WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La Peste des Petits Ruminants au Niger: enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

( Télécharger le fichier original )
par Mariama GAGARA H.
université d'Abomey- Calavi - Diplôme d'Ingénieur des Travaux 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5. Symptomatologie

La durée moyenne de la période d'incubation varie de deux à six jours. Cette phase est suivie de l'apparition très rapide de fièvre (température rectale de 40 à 41°C, voire plus). Les animaux touchés semblent très abattus, somnolents, et ont des poils hérissés qui leur donnent un aspect ébouriffé, notamment pour les races à poils courts. Un à deux jours après l'apparition de la fièvre, les muqueuses buccale et oculaire deviennent rouges avec des écoulements. Ceux- ci mouillent la face de l'animal (jusqu'à la mâchoire). Initialement, ils sont séreux, mais deviennent très vite mucopurulents, en raison de la surinfection bactérienne et prennent alors une couleur jaunâtre. Ces écoulements sont

Prévalence de la peste des petits ruminants au Niger : enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

2008

GAGARA H. Mariama

27

alors tellement épais qu'ils collent les paupières entre elles ou obstruent les voies nasales, rendant la respiration difficile.

De petites zones grises localisées, résultant de la nécrose épithéliale, apparaissent sur les gencives, sur le coussinet dentaire, sur le palais, les lèvres, à l'intérieur des joues, et sur le dessus de la langue. Ces zones se multiplient, augmentent de taille, puis fusionnent entre elles. La paroi buccale change d'apparence et devient pâle et parsemée de cellules mortes qui, parfois, forment une couche épaisse de matière crémeuse. Si on les enlève, on découvre des lésions érosives superficielles. Dans les cas les moins graves de la maladie, ces lésions peuvent passer inaperçues et un examen très approfondi est alors nécessaire pour les déceler. En passant les doigts sur la face interne de la joue et du palais, on enlève facilement le tissu nécrosé, nauséabond. Les foyers de nécrose peuvent être présents au niveau des muqueuses nasales, de la vulve et du vagin chez les femelles. Les lèvres sont généralement enflammées, fissurées et couvertes de croûtes (figure 8). A un stade avancé de la maladie, une haleine fétide se dégage de la bouche. Les animaux malades ont alors tendance à garder la bouche ouverte à cause de la forte douleur qu'ils ressentent.

Au cours des premiers stades de développement de la maladie, ou dans les cas un peu moins graves, la diarrhée peut ne pas apparaître. En général, elle survient deux à trois jours après le début de la fièvre. Les matières fécales sont molles au début, puis deviennent de plus en plus liquides, d'odeur nauséabonde, striées de sang et elles renferment parfois des lambeaux de tissus nécrosés. Quand la diarrhée n'est pas apparente, l'introduction d'un

coton tige dans le rectum peut révéler l'existence de matières fécales molles, pouvant contenir du sang.

Les animaux malades ont alors une respiration telle que les mouvements de leurs parois thoracique et abdominale donnent l'impression qu'ils dansent. Dans les cas les plus graves, la respiration devient laborieuse, bruyante avec dilatation des narines et une protubérance de la langue. A cela s'ajoute une toux grasse et douloureuse. Les signes de pneumonie sont évidents.

Ces animaux peuvent se déshydrater (les yeux s'enfoncent dans les globes oculaires) et la mort survient en général dans les sept à dix jours qui suivent le début des signes cliniques, même si certains animaux guérissent après une longue période de convalescence.

La formation de petites lésions nodulaires autour du museau est une caractéristique de la maladie observée dans les cas avancés. La cause exacte de leur apparition n'est pas connue, mais elles sont probablement dues à une infection de Dermatophilus ou à une réactivation d'une infection latente d'un ecthyma contagieux. Ces lésions peuvent être confondues avec l'ecthyma contagieux.

Dans un foyer de PPR, jusqu'à 100 p. cent des animaux du troupeau peuvent être touchés, et les taux de mortalité peuvent aller de 20 à 90 p. cent. Ces proportions sont généralement plus faibles dans les zones enzootiques, car la plupart des animaux les plus âgés ont survécu à des infections précédentes et sont protégés à vie (FAO, 2000).

Prévalence de la peste des petits ruminants au Niger : enquête sérologique dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéry

2008

Figure 8 : Distribution des symptômes dans le temps (source : LEFEVRE, 1991)

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius