital-risque constituent les dossiers et deviennent promoteurs alors que ce n'est pas leur rôle.

De même le développement des sociétés de crédit-bail serait une source de financement supplémentaire pour les entreprises. En effet, le crédit-bail permet aux entreprises de détenir des biens de production sans avoir recours au crédit bancaire ; selon la Banque Mondiale, il «  repose sur l'idée que les actifs sous formes d'installations industrielles sont source de bénéfices à travers leur utilisation plutôt qu'à travers le seule propriété ».Le contrat de crédit-bail a en général une durée de trois à sept ans et au terme de cette période, le preneur a le choix entre lever la promesse de vente en acquérant le bien à un prix fixé à l'avance et égal à sa valeur résiduelle, prolonger le contrat de location ou rendre le bien au crédit bailleur. La différence entre ce crédit et les crédits classiques est la conservation de la propriété de bien acquis par le crédit bailleur ; elle lui sert de garantie immédiate en cas de défaut du preneur sur les loyers à verser ; le crédit-bail coûte plus cher que le crédit classique mais contrairement à celui-ci, il couvre l'intégralité de l'investissement et il n'est pas nécessaire de fournir un apport de fonds propres.

Des fonds de garantie efficaces devraient être mis en place pour permettre aux banques de récupérer leurs créances en cas de réalisation du risque ; pour cela, il est nécessaire de trouver un juste milieu entre une couverture totale du risque et une couverture insuffisante. La première situation incite les banques à se désintéresser du suivi du projet et la deuxième amène celles-ci à refuser la plupart des demandes de financements. Mais en général, dans les pays en développement ces fonds n'ont fonctionné de manière efficace qu'à leurs débuts, en effet, par la suite les banques se sont désintéressées de la sélection et du suivi du projet.

En définitive, il ressort de ce chapitre qu'au Cameroun comme dans beaucoup de pays d'Afrique sub-saharienne, les banques ne contribuent pas de manière substantielle à la croissance économique des pays comme elles le devraient. En effet, dans une économie en développement, le rôle attendu du secteur bancaire est de promouvoir l'investissement productif et soutenir l'activité des entreprises. Mais il ressort ici, que ces banques sont dans l'incapacité de promouvoir l'investissement à cause du financement de projets productifs et de court terme ; à cause de leur faiblesse au niveau de la collecte de l'épargne domestique qui les handicapent lors de l'octroi des crédits. Il serait donc de bonne augure de promouvoir le développement de certaines institutions comme les sociétés de capital-risque et les sociétés de crédit-bail pour améliorer les choses et autres.

CONCLUSION DEUXIEME PARTIE

En définitive, cette deuxième partie a abordé l'aspect empirique de notre travail. Il a été question dans notre troisième chapitre de procéder à une présentation précise et concise non seulement des variables retenues mais également du modèle économétrique retenu ainsi que de sa formalisation. Le quatrième chapitre quant à lui a été consacré à la présentation des résultats et leurs interprétations statistiques économiques après avoir fait des régressions multiples afin d'éliminer les variables qui ne sont pas significatives dans l'explication du phénomène. Le point le plus important de ce chapitre reste tout de même l'analyse économique des résultats obtenus qui à révéler des difficultés quant à la contribution du système financier Camerounais dans la croissance économique à savoir : les difficultés liées au financement de projets productifs et celles liées à la collecte de l'épargne ; d'où la dernière partie de notre travail consacrée à la proposition d'un système financier efficace quant à la relance de l'économie.

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