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Mutations financières et canaux de transmission de la politique monétaire: cas de la Tunisie

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par Wissem AWEDNI
FSEG Sfax - Mastère 2007
  

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Chapitre I:

Mutations Financières et Canaux de Transmission de la Politique Monétaire

Introduction

La théorie économique distingue deux canaux traditionnels de transmission de la politique monétaire : le canal du taux d'intérêt et le canal du taux de change. Cependant, ces deux canaux paraissent incomplets pour apprécier efficacement la transmission de la politique monétaire puisqu'ils ne tiennent pas compte du rôle des structures financières.

Les insuffisances de l'analyse traditionnelle des mécanismes de transmission de la politique monétaire ont amené certains économistes à chercher si les problèmes d'information sur les marchés des crédits aident à étudier l'impact de la politique monétaire sur la sphère économique réelle. Les différents mécanismes provenant dans ce cadre sont englobés dans l'optique du canal du crédit de transmission de la politique monétaire.

Les mécanismes de transmission des effets de la politique monétaire représentent donc l'un des grands mystères économiques et l'étude de ces canaux permet d'élucider une partie de ce mystère en présentant les mécanismes par lesquels se transmettent les impulsions émanant des autorités monétaires.

L'émergence et le développement des innovations financières ont nuancé cette capacité de transmission dans la mesure où le rôle de ces canaux est vivement contesté. De ce fait, Les autorités monétaires se trouvent confrontées à un défi majeur puisqu'elles sont tenues d'atteindre les objectifs fixés tout en intégrant les innovations financière comme variable pouvant perturber la bonne conduite de la politique monétaire. Afin de pouvoir disséquer l'impact des innovations financière sur les divers canaux, il convient, tout d'abord de les identifier.

Section -I- Le canal du taux d'intérêt

Le taux d'intérêt occupe une place importante dans l'analyse économique de part son influence sur la demande globale et sur le marché monétaire.

Je débute la présentation des mécanismes de transmission de la politique monétaire par les canaux de taux d'intérêt, car il s'agit d'un thème classique de la littérature, ainsi qu'il est le premier mécanisme qui est étudié dans les modèles macroéconomiques conventionnels, dans ce point, il est le principal mécanisme de la politique monétaire dans le modèle keynésien.

I-1- Le cadre théorique de base (le modèle keynésien)

Le principal apport du modèle original réside dans la détermination simultanée, en économie fermée, du revenu national et du taux d'intérêt à partir d'une interaction entre les marchés des biens et services (IS) et les marchés de la monnaie (LM).

La courbe (IS) représente l'ensemble des combinaisons du taux d'intérêt (i) et de revenu (Y) qui assurent l'équilibre sur les marchés des biens et services. Sur ce marché le niveau général des prix étant donnée, l'offre (Y) correspond au niveau qui se partage entre la consommation (C) et l'épargne (S), (Y=C+S).

La demande globale (D) se décompose en consommation (C) et investissement (I), (D=C+I) et l'équilibre entre l'offre et la demande dépend donc de l'équilibre entre l'investissement et l'épargne (I=S ? Y=D).

L'investissement est une fonction décroissante du taux d'intérêt. L'épargne est une fonction croissante du revenu.

Ainsi la courbe (IS) représente les couples de valeur (Y, i) compatibles avec la réalisation de l'équilibre sur le marché des biens et des services (I=S) ; la pente de IS est négatif, si i diminue, I augmente, alors S doit augmenter aussi (I=S) ; cela présuppose que Y augmente également donc i et Y varient en sens inverse (cette pente est d'autant plus forte que l'investissement est moins sensible aux variations du taux d'intérêt).

La courbe (LM) représente l'ensemble des combinaisons de taux d'intérêt (i) et de revenue (Y), qui assurent l'équilibre sur le marché monétaire. Sur ce marché, l'offre M est déterminée par la politique de la Banque Centrale.

La demande L se partage en une demande d'encaisses de transaction (L1) et de spéculation (L2).

La demande d'encaisse de transaction est une fonction croissante du niveau de revenu (plus on est riche, plus on dépense et plus on a besoin de paiement).

La demande d'encaisse de spéculation L2 s'explique ainsi : les spéculateurs conservent leurs encaisses monétaires lorsque les cours des titres financiers sont élevés, car ils anticipent alors une baisse. Ils les utilisent au contraire pour acheter des titres quand les cours sont bas, espérant réaliser une plus value. L2 est une fonction décroissante du taux d'intérêt car le cours des titres varie en sens inverse du taux d'intérêt, L2 =L2(i), la condition d'équilibre est donnée par M=L1(Y) + L2(i).

La courbe LM représente les couples de valeurs (Y, i) compatibles avec cet équilibre. Sa pente est positive.

L'intersection des courbes IS-LM donne le couple de valeurs (Y, i) compatible avec l'équilibre sur le marché des biens et des services et sur le marché de la monnaie.

i

IS LM

Y

Graphique 1 : Le modèle IS-LM

On voit immédiatement que la position d'équilibre dépend de celle des courbes IS et LM ce qui permet de mettre en évidence les deux grands formes de politique conjoncturelles : la politique budgétaire se traduisant par un déplacement de IS et la politique monétaire correspondant à un déplacement de LM.

L'équilibre sur les deux marchés se réalise suite à l'intersection des deux courbes IS et LM permettant jointement le revenu (y) et le taux d'intérêt (i) qui représente la variable de connexion entre la sphère financière et la sphère réelle (Hicks, 1937).

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