CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Au terme de cette partie intitulée cadre
théorique et méthodologie de l'étude, nous constatons que
divers discours sur le phénomène étudié sont
disponibles au Cameroun. Ce discours se construit au rythme de la croissance
des populations urbaines et de la crise rurale, du fait aussi de
l'actualité liée à l'affranchissement des conditions
sociales soumises à une précarité manifeste.
Activités informelles ou activités économiques
spontanées, comme marché du sexe, ce sont les champs dans
lesquels nous avons bien voulu insérer notre recherche dans une vue plus
générale avant d'appréhender les champs beaucoup plus
empiriques à Douala. Après avoir largement présenté
le cadre théorique centré sur le capital social dans son second
et long chapitre, nous nous sommes rendu compte qu'en tant que tel, c'est une
théorie qui regorge d'importantes vertus et d'importantes forces
à ne pas s'en empêcher à côté des
théories d'appui ou complémentaires à savoir l'approche
stratégique, l'approche de l'individualisme méthodologique et la
combinaison de l'approche à la fois dynamiste et critique. Enfin, dans
le plus court chapitre, notre méthodologie telle que
présentée repose sur une logique empirico inductive issue de la
description du vécu des jeunes opératrices, de leur condition de
vie ; et l'observation directe sur les processus de construction du lien
social. Et la méthode est compréhensive à partir des
données qualitatives issues des documents, des observations et des
entretiens avec un échantillon global de base de 45 acteurs (20
opératrices, 05 proxénètes, 10 clients et 10 personnes
ressources). Enfin ce travail portant bien sur ces jeunes filles
opératrices du poteau de Elf de Douala fait référence
à la prostitution au point où il devient nécessaire de
projeter pour la suite de cette recherche vers la genèse comme une
étude sociohistorique du phénomène tant il est
considéré comme le plus vieux métier du monde avant de
retourner sur les autres enjeux thématiques.
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