Les systèmes financiers
décentralisés au Sénégal : étude sur la
viabilité
Section 1/ : Présentation des SFD
Etudies
1- Cas d'une mutuelle bénéficiant d'un
encadrement technique : COFDEC
Le collectif des femmes pour le développement de
l'épargne et du crédit : COFDEC est une mutuelle de femmes
installée à guédiawaye (périphérie de
Dakar). Il est crée en 1984 et est agrée comme MEC en 1996 sa
mise en place résulte d'un partenariats entre les groupements de femmes
intervenant dans plusieurs domaines d'activités, encadrés par de
service du développement communautaire et l'ONG GRAIDE. Ce dernier a
apporté un appui déterminant à l'émergence et de la
consolidation des activités d'épargne et de crédit
exercées par les femmes dans le cadre de groupements informel (tontines,
mbotaye, etc.....).
Présentement, sa sphère géographique
d'intervention s'étend jusqu'à Malika yeumbeul.
Le COFDEC exerce ses activités dans le cadre de
partenariat étroit avec les institutions chargées de veiller
à l'application des dispositions juridiques et réglementaires
dans l'espace UEMOA ; BCEOA et la cellule AT_ CPEC.
Il dispose pour son fonctionnement des textes et organes
statuaires adéquats et les décisions d'administration sont
exécutées conformément aux textes de base.
Il utilise comme supports comptables, les documents
recommandés par les autorités de tutelle (BCEAO) en particulier
et veille a l application des instructions de cette dernière.
2- Caisse d'épargne et de
crédit-solidaire des travailleurs de la SOCOCIM
La mutuelle de solidarité du personnel de la SOCOCIM
industrie a été mise en place le 06 mars 1993 pour
répondre aux besoins de financement des travailleurs de la
société. En effet, la caisse sociale de la société
qui, jusque là offrait des opportunités de crédit aux
travailleurs, n'arrivait pas à satisfaire les besoins de financement
exprimés, besoins qui allaient bien au delà de ce qu'offrait la
SOCOCIM.
L'objectif de cette mutuelle est de répondre aux
besoins de financement de ses membres et de cultiver le réflexe de
l'épargne chez les travailleurs structure d'entreprise, le rayon de
couverture de la mutuelle de la SOCOCIM se circonscrit à la
sphère professionnelle. Du moins, le personnel permanent de la
société constitue l'unique cible de la mutuelle. ce
critère de sélection des bénéficiaires comporte ses
avantages dans le cadre du suivi des crédits et de la garantie de
remboursement. Mais l'effet pervers de cette sécurisation à
outrance de la mutuelle est la réduction des opportunités de
développement du sociétariat
Le mécanisme organisationnel et fonctionnel mis en
place pour la gestion de la mutuelle repose sur une répartition des
rôle et responsabilités des acteurs impliqués dans la vie
de la caisse. Quatre organes composés de 16 personnes élues
assurent la gestion de la mutuelle. Les organes d administration et de gestion
sont le conseil d administration avec sept membres, le comité de
crédit, le comité de surveillance et comité
d'éducation et de promotion qui compte chacun trois membres. par
ailleurs,la mutuelle dispose d'un gérant et d'un comptable qui
effectuent les travaux de comptabilité.
Ces organes mis en place pour répondre aux exigences
des lois et règlements qui régissent les mutuelles, ne
fonctionnent pas pour autant selon les normes. En effet, pour plusieurs raisons
liées à l'organisation, à la structuration mais aussi et
surtout à la typologie de la mutuelle (mutuelle d'entreprise), cette
structure ne fonctionne pas comme une mutuelle au sens défini par les
lois et règlement en vigueur.
Ce dispositif d'administration et de gestion en vigueur
connaît par ailleurs quelques défaillances de fonctionnement et
des carences dans sa fonctionnalité. Le comité d'éducation
et de promotion qui devait assurer la promotion des produits offert par la
mutuelle et la sensibilisation n'exécute pas correctement ses
attributions. Une telle situation imputable à la nature de la mutuelle
et à la typologie de ses membres qui sont exclusivement des travailleurs
de la société, unique prioritaire.
Une certaine spécificité est notée dans
le fonctionnement global de la mutuelle ; il s'agit de la mainmise de la
société (SOCOCIM) sur les activités de
crédit. En effet, la décision finale d'octroi de crédit
revient à la direction du personnel qui à un droit de
contrôle sur l'endettement de son personnel. La fiche de demande de
crédit du membre suit le surcuit ci après :
Gérant comité
de crédit pca
direction du personnel service
paie
3 : Cas de la
FDEA
Femme développement et entreprise en Afrique :
FDEA est une ONG de financement au développement et l'appui Encadrement.
Son objectif est la promotion de l'entreprenariat féminin par
l'amélioration de la condition de la femme en particulier, des
populations à la base et toute la société en
général.
Elle est créée en juin 1987 suite à une
réflexion d'intellectuels Africains sur la situation constatée
des femmes dans un contexte de crise économique un partenariat entre les
responsables nationaux, les populations de base et des bailleurs
extérieurs en l'occurrence : la NOVIB (pays bas), a permis le
démarrage des ses activités par l'ouverture de son bureau central
à Dakar un appui déterminant de partenaire extérieurs a
favorisé l' émergence et le développement des
activités des groupes cibles constitués à 98% de femmes
destinataires privilégiés des actions. Ces groupes ciblés
sont souvent constitués en organisations non structurées,
traditionnelles, et formelles
(« TONTINE ») présentement sa
sphère géographie d' intervention s'étend sur cinq (5)
régions du Sénégal ( Dakar, Thiès , Diourbel ,
Fatick) parmi les 10 que compte le sénégal. Son ambition à
moyen et long terme est de couvrir tout le territoire national et même
Africain.
La FDEA est composé aujourd'hui d'un bureau central, de
trois bureaux régionaux (Kaolack, Thiès, Dakar) de treize
antennes régionales et de seize (16) centres de formation
répartis à travers le territoire national.
4 : L'alliance de crédit et
d'épargne pour la production (ACEP)
L'ACEP étant à l'origine d'un projet de L'USAID
(n° 6850260 unité en 1986 en collaboration avec l'état du
Sénégal) ce projet faisant partie intégrante du programme
spécifique d'aidé au secteur privé qui avait
été mis en oeuvre dans la prise en compte de la dimension
économique et sociale du PAS (programme d'Ajustement Structurel). Ce
programme avait pour nom : Programme de petites Entreprises du Projet de
développement des collectivités locales et de l'Entreprises en
milieu rural.
Le projet avait pour objectifs essentiels d'octroyer des
crédits de production aux PME privées d'une part et d'autre part
de contribuer au développement et à la modernisation des
entreprises qui n'ont pas accès au crédit bancaire en leur
offrant une source de financement. Il s'agissait pour ce projet d'intervenir au
niveau de tous les secteurs économiques ayant un fort potentiel à
générer des emplois et une valeur ajoutée significative.
Aucun secteur n'était par conséquent privilégié.
Lors de sons lancement, le projet « était
limité aux régions de Kaolack et de Fatick » (premier
lieu d'implantation) dans le bassin arachidier En 1989, le dit projet a connu
un problème de gestion qui failli causer sa fermeture. En 1990, le
projet s'étendu dans les régions de Thiès, Diourbel, Louga
et Dakar ou le siége à été transféré.
Dans le but de lui permettre de jouer pleinement le rôle de relais des
banques classiques dans le financement des entreprises privées
Sénégalaises, L'état Sénégalais
débloqua en 1992 prés de 700.000.000 FCFA pour l'expansion du
réseau de L'ACEP dans les régions de Tambacounda, Kaolack et
ziguinchor. Le projet ACEP avant une durée bien limité de sept
(7) ans. Il devait donc par conséquent arriver à son terme le 31
décembre 1993. L'arrêté ministériel
réglementant provisoirement les mutuelles, signé le 23
février 1993 a enclenché le processus de mutualisation de L'ACEP.
Après le vote de la loi n° 95_ 03 du 5 janvier 1995, l'Agence de
crédit pour l'entreprise privée (ACEP) est devenu l'Alliance de
crédit et d'Epargne pour la production (ACEP).
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