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Microfinance et lutte contre la pauvreté au sénégal


par Nountié Conde
Université Cheikh Anta DIOP de DAKAR - Maitrise 2007
  

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Section 2/ : Appréciation de la Viabilité Juridique Des SFD

1 : Le dispositif juridique et institutionnel.

La restructuration bancaire des années 1980 avait permis de mettre en place un cadre légal et réglementaire suscitant l'émergence des coopératives de crédit en vue de favoriser la collecte de l'épargne et la distribution de crédit en milieu rural et urbain.

La loi 95_03 du 15 janvier 1995 portant réglementation des institutions mutualiste ou coopératives d'épargne et de crédit et le décret d'application n° 97_1106 du 11 novembre 1997 précisent le cadre et les modalités de fonctionnement de ces institutions.

Ces textes législatifs et réglementaires fixent un certain nombre de règles à respecter ; telles que :

Ø La sécurité des opérations financières

Ø La protection des déposants ;

Ø L'autonomie financière des institutions

Ces textes sont complétés par une convention cadre adopté par le conseil des ministres l'UEMOA lors de la séance du 4 juin 1996, étendant leur champ d'application aux groupements d'épargne et de crédit non dotés de la personnalité morale et aux organisations non mutualistes ayant des activités d'épargne et de crédit, à savoir les ONG et autre projets menant des activités de développement en milieu urbain et rural.

Le dispositif est centré sur les principes de la mutualité en vertu desquels les groupements de personnes se constituent dans un souci d'entre aide et de solidarité, sans but lucratif. L'objectif visé par ces nouvelles structures est la fourniture aux membres de services financiers de proximité.

Les normes de gestion :

Les institutions mutualistes sont soumises à des règles et normes de gestion (instruction de la BCEAO).

Le contrôle des règles et norme de gestion par les institutions et du ressort du ministre chargé des finances (cellule AT / CPEC) qui, en vertu de l'article 66 de la loi 95_03, peut procéder ou faire procéder au contrôle des institutions à tous les niveaux d'intervention.

L'objet de ce contrôle est de veiller à la santé et fonctionnement harmonieux de ces institutions dans le but de garantir la sécurité des déposants, la protection des usagers, et de conforter la crédibilité du système financier décentralisé.

2 : Appréciation critique du dispositif actuel.

Selon la loi 95_03 précitée, les groupements coopératifs et mutualistes ont une activité civile, dans la mesure où ils n'agissent qu'au profit de leurs membres ; ils sont alors censés ne pas s'interposer dans la circulation des produits ni agir avec une intension spéculative. Il en est le même lorsqu'ils sont amenés à accomplir des actes d'intermédiaires tels que des achats à des tiers suivis de reventes à leurs membres et même s'ils prélèvent à l'occasion de ces opérations un bénéfice pourvu qu'ils restituent celui-ci à leurs membres sous forme de ristourne.

Toute fois, la coopérative comme la mutuelle fait acte de commerce dans 2 cas :

· Si elle prend la forme d'une société commerciale car la commercialité par la forme l'emporte sur le caractère civil de l'action coopérative ; cette règle ne s'applique pas aux sociétés coopératives agricoles qui ne peuvent jamais être commerciales par la forme : la loi leur donne un statut autonome ;

· Si elle ne mesure pas ses services exclusivement à ses membres et en fait profiter des tiers de façon habituelle.

Le choix une forme sociale pour réaliser l'objet d'une entreprise doit obéir à la prise en compte et de motivations diverses. Les contraintes peuvent être liées à la nature de l'activité ou au statut de l'entrepreneur.

L'acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE ouvre des perspectives intéressantes aux mutuelles en leur offrant un cadre juridique cohérent pour réaliser leur objet et en permettant aux partenaires en particulier l'Etat et les autorités monétaires d'exercer un contrôle adapté de leur fonctionnement.

Nous rappelons les différentes formes sociales prévues par les traités de l'OHADA et proposons quelques pistes de réflexion pour un meilleur cadre juridique et institutionnel d'exercice des activités des mutuelles.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein