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Formatin du collectif et processus de construction du lien social des les activités économiques spontanées:Une apprche sociologiques des opératrices du ''poteau'' de Elf à Douala au Cameroun

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par François GUEBOU TADJUIDJE
Université de Douala - Diplôme d'Etude Approfondie en Sociologie; option économie 2006
  

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- CONCLUSION GENERALE -

Dans le cadre de ce travail, ce qui nous a marqué le plus est la manière par laquelle les acteurs dans les périmètres urbanisés ont réagi, ont riposté ou se sont adapté face à la crise économique multidimensionnelle qui a frappé les villes et les campagnes. Ceci en usant de ce que Abdou a qualifié de «imagination créatrice» pour mettre sur pied des logiques et les stratégies de reconstitution du pouvoir économique et social qui ne cesse de se détériorer à travers les forces du circuit informel. Ce que cette recherche a qualifié d'activité économique spontanée. A ce rang, les opératrices du poteau comme celles de la Elf sont citées en exemple à côté des « bayam-sellams », des « call-boxeurs », des «ben-skineurs», des « sauveteurs », des « chargeurs», des «fabricants de meubles», des salons de coiffure, des salons de couture, des domestiques, des femmes de ménage qui sont quotidiennement marqués par formation ou la construction symbolique du collectif au sein de leur activité dite marginale. Ceci malgré la logique de profitabilité et de concurrence reconnue en matière de marché et en matière de commerce.

Notre hypothèse générale étant que « La formation du collectif dans un cadre social de spontanéité et de profitabilité concurrentielle participe de la stratégie des acteurs tout en dénotant un climat de tension permanent qui se transforme aussitôt que le danger est appréhendé.», après vérification, elle a été rendue validé avec réserve. Cet examen nous a tout au moins permis de jeter un regard global vers « La formation du collectif et le processus de construction du lien social dans les activités économiques spontanées  à travers une approche sociologique.» pour entrer en profondeur dans une perspective de microsociologie ; dans l'intimité et les subjectivités des acteurs, des  opératrices du  poteau de Elf à Douala. Il est aussi noté que le choix de cet itinéraire par les acteurs fait remarquer malgré tout que c'est pour eux un vibrant manifeste face à une injustice sociale, à une inégalité économique et à une inégalité politique. Cette effervescence nocturne des filles contre la misère les amène à construire par leur ingénierie sociale une société marginale qui tente de lutter contre ce que d'aucuns ont qualifiés de négligence et d'abus. « Ces filles du Tiers-État naissent presque sans fortune, leur éducation est très vicieuse ou très négligé »166(*) et leurs itinéraires de survie sont comme «un cri de douleur et parfois de colère, poussé par les hommes et femmes qui sentent plus vivement le malaise, ce qui est davantage collectif »167(*). Demeurant ainsi dans cette logique de manque d'éducation, il s'en est suivi en amont une crise d'emploi, dans l'autre logique de sous emploi et d'emploi non reconnue.

C'est dire donc qu'avec la crise économique et la dévaluation du franc CFA, les conditions de vie en campagne deviennent pénibles et celles de la gent féminine avec. Pour cette raison, plus jeunes et plus vulnérables, à la quête des opportunités de travail plus rémunérateur, les filles comme les garçons se dirigent massivement vers les noyaux urbains comme Douala et Yaoundé. Celles-ci se heurtent à de nombreuses difficultés qui, d'après les précédentes analyses, la société et l'Etat en particulier sont la base pour n'avoir pas considéré à temps la femme dans les rapports professionnels l'enfermant ainsi dans les travaux de maison, sans aucune formation ; limitant ainsi ses chances d'accès à l'emploi et concédant à l'homme seul le titre de détenteur du pouvoir. C'est à ce titre qu'on a noté que la jeune fille ainsi éduquée et socialisée, une fois présente en ville se voit exposée aux vicissitudes de la vie. Gagnée donc aujourd'hui par un sentiment de libération et d'émancipation, cette dernière se lance dans une collecte à tout prix et à tout les prix de quelques biens de subsistance : par le biais de la prostitution et du poteau168(*).

Ainsi, à partir de notre objectif qui tentait de saisir le sens de la formation du collectif dans un cadre social de spontanéité et de profitabilité par les deux axes à savoir la genèse du phénomène et le quotidien des acteurs, et sur la base de trois sous hypothèses, un double constat a été fait.

1- Comme les activités économiques spontanées, la prostitution malgré ce qui peut paraître a toujours existé ; d'ailleurs, elle est reconnue comme le plus vieux métier du monde. Mais ce fut une pratique qui s'inscrivait tout comme dans les logiques socioculturelles bien déterminées des sociétés anciennes et non dans les logiques commerciales et économiques comme elle paraît aujourd'hui chez les filles prostituées de la Elf. Jadis perçue comme un moyen de manifester son amour et de notifier son hospitalité, l'échange sexuel ne prévoyait rien en retour. C'était un acte de coeur. Cette vision d'hospitalité sexuelle à côté des conditions bien rudes de la vie a entraîné aujourd'hui dans notre société les individus à penser désormais à rentabiliser -et financièrement et socialement- tout « gestes sexuels »169(*). Elle ne se pratique plus comme une action de générosité tout simplement ou bien en retrait, plutôt elle se manifeste de manière plus en plus visible sur étalage public sans plus s'inscrire dans les symboliques sournoises du passé. A Douala comme à Yaoundé, ce marché est devenu un signe qui, bien qu'étant reconnu comme mauvaise pratique, il garantit pourtant une situation quelque peu décente. C'est enfin considéré comme itinéraire d'accumulation du capital, un manifeste réel du désir d'amélioration des conditions de vie et un moyen de sortir de la misère. Ce qui est le produit d'une assimilation et d'une répercussion du matraquage médiatique à travers la contagion sociale ou par effet mode. Cette autre activité économique spontanée s'apparente enfin comme une sorte de légitimation quotidienne de quelques travers sociaux et le rejet constant de l'ordre social préétabli170(*). C'est à ce titre qu'on a été tenté de penser que la situation de précarité dans laquelle est plongé le peuple camerounais a entamé un dysfonctionnement de toute la société car elle est indexée comme principale cause de l'inadéquation qui existe entre les demandes des acteurs sociaux et ce que la société leur propose. De ce point de vue, convaincu que la société, l'Etat et ses institutions politiques ne peuvent plus rien leur proposer, malgré les grands regards du public, et les discours publics, et à cause du vide que laissent le législateur et l'Etat camerounais, bien « d'opportunistes bienfaiteurs »171(*) se donnent des missions de créer des structures de récupération des couches de névralgiques. Ceux-ci à leur tour mettent en exergue le théorie de la formation du collectif à travers une identité de passage, en construction d'un itinéraire d'accumulation du capital social via le capital financier et humain. Ce qui met en exergue les nouveaux modèles de culture où les filles de la capitale économique semblent bien se retrouver et trouver leur compte. C'est en ce sens qu'il a été question dans ce travail des mutations et de changements dans les comportements économiques orientés vers une rationalisation ou une rentabilité calculée des gestes et services sexuels au fin d'espérer un avenir plus sérieux au sein des groupes bien construits.

Au début de ce travail, quelques concepts ont été précisés dont les plus remarqués étaient activités économiques spontanées et formation ou construction du collectif. Orientés par la conjoncture, « les ethnométhodes » sont mises en jeu pour le maintien et la construction dite progressive d'une véritable identité de corps. Alors, nous avons au préalable délimité notre terrain d'étude puisqu'il s'est agit d'une recherche empirico-inductive dans la zone principale dite Elf axe lourd172(*), notre champ sémantique par la fameuse définition de concepts pour tenter de circonscrire et situer le phénomène étudié. Pour se faire, à côté de la grande hypothèse, en examinant les trois sous hypothèses à savoir :

Hs1- La conjoncture en imposant un type d'activité, les politiques de formalisation et beaucoup plus celles de la répression imposent la construction du collectif  comme stratégie de lutte.

Hs2- Le lien social dans les sphères économiques spontanées dites concurrentielles se construit, se fait et se défait en fonction des contextes et des situations.

Hs3- La formation du collectif en construisant l'identité et la survie de l'activité exerce une influence culturelle sérieuse sur la société, une influence sur la politique socioéconomique, sur la santé et aussi sur la gestion des espaces urbains ; un autre constat a été fait.

2- En situation de crise, malgré que les discours macro exhibent Douala comme l'eldorado économique, au quotidien des populations, les situations de non satisfaction des différents besoins élémentaires restent le lot permanent de tous. C'est aussi noté une crise sociale (famille, école), laquelle est conditionnée par la crise économique. Elle est davantage encouragée à Douala par les médias, Internet, la vidéo qui ont joué un rôle significatif dans la croissance et la montée en puissance de l'activité du poteau de la jeune fille, du commerce du sexe et à le rendre plus ouvert, encore plus remarquable comme pour tout dire « le crédibiliser »173(*). Ainsi, de nombreuses personnes soumises à la misère et ayant déjà quelques appétits aiguisés pour le sexe, se convertissent officiellement vers sa commercialisation dans un ferme engagement d'améliorer leur condition de vie préalablement jugée précaires.

Se rapportant vers une sociologie économique et une sociologie du travail ou des organisations, dans la perspective de la sociologie des quotidiennetés, c'est en référence à la sociologie dynamiste et individualiste, notamment l'approche stratégique de Crozier pour la saisie des organisations sociales, l'approche de l'individualisme méthodologique de Boudon pour appréhender les logiques des comportements individuels des acteurs et l'approche dynamiste et critique que nous avons pu esquisser cette analyse. Mais la base séculière de cette recherche s'est reposée fondamentalement sur la théorie du capital social avec l'examen de ses différentes logiques et la mise en exergue de ses divers concepts (Putnam, Bourdieu et les autres). Elle a été faite par l'élaboration ou le traitement des faits plus et moins hétérogènes collectés grâce à des outils et des techniques variées à savoir

§ les entretiens individuels

§ les groupes de discussions suscités GDS

§ les entretiens informels motivés EIM

§ l'observation documentaire

§ l'observation directe

Il ressort donc de notre analyse des faits que ; en plus de la formation du collectif comme stratégie de lutte contre les politiques de répression, le lien social contextuellement fluctuant dans les entités souterraines, et l'influence sérieuse qu'elle exerce sur les politiques socioéconomiques, on note des constructions symboliques des liens sociaux qui partent d'un itinéraire d'accumulation contingente vers une logique de normalisation contingente ou d'une reconnaissance du métier des filles du poteau. C'est à cet effet que la question à la base de laquelle s'est ficelée la problématique de ce travail était la suivante : Comment comprendre la formation du collectif dans un cadre social de spontanéité et de profitabilité concurrentielle ?

Comprendre comment s'opère et se construit la logique d'échange du lien social entre ces opératrices de la Elf à Douala à travers la mise en exergue de quelques contradictions apparentes des notions de collectif dans les environnements marqués par les compétitions et les constructions des identités était la motivation de cette recherche. D'une manière plus laconique, il a été ainsi question de spécifier et de bâtir cette investigation sur nos deux axes de recherche prioritaire. Avec cette esquisse, nous avons également noté dans la perspective une double décrépitude réelle de la pudeur et des valeurs si chères à l'espèce humaine causée entre autre par une absence de dialogue, un manque ou une mauvaise éducation sexuelle, tout ceci à côté de la crise économique toujours considérée comme facteur ou effet générateur.

A l'examen de cette mutation et de cette déliquescence de moeurs, comme ultime perspective, résumons tout par cette approche de Guy Rocher174(*) basée sur la réponse aux six interrogations fondamentales.

Qu'est ce qui change ? Avec la récession économique, c'est le comportement face à la précarité des conditions de vie qui a changé. Le lien social et les logiques de solidarité se renforcent et se construisent dans les activités économiques spontanées et dans le commerce de la honte à cause de la non prise en compte des couches jeunes par les politiques dirigeantes. Ainsi, les règles de la pudeur sont sapées laissant transparaître une mentalité plus économique liée à une profitabilité à tout prix et à tous les coups mais aussi liée à cet envie de mobilisation d'un lien social partant d'un capital social réellement fort capable d'aider pour une vie plus décente et professionnelle.

Comment s'opère ce changement ? Ce changement s'opère de manière continue, avec résistance aux pratiques légales, aux us et coutumes ménageant ainsi progressivement la mise sur pied de nouveaux modèles de culture. Car c'est comme si rien n'empêche l'émergence de ce marché du sexe plutôt, on remarque vivement la formation du collectif et la construction des solidarités comme pour les entités qui tiennent à résister dans le temps à partir des pratiques tout à fait particulier.

Quel est le rythme ? Tandis que la crise économique revêt une dimension incontrôlable, la prolifération des activités économiques spontanées, la prestation des services sexuels et ses marchés ouverts du poteau évoluent au rythme et à la cadence de la démocratie qui, avec les notions de libertés créent les espaces diffus et incontrôlables aux acteurs sociaux. Aussi, tandis que dans ces milieux, l'implication et le contrôle de l'Etat est faible, la construction du collectif, la construction d'un tissu relationnel de riposte et la dynamique du changement de ce lien social est rapide et observable.

Quels sont les facteurs évoquant ? Partant de la formation du collectif dans ces milieux, la jeune fille du poteau comme le jeune acteur de l'informel exploite les zone d'incertitude passe par les fissures et les travers de la mauvaise politique socioéconomique qui met par exemple à côté l'éducation sexuelle en famille et à l'école. Ces marges de manoeuvre et les stratégies qui construisent le collectif sont des moyens ou les logiques d'acteurs qui reflètent à leur tour l'image de la société tout entière laissant percevoir l'image ou la logique avec laquelle fonctionne notre pays.

Quels sont les agents actifs du changement ? Face à ce système de précarité, beaucoup d'acteurs s'exposent pour la mobilisation du changement de leur condition mais les plus actifs sont les jeunes, les pauvres, les travailleurs ou acteurs des activités économiques spontanées, ce sont aussi nos personnes ressources qui, même sans le manifester sont disposées et ouvertes pour un changement quel qu'il soit surtout en ce sens qu'il améliorera le système sans bouleverser les acquis. Aussi, l'Etat, l'église, les intellectuels, la société civile... sont autant d'auteurs actifs qui peuvent sur le plan moral positif construire une bonne ligne du changement en tant qu'agent. Les médias malgré tous les chefs d'accusation y sont pour beaucoup dans la sensibilisation de cette couche vulnérable.

Est-il possible de prévoir le coup des évènements ? Il est osé de prétendre prévoir l'avenir du poteau par cette étude embryonnaire. Les seules perspectives sont celles émises par nos enquêtés et surtout nos personnes ressources. Comme on l'a fait au Cameroun avec la caravane de tribunal et de presse, comme on l'a fait aussi en Côte-Ivoire ou en Afrique du Sud en légalisant quelques déviances sexuelles, la prostituée veut aussi se faire connaître et sortir de l'ombre pour protéger son activité. Mais d'un autre côté, la société civile et les familles ne voient pas cette situation d'un bon regard. C'est considéré comme une malédiction à combattre et une scène à cesser.

Par ce questionnement, on remarque aux deux premières la description de la progression du changement tel que traitée dans la genèse du phénomène. De la troisième à la cinquième question, en concluant, nous avons évalué, explicité et passé en revue les changements, à travers les logiques du lien social, les symboliques de la formation du collectif et des solidarités.

Enfin, ce travail achevé ici ne se constitue pas comme une fermeture, il est comme une fenêtre sur les recherches ou les réflexions prochaines. Il pourra être peut-être question de jeter un regard final, cette fois-là sur les problématiques de la mise sur pied d'une brigade des moeurs chargée du contrôle et du suivi quotidien des mutations comportementales dans la perspective d'envisager peut-être une sociologie des activités économiques spontanées. Le préalable étant le renforcement des priorités économiques, le financement des autres secteurs loyaux et productifs en encourageant les PME tout comme les AGR tout en mettant l'accent sur l'éducation ou l'orientation par la prise en compte sérieuse des laissés pour compte à l'exemple de Pamela175(*) tel qu'évoqué dans ce récit de vie :

J'ai commencé cette histoire à l'âge de 14 ans juste pour voir si c'était bon comme on me racontait partout au quartier... au début, cela ne me disait vraiment rien et chaque fois que je faisais l'acte sexuel, peu de temps après je regrettais et je me sentais un genre. Mais dès que ma mère est morte en 2001 et mon père a perdu son boulot à la SITABAC, je ne pouvais plus aller à l'école...je me baladais et je m'occupais de mes soeurs mais je ne me laissais plus tromper par les gars. J'ai commencé à traiter carte sur table et j'étais tellement devenue fumante que lorsque les gens ne me cherchaient pas, moi-même je les cherchais ou bien je changeais tout simplement le quartier pour obtenir de nouvelles conquêtes et avoir des bons payeurs. Parfois j'étais même obligée de faire un voyage chez ma grand-mère à l'Ouest pour revenir new new ...

Mais depuis que je pars à la ELF, je n'ai plus peur, je ne voyage plus trop comme ça, je peux voyager seulement en période morte ou bien quand le marché ne marche pas...comme vers le milieu du mois. Même si je voyage mes autres soeurs restent pour garantir ma place. D'ailleurs toutes les filles de la ELF ne s'amusent pas avec la place et la position de quelqu'un. Et maintenant il n'y a même plus de position pour les nouvelles parce que nous sommes très nombreuses et très serrées ; sauf si tu dois passer par derrière une ancienne qui est ta personne ou par un aubergiste ou par un boy sinon on va bien te déranger et te faire fuir et même te faire regretter. Nous avons les moyens et les méthodes pour traiter les nouvelles, pour rester vraiment avec nous, il faut avoir le coeur et savoir supporter... le coup c'est 1000f et 300f pour la chambre, mais tu peux aussi bien négocier avec ton client et si tu finis avec lui bien, il peut être fier et te lancer après, il peut même finalement devenir ton Asso. Il y a aussi les clients qui dérangent et nous on a les méthodes ; on a les rafles du 8ième qu'il faut négocier, ce sont nos gens. Par contre nous avons des tactiques pour les jongler... L'autre problème c'est quand le marché est dur, on discute les clients, et une collègue vient vous couper les pieds, arracher le client, comme ça moi je ne tolère pas les choses comme ça, on va bagarrer avant que les vigiles vont nous sanctionner... malgré cela, on s'entend très bien quand quelqu'un veut nous faire chier ; avec les policiers, on essaye toujours de bien causer... C'est vrai, nous souffrons mais c'est better, d'ailleurs ce sont nos corps et ça ne dérange personne, nous on utilise toujours les condoms... ; Moi je ne demande pas à manger chez quelqu'un, en journée je suis gentille fille comme tout le monde, je paye mes choses sans discuter parce que j'ai mes moyens ; et je m'en fous de tous ceux qui s'occupent de moi car moi je n'ai pas leur temps.

* 166 BBOULDING Elise, 1977, The underside of history ; view of women through time, Boulder (colora) Western press, p. 558

* 167 E.DURKHEIM, prsnt par CASTAGNEZ Noélline-REGGIUS, 1997, Histoire des idées socialistes, Paris, La découverte, p.3

* 168 Mot aussi défini par KELLER in « Fenêtre d'opportunités », 1994, p.26

* 169 Une expression employée par SONGUE, op.cit.

* 170 Voir l'article 343 du Code Pénal réprimant la prostitution et les textes régissant le mariage dans les Ordonnances n°81-02 du 29 juin 1981 au Titre VI

* 171 Gérant et patrons d'hôtels, responsables d'auberges, propriétaires des salles de jeux et casinos, propriétaires des bars et des débits de boissons

* 172 Voir la carte en annexe 6 à la page 134

* 173 Propos de Mme MOUTHE, personne-ressource, MINAS, interviewé pour la 1ère fois le 28 /02/07 à 12H

* 174 In Introduction à la sociologie générale : Le changement social, Tome III, 1968, Paris, HMH, p.30-31

* 175 L'une des opératrices du poteau de la Elf âge de 22ans, elle est orpheline de mère et son père a perdu son emploi après la mort de son épouse en 2001. Elle est censeur du groupe de tontine bihebdomadaire dénommée « Sans soucis ».

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo