Géostratégie des ressources naturelles et les conflits de la République du Congo 1990-2002 : rivalité de puissance et contrôle de l'énergie( Télécharger le fichier original )par Sédard-Roméo NGAKOSSO-OKO Institut des Relations Internationales du Cameroun - Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées en relations internationales, option diplomatie 2005 |
B. Les ressources naturelles non stratégiquesUn inventaire approfondi signale la présence de bien d'autres ressources naturelles. Ces dernières, si elles ne sont pas indispensables au même titre que les précédentes, ont tout de même une importance relative dans les activités de l'homme moderne. C'est par exemple le cas des hydrocarbones solides non stratégiques (1), ou encore du potentiel hydraulique et du potentiel agricole (2), enfin du potentiel touristique (3).
Le potentiel hydraulique est composé des affluents du fleuve Congo, lui-même étant le plus important cours d'eau du pays. Il faut distinguer les activités inhérentes à la pêche, aux moyens de communication et à la production de l'électricité. Le tableau suivant (Tableau n°05 : étendue du potentiel hydraulique, p. 30) résume l'envergure de cette ressource sur l'ensemble du territoire national.
La pêche, artisanale ou industrielle, peut être pratiquée sur les espaces maritime et fluvial issus, successivement de l'Océan Atlantique, du fleuve Congo et de ses affluents. Couplé à la voie ferrée du CFCO, ce potentiel hydraulique peut également servir de courroie de transmission entre le Congo et ses voisins sous- régionaux enclavés38. En effet, les ports maritime et fluvial, respectivement de Pointe-Noire et de Brazzaville sont prédisposés à jouer un tel rôle. Le Congo peut aussi valoriser ce potentiel dans la production de l'énergie hydroélectrique. Comme l'indique le tableau en page suivante, la capacité techniquement exploitable au Congo est considérable (Tableau n°06 : électricité : capacités techniquement exploitables et capacités opérationnelles des pays africains, pp : 30-31). Cela est un atout indéniable. Mais, il n'en demeure pas moins que ce potentiel est encore très faiblement exploité.
37Mission Economique du Congo, Ambassade de France, « Etendue du potentiel hydraulique », rubrique «Présentation générale`', http://www.izf.net, site consulté le 09 mars 2005. 38Notamment dans la desserte des pays comme la RCA, le Tchad et le Sud et l'Est du Cameroun. 39World Energy Council, Potentiel de développement intégré de l'énergie au plan régional en Afrique, Document de travail 2003, rubriques «Géographie énergétique/hydroélectricité», http://www.worldenergy.org, consulté le 10/02/2005.
Quant au potentiel agricole, il se résume essentiellement par la présence des terres très fertiles. Les terres sont couplées à un très bon climat et aux très bonnes conditions hydrographiques du fait de la proximité avec le bassin du Congo. Ces espaces de terres sont naturellement favorables aussi bien au développement des activités agricoles, qu'au développement de l'élevage à petite ou grande échelle. En effet, on peut y pratiquer les cultures comme la canne à sucre, le tabac, le café, le cacao, la banane, l'hévéa, le palmier à huile, etc. La carte suivante (Carte n°04 : les principales zones de cultures, p. 32) récapitule les avantages naturels du Congo pour certaines cultures. La valorisation de ces espaces de terres ne doit pas se résumer au développement de l'élevage et de l'agriculture. Car, ce sera là ignorer d'autres avantages non moins importants qu'ils peuvent procurer au pays. Par exemple les avantages inhérents au tourisme. Carte n°04. Les principales zones de cultures40 |
|