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Microfinance et lutte contre la pauvreté au sénégal


par Nountié Conde
Université Cheikh Anta DIOP de DAKAR - Maitrise 2007
  

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B Le secteur de la micro finance au Sénégal :

1. Situation récente du secteur de la micro finance :

Le secteur de la micro finance a connu u n développement fulgurant au cours de la dernière décennie en rapport avec l'essor de la dynamique associative et la lutte contre la pauvreté. En décembre 2003, on dénombre plus de 700 structures financières décentralisées (SDF) reconnues (mutuelles, groupements d'épargne et de crédit et structures signataires de convention).

Aussi le secteur de la micro finance a tendance à croître très rapidement depuis que le gouvernement s'est engagé dans son assainissement et une meilleur coordination de ses activités avec l'adoption de la loi 95-03 du 11/01/95 portant règlement des institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit dont le décret d'application sera pris en nombre 1997. L'engagement du gouvernement depuis 1990à conduit à la mise en place d'un projet de réglementation nationale, qui d'ailleurs, a inspiré l'UEMOA dans l'élaboration et l'adoption de lois -cadre régissant les SDF au sein des pays de l'union. Donc le nombre de structures financières décentralisées (SDF) qui s'est passé de 18 à724 unités entre 1993 et 2003 se répartit comme suit : il s'agit de 311mutuelles ; de 401 groupements, de 4 unions, une fédération, d'une confédération et de 7 organisations signataires de convention cadre.

C'est dans cet environnement, que les institutions de micro finance au Sénégal ont entamé une progression fulgurante, en terme de nombre struct4res crées et d'indicateurs de performances.

Depuis 1999, la cellule AT/CPECC/ME a procédé à 9 retraits d'agréments de MEC, 42 abrogations de reconnaissance suite à des mutations, notamment avec mutations, notamment avec la FNGPE et un retrait de cadre convention cadre.

a. Typologies des acteurs :

La répartition en nombre des SDF du Sénégal au mois de mai 2004 est : 346 mutuelles, 7 structures faîtières, 362 groupements, 9 signataires de convention cadre. Elle est illustrée à la figure ci dessous selon la typologie. Il faut souligner que cette répartition ne montre pas la réalité des acteurs.

La typologie des acteurs de la Micro finance au Sénégal peut se traduire en 6 catégories suivantes :

· Les 7 réseaux agrées de MEC au Sénégal : CMS, ACEP, PAMECAS, UMECU, UMEC, REMECU et RECEC, constituent l'arbre qui cache la foret ;

· Les 9 signataires de la convention - cadre, actifs dans une moindre mesure comparée aux réseaux ;

· Les GEC/MEC/ points de service isolés ;

· Un nombre relativement important de protoreseaux et/ou d'ONG/projet non encore agrées ni signataires de conventions, qui occupent une place de choix dans le dispositif d'invention dans le secteur de la micro finance ;

· Dans tout les pays émergent des structures comme le clubs de solidarité et de développement (658 CSD existent dans la région de Matam, à raison de 10 femmes/CSD) ; les caisses locales et de crédit (116 CLEC ont des crédits de SDF dans le région de Diourbel sur un total au niveau national 496 CLEC) promues par le PLCP et les initiatives endogènes informelles d'épargne et de crédit, ils sont en phase d'organisation, sont invitées aux rencontres formelles comme les comités régionaux de développement et bénéficient des financements ;

· Les autres acteurs comprennent les bailleurs de fonds (partenaires techniques et financiers) les prestataires de services d'études et de conseils (cabinets/ONG/consultation indépendants) ; les instances représentatives des IMFF (CNC et APIMEC) et les services de l'administration (principalement, la cellule AT/CPEC/MEF et la direction de la Micro finance /MPMEEFMF).

Au 31/12/2003, les 7 réseaux agrées ne comptent que 25%(203/703) des SDF, alors que leurs poids ; suivants les données statistiques de l'ensemble

des SDF, oscille entre 75%et 85%. Parmi eux les quatre premières forment la partie immigrée de l'iceberg des SDF au Sénégal.

Toutes fois à coté des 7 réseaux et de des 9 signataires, interviennent une multitude de structures appelées <<protoreseaux>> et/ou ONG/ projet non encore agrées ni signataires de la convention. Certains ont déposé un dossier qui pourrait être officialisé à la cellule AT/CPEC/MEF ou sont entrain de le préparer ou l'envisagent ultérieurement.

La plupart a été recensée et étudiée dans le cadre de la présente étude. Il s'agit de FNGE, FAFS, PROFEMU, INTER, CREC Bignona, ACCRA,  COCOGES, PIP, PODOR PMIA, PAPEL, POGV Kaolack, PROMER TAMBA, PRODAM MATAM, PPMEM MBORO THIES, PLAN INTERNATIONAL THIES, FCSS, DYNA ENTREPRISE, AFDS, PLCL, CREDIT MUNICIPAL DAKAR, FONGS THIES, AFFPES FNPJ et FPE.

Leur poids est difficile à évaluer certains interviennent auprès de SDF et d'autres par le canal des réseaux ou de signataires de convention. Ces structures sont, pour la plupart, appuyées par des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux ou des ONG internationales. Par ailleurs, une quinzaine de cabinets et d'ONG prestataires de services en études et c conseils appui le secteur de la micro finance.

Au niveau de la concertation (CNC) et de la représentation `APIMEC), l'opérationnalité reste encore un défi à relever les acteurs de la micro finance. Ces structures offres des services et produits financiers à bon nombre de populations actives à divers de l'économie nationales contribuant ainsi à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté. Sur le plan de couvertures géographiques l'ont peu noter que l'accroissement plus marqué au niveau des groupements d'épargne et de crédit (GEC) que les régions de Thiès (24,17%) et Dakar (19,33%), du fait de la concentration démographique et des activités socio -économiques. Ces deux x régions concentrent plus de 40% des SDF alors que les régions de Fatick , Ziguinchor, Tambacounda et Matam accueillent, ensemble à peine plus de 18% des structures existants. Les facteurs explicatifs de disparité entre ces deux zones sont à rechercher surtout du coté de la distance et de l'enclavement pour la seconde zone et la difficile conciliation entre les coûts administratifs d'une couverture géographique optimale et la couverture de ces charges par les produits des SDF.

b. Les résultats :

Au 31 décembre 2003, le secteur avait atteint n les principaux résultats suivants :

· Un nombre de bénéficieras de 510883 ;

· Un volume de crédit de 57,8 millions de FCFA ;

· Un encours de crédit s'élevant à 37,2 milliards FCFA pour les 7 réseaux constitués ;

Les 7 grands réseaux concentrent au 31 décembre 2003 :

Ø 84%des membres/clients dont 35% au CMS, 25% à L'UM - PAMECAS et 12%par L'UMECU ;

Ø 87% de l'encours d'épargne dont 49%par le CMS, 18% par L'UM - PAMECAS et 12% par L'UMECU ;

Ø 86% du volume de crédit dont 30%par l'ACEP, 22%par le CMS, 16% par l'UMECU et 15% par L'UM - PAMECAS.

Ainsi, malgré l'importance leur nombre, les GEC, MEC isolées (plus de 500) et ONG intervenant dans le secteur représentent moins de 10% des dépôts et 7%des crédits octroyées. Cette situation ne prend pas en compte les clubs de solidarité et de développement (CSD) qui se sont constitués ces deux dernières années à partir des Groupements Féminins (GF).

Même si ces CSD gèrent des opérations de micro finance notamment à partir de subventions et dons du gouvernement, les acteurs professionnels du secteur le considèrent comme des relais des pouvoirs politiques. Dans cette optique, leur prolifération peut compromettre les efforts de professionnalisation de tout secteur. Leur nombre n'est pas connu avec exactitude mais on estime qu'il se situerait autour de 6000 au 31décembre 2003, soit à raison de 10 femmes par CSD, un total de membre de 60000.

2. La politique sectorielle de micro finance :

L'objectif de développement visé par la lettre politique sectorielle est de favoriser l'accès à des services de Micro finance viable et durable à une majorité de ménages pauvres ou de faible revenu et des micros - entrepreneur sur l'ensemble du territoire d'ici à 2015, grâce à des IMF viable s'intégrant dans le système financier national.

L'accès accru et pérenne aux services financiers contribuera à la réduction de la pauvreté et à la promotion de l'emploi. Il devra permettre aux ménages et aux entrepreneurs d'améliorer leurs revenus et leurs conditions d'existence.

a) Objectifs immédiats :

Quatre objectifs immédiats sont reliés à cet objectif de développement :

· L'environnement légal et réglementaire est amélioré et maîtrisé dans un sens favorable au développement sécurisé du secteur et une conduite concertée de la politique sectorielle incluant sa stratégie de mise en oeuvre et son plan d'action ;

· Les IMF sont professionnelles et assurent de façon et pérenne ;

Une offre de produits et service de micro finance, adaptée, diversifié en et en augmentation, notamment dans les zones non encor couvertes ;

· Le secteur de la micro finance est articulé au secteur bancaire et les IMF répondent de façon adaptée aux besoins des MPE et PME.

b) Axes stratégiques

Les quatre objectifs immédiats ci - dessous peuvent être traduits en axes stratégiques de développement avec pour chaque axe, des objectifs et action spécifique.

Axe stratégique 1: Amélioration de l'environnement légal et réglementaire pour un développement sécurisée du secteur

A. Objectif spécifique 1 : Mettre en oeuvre des politiques économiques favorisant le développement de la microfinance.

B. Objectif spécifique 2 : Participer à l'aménagement du cadre légal et réglementaire au niveau de l'UEMOA.

C. Objectif spécifique 3 : Renforcer et adapter la surveillance et le contrôle du secteur.

Axe de stratégie 2 : offre et pérenne de produits et services adaptés, diversifiés et augmentation, notamment dans les zones non encore couvertes par les IMF professionnelles.

a.Objectif spécifique 1 : Les IMF se professionnalisent

b.Objectif spécifique 2 : l'offre de produits et service financiers est amélioré, diversifiée et étendue à des zones rurales notamment.

Axe stratégique 3 : Articulation renforcée entre IMF et les banques, favorisant le financement des MPE et PME, et une intégration du secteur de la microfinance au secteur financier.

a.Objectif spécifique1 : les IMF, en relation avec les banques et des investisseurs privés et/ou des bailleurs de fonds mettant en oeuvre des dispositifs pérennes pour le financement des MPE/PME (guichets spécialisés, centre financiers...)

b.Objectifs spécifique 2 : Les IMF sont articulées avec les banques commerciales et sont progressivement intégrés aux marchés financiers.

Axe stratégique 4 : un cadre institutionnel permettant de mettre une gestion articulée et concertée du secteur et de la politique sectorielle.

a.Objectif spécifique 1 : Renforcer la structuration de la profession.

b.Objectif spécifique 2 : Assurer la promotion du secteur.

c.Objectif spécifique 3 : Gérer et conduire de manière efficiente la SFMF en concertation avec les autres stratégies de développement économique.

Ces quatre axes stratégiques sont traduits en action spécifique dans un plan d'action qui va couvrir dans une première phase la période 2005 - 2010.

Qui sera suivi d'une seconde entre 2010 et 2015.

CHAPITRE 2 :

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway