2- Discussions
Les résultats ci-dessus ont été obtenus
sur des plantes qui sont seulement en début de développement
(trois premier mois du cycle). Les notes, les photos ou les pourcentages
utilisés ont permis de faire une description du stade auquel se
trouvaient les cultures. Le Potiron a présenté une grande
variabilité phénotypique (rythme de croissance et couverture de
l'espace) et n'a pas couvert plus de la moitié de la surface totale du
carré 1 ; même si on a noté des cas où les
résultats sont intéressants. Pour en faire une bonne plante de
couverture et une culture de rente, cette plante a besoin de passer par une
amélioration variétale. Dans le cadre de notre étude,
cette amélioration devient un point incontournable au niveau du choix de
la géométrie culturale à adopté pour couvrir
rapidement et soigneusement le sol sous la culture du manioc. Le
développement de racines le long des rames de potiron est une indication
que la plante exploite l'eau et les éléments minéraux sur
toute la surface de sol qu'elle couvre. Ceci devra être pris en compte
pour la définition d'une méthode de fumure de la culture du
potiron. Aussi, la création d'une zone humidifère au dessus du
sol favoriserait une bonne pénétration de ses racines,
d'où les bienfaits de l'effet conjugué paille et potiron. Un
mulch trop épais pourrait empêcher le développement de ces
racines et, dans ce cas, la plante se servira seulement des vrilles pour se
fixer. Il faut donc mettre l'accent sur la préparation d'un mulch
permettant aux racines de s'enfoncer dans le sol. Ainsi, pour la suite de
l'étude, il faudra répondre à la
question : « quel mulch sous la culture du manioc
«cultivar M24», pour tenir compte des besoins du potiron dont les
racines (qui se développent le long des rames) doivent
pénétrer la surface humide du sol? ». En ce qui
concerne le contrôle de l'enherbement sous la culture du manioc, les
résultats obtenus des différents types de couloirs, sur le
carré 1, montrent que le mulch a eu un effet net sur le
développement des plantes adventices avec un contrôle total
à certains endroits. Cependant, c'est une technique qui est beaucoup
exigeante en travaux et en éléments constitutifs (résidus
végétaux). A moins de disposer de techniques moins exigeantes, le
paillage a sa place parmi les composantes du système. L'effet
conjugué avec le potiron présente encore beaucoup d'incertitude
qu'il serait opportun de lever pour la suite de l'étude. L'usage de
matériel végétal tout-venant a crée une grande
variabilité dans nos résultats au niveau du potiron. Nous aurions
pu obtenir des résultats plus significatifs avec un matériel
fixé. Il faudra donc éviter de telles sélections dans la
suite de l'étude. La «pistache» présente, en
général, des résultats plus intéressants que ceux
obtenus avec le potiron. Cependant, leurs productivités et leurs valeurs
commerciales restent à comparer. Pour une bonne appréciation de
son efficacité, il faudra faire usage de techniques appropriées
pour éliminer le Chiendent (Imperata cylindrica). L'entretien
de la culture du maïs et du manioc a permis de garder en bon état
l'environnement de culture. Il reste à faire le paillage avec les reste
de la récolte du maïs et de suivre les effets durant le reste du
cycle du manioc. Le développement des tiges sur les boutures de manioc
se fait aussi bien sur les boutures de 100 cm que sur les autres longueurs.
Pour ce qui est de la longueur idéale des boutures, il serait plus
avantageux d'utiliser les boutures de 25 et 12 cm, qui restent plus
économiques (en thème de bouture) que celles de 100 et 25 cm
avec un nombre suffisant de noeuds pour l'initiation des bourgeons. Les quatre
types identifiés dans le parc à bois de « cultivar
M24 », permettent d'émettre pour la suite de l'étude,
l'hypothèse de la présence de quatre « clones de
cultivar M24 ». Il faudra suivre leur évolution au niveau du
deuxième carré afin de vérifier cette hypothèse.
Aussi, les dates de semis non uniforme sur les trois carrés ont
entraîné des difficultés dans la comparaison des trois
systèmes mis en essai. Il faudra définir un
référentiel unique et des dates uniformes pour tous les
dispositifs afin de les mettre dans les mêmes conditions de temps. Les
résultats ci-dessus ont été obtenus à partir
d'observations faites à 70 et 180 mois jours après la mise en
place des cultures. Les associations de cultures en cours on été
mises en place après une jachère et une culture de maïs en
association avec du haricot. Il est prévu une évaluation des
performances du système tout le long du cycle des différentes
cultures et après la récolte de celles-ci. Ensuite les cultures
suivantes de la rotation (retour en jachère ou autres cultures) seront
définies après la récolte des cultures en cours.
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