CONCLUSION
Au terme de notre étude, il convient de retenir que
l'enlèvement des véhicules accidentés ou en panne,
abandonnés sur la voie publique à Abidjan est un épineux
problème. Il a soulevé de nombreuses questions qui ont
été soumises à notre sagacité.
Au problème de l'inefficacité du dispositif
actuel d'enlèvement des véhicules, nous avons répondu en
apportant des éclaircissements sur le contexte urbain, l'estimation de
l'offre actuelle de dépannage et sur les dispositifs actuels de
dépannage pratiqués sur le terrain, grâce notamment
à des entretiens et des données recueillies auprès des
animateurs du secteur. Le dépouillement de ces données a
révélé que :
- le nombre d'accidents et de panne est très
élevé à Abidjan ;
- le boulevard André Latrille et le boulevard de la
République sont les zones les plus accidentogènes ;
- les véhicules légers sont les plus
fréquemment accidentés ou en panne ;
- la lenteur dans le dégagement des véhicules
accidentés est également de mise.
Notre étude a notamment mis à nu deux
catégories de prestataires de services qui se partagent le marché
:
- un service reconnu et légal, la SOAD ;
- un service qui exploite des parts de marché, les
dépanneurs particuliers réunis au sein de l'UDEPCI.
L'analyse des dispositifs d'enlèvement pratiqués
par la SOAD notamment a suscité en nous quelques propositions
d'amélioration au nombre desquelles :
- la mise sur pied d'un service des constats rapides pour
régler le problème de la lenteur des interventions des forces de
l'ordre en charge des constats ;
- le renouvellement du matériel de dépannage de la
SOAD.
En poussant la réflexion plus loin, nous avons
également fait des propositions d'améliorations des textes en
vigueur car la réglementation actuelle est apparue désuète
et inappropriée. Concernant le projet de convention qui doit sanctionner
le processus débuté en 2001 par un appel d'offres de concession
du service public de suivi de la fluidité des voies routières
pour lequel la SOAD est adjudicataire, il apparaît que c'est le manque de
continuité au niveau du Ministère des Transports, avec notamment
la succession de 6 Ministres en 6 ans à la tête de ce
département, qui est à la base de sa non signature jusqu'à
ce jour. Nous avons donc profité de cette brèche pour
émettre quelques propositions de nouveaux articles et de modifications
d'anciens articles avant la signature de ladite convention et son approbation.
Ce sont notamment les articles relatifs à :
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
- la désignation d'une structure en charge du suivi de la
convention en occurrence l'AGETU pour le PTU ;
- la création d'un service de constats rapides à
l'effet d'avoir une réaction de quasi- promptitude face aux nombreux
accidents constatés par le dégagement rapide de la
chaussée;
- la mise en place d'un numéro vert au sein de la
structure en charge du suivi qui la maintiendrait en éveil permanent.
Toutefois, une chose est de faire des propositions et une
autre est de les rendre réalisables. Toute chose à laquelle nous
avons voulu donner une impulsion positive en faisant des recommandations
générales à tous les acteurs du système. A l'AGETU
spécifiquement, nous avons dressé un devis quantitatif et un
bilan d'exploitation relatifs aux acquisitions à faire pour un bon suivi
de la convention au cas où nos propositions étaient prises en
compte par les autorités gouvernementales.
Dans le cadre des perspectives à venir, il nous est
apparu l'idée de faire un choix notamment entre la délivrance
d'agréments pour le remorquage et partant la libéralisation du
secteur et, la confirmation de la SOAD en tant qu'opérateur unique pour
la ville d'Abidjan.
Il nous a semblé raisonnable d'opter pour la
dernière solution, doublée d'un compromis qui doit être
trouvé entre la SOAD et l'UDEPCI. Ce compromis selon notre analyse peut
prendre la forme d'un marché de sous-traitance entre ces deux
entités.
A la lisière donc de notre périple studieux, et
pour nouer la gerbe de notre réflexion, il ressort de toute
évidence que beaucoup d'études restent à mener dans le
cadre du suivi de la fluidité des voies routières à
Abidjan, notamment une étude sur la mise en place effective du service
des constats rapides, en mettant en exergue des données très
pertinentes telles que les attributions dudit service, sa
hiérarchisation, les moyens logistiques à lui attribuer et le
coût engendré par un tel projet, étude à laquelle
nous nous prêterions volontiers.
Etude de la problématique de l'enlèvement
des véhicules accidentés ou en panne sur les principales
artères d'Abidjan Travail de Fin d'Etudes - AGETU
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