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Formatin du collectif et processus de construction du lien social des les activités économiques spontanées:Une apprche sociologiques des opératrices du ''poteau'' de Elf à Douala au Cameroun

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par François GUEBOU TADJUIDJE
Université de Douala - Diplôme d'Etude Approfondie en Sociologie; option économie 2006
  

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C-REVUE DE LA LITTERATURE

Avec Aktouf10(*), c'est le moment de faire l'état des connaissances sur le sujet, permettant ainsi de se positionner et d'insérer contextuellement son étude dans un débat ou discours scientifique constructeur. Sur cette question, il n'a pas été aisé d'en trouver, seule une liste bien mince a été concoctée.

1-LE POINT DES TRAVAUX SUR LA CONSTRUCTION DU LIEN SOCIAL EN MILIEU SPONTANEE

Le lien social perçu comme cet ensemble de rapports, de traits ou d'interactions voir tout divers mécanismes qui permettent de mettre les individus entre eux, de rattacher chaque individu au groupe ou à son collectif de référence ; la construction du lien social s'explique sur plusieurs dimensions. Trois dimensions du capital social explicitent ce processus de construction du lien social par insistance à les reconsidérer dans le contexte de leur environnement institutionnel déclare R. Nkakleu (2005)11(*). S'il est vrai qu'un lien relationnel faible rend plus difficile la circulation des idées, de l'information et des ressources dans les groupes, il s'ensuit que des forces économiques, sociales et politiques plus grandes qui divisent les sociétés nuiront à la croissance de celui-ci. Le concept peu fécond en sciences sociales (Bourdieu, 1986, Lin, 1995 et 2001 ; Lévesque, 2000), le lien social est la base constitué des ressources relationnelles mobilisables pour l'action. Avec Bourdieu alors, il semble avoir des implications lumineuses sur la compétitivité des acteurs en situation de positionnement dans la mesure où la construction d'un réseau relationnel fort liant les différentes positions sociales peut faciliter le partage des informations gagnantes (Tsai, 2000). Dans le même ordre d'idées, l'impact du lien social sur le développement du capital intellectuel est noté où la somme des relations sociales construites contribue singulièrement au développement des connaissances et des capacités d'apprendre d'une collectivité sociale soulignent Nahapiet et Ghoshal (1998) comme c'est le cas de nos filles de la Elf mues dans les logiques à la fois individuelles et collectives de construction du lien social. De plus, cette logique génératrice de coopération interpersonnelle et de partage de connaissances, fait que le lien social est ici représenté comme une quête vers un revenu immatériel (Nahapiet et Ghoshal, op.cit.). De façon plus laconique déclare: the sum of the actual and potential resources embbeded within, available through, and derived from the network of relationships possessed by an individual or social unit. Pour Nkakleu12(*), cette logique comporte et s'illustre par trois dimensions -structurelle, relationnelle, cognitive- qui peuvent permettre de comprendre davantage ces divers rapports sociaux émergents en contexte particulier.

A la base de la dimension structurelle, pour Arrègle et al. (2002) note que tout tient sur les relations interpersonnelles parce qu'en un réseau de relations denses et avec le niveau d'interactions élevé, plusieurs privilèges ou opportunités sont décelées et plusieurs compétences sont mises en valeur. Cet aspect structurel du réseau tient aux liens qui se tissent entre divers acteurs. Ces connexions peuvent ouvrir une brèche pour la disponibilité de l'information et les possibilités aux acteurs car on tient plus sur l'accès privilégié et rapide à des informations utiles via des codes et des signes codifiés. A côté de ces idées de Arrègle et al., la thèse de la structuration des relations interpersonnelles de Coleman (1988) ainsi que celle de Bolino et al. (2002) élaborent identiquement que la structure du réseau élaboré à travers la construction de lien social influe sur le transfert d'informations et de connaissances et par ricochet sur la formation du collectif. Ils ajoutent que ce transfert du lien social se fait « sans biais » lorsque les acteurs sont interconnectés par des liaisons inter ou intra-groupes dans le collectif, et les liaisons inter-groupes étant les plus fluides et efficaces dans le processus de construction du lien social comme pour le transfert des informations utiles, comme l'ont montré Granovetter (1973) ou Julien et al. (2002). On peut en déduire, à la suite de Shah (2000), que l'exécution des activités du genre de ces filles de la Elf est plus efficiente lorsque les divers acteurs se connaissent et partagent collectivement des représentations et des valeurs auxquelles ils s'identifient mutuellement tout en s'identifiant aussi par rapports à ceux qui n'appartiennent pas au collectif, ni au milieu. Dans ces conditions, la structure du réseau pourra avoir un impact sur l'étendue de l'information utile ou accessible ; de notre point de vue, cet impact est conditionné par les jeux de positionnement inter-groupes et aussi à la nature de l'activité exercée à savoir s'il est loyal ou non aux yeux de la société. Il s'avère donc intéressant d'en tenir compte parce qu'ils peuvent constituer un facteur bloquant d'échange de connaissances et de développant des aptitudes particularistes, souterraines liés à la territorialité entretenue de ce fait par un esprit de condescendance dans une société marginale d'apprentissage des déviances. L'autre dimension relationnelle du lien social trouve t-elle aussi toute sa convenance ?

Au niveau de la dimension relationnelle, elle joue assurément une place importante dans ces échanges d'informations de « valeur » entre des membres du circuit construit et dans l'instauration de relations coopérantes et confiantes, dénuées des enjeux de pouvoirs. La qualité des échanges et la facilité dans laquelle les acteurs vont accepter de collaborer de manière transversale et s'engager dans le partage d'informations utiles est décisif dans l'unité du groupe et tout ceci avec Arrègle et al.(2002), cette dimension relationnelle repose sur quatre éléments essentiels :

Ø La confiance ; avec Nahapiet et Ghoshal (1998), elle facilite la communication et le partage d'informations et de connaissances entre les acteurs.

Ø Les normes ; avec Coleman (1990), elles sont des standards sociaux qui fixent le cadre d'action collective. Elles sont variables selon le contexte socio-culturel et la perception que les acteurs ont de la vie en groupe qui peut être néfaste au bon fonctionnement de l'entité à préserver.

Ø L'existence d'obligations et d'attentes, quant à elles, représente l'engagement de chaque acteur à accomplir une tâche convenue de commun accord. Elles se distinguent des normes par le fait qu'elles concernent des relations personnelles spécifiques (Coleman, 1990). Arrègle et al. (2002) en concluent que cet obligation au sein du collectif permet à un acteur de bénéficier d'une sorte d'assistance, de crédit (« de services ») de la part des autres membres proches ou non.

Ø Le processus d'identification pour sa part permet aux membres du collectif formé de se sentir proches grâce au partage des valeurs ou des normes qui servent de cadre de référence de leurs actions en faveur de l'engagement collectif.

En particulier, « la force des liens faibles » (the strengh of weak ties), développée par le sociologue américain Mark Granovetter (1973), éclaire la lanterne sur l'impact de la nature de construction des liens sociaux. L'interconnexion de ces relations interpersonnelles offre ainsi la possibilité de créer des opportunités d'échanges diversifiés et aptes améliorer la qualité des relations coopératives et cognitives (Bolino et al., 2002).

Au niveau de la dimension cognitive, le lien social incorpore les langages, les récits, les expériences et les codes communs, mais également une vision partagée qui permettent aux acteurs de percevoir et d'interpréter les événements de façon similaire (Bolino et al., 2002). De même, la compréhension bilatérale entre les individus peut les amener à trouver solution adéquate et sereine de leurs diverses difficultés, à échanger les idées, à s'aider réciproquement tout en se partageant les connaissances13(*). Tout comme les autres dimensions, celle-ci inspire également la disposition des acteurs à se soutenir dans les relations de travail. Tout en reconnaissant les implications sur le maintien de relations de soutien durables et sur l'aisance dans l'accès à l'information nécessaire, la construction du lien social est à l'oeuvre de la création d'un capital relationnel susceptible de bouter un peu les mauvaises conditions sociales.

L'inégalité économique et la discrimination ouverte selon les sexes et l'ethnie, devraient nuire à la croissance, si on utilise le capital relationnel dans une importante stratégie de gestion du risque, en période de détresse économique (par exemple pour la perte d'un emploi, mauvaise récolte, maladie prolongée), il en découle que des sociétés divisées auront plus de difficulté à gérer les crises économiques. Nana-Fabu voit que cette situation d'inégalité économique est liée à la grande marginalisation de la femme dans les divers secteurs de la vie, elle rappelle non seulement les barrières biologiques mais aussi les discriminations traditionnelles et la dépendance donc est consécutivement victime cette dernière. (Nana-Fabu, 2006, 153). C'est sur cette précision de Nana-Fabu que nous nous donnons une autre missions dans cette revue de la littérature, celle de mobiliser les écrits non seulement sur la situation socio-économique mais une plus complète qui intègre aussi les activités économiques spontanées et le poteau de la prostitution avec.

* 10Aktouf Omar., Méthodologie des sciences sociales et approches qualitatives des organisations, 1987, Québec, éd.PUQ p.22.

* 11 R. Nkakleu, 2005, p. 509

* 12 R. Nkakleu, 2005, p. 509

* 13 Nahapiet et Ghoshal, 1998, cité par R. Nkakleu, 2005, p. 509

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault