CONCLUSION
Il est désormais admis de tous, qu'il est difficile
voire impossible de ne fonctionner que sur la base de ressources propres
d'où l'évolution dans une économie d'endettement. Ces
institutions qui font le commerce de l'argent assurent par là
même, le financement de l'économie nationale du pays dans lequel
elles évoluent. Il est aussi clair donc que l'économie fonctionne
grâce aux établissements de crédit qui y injectent
continuellement de l'argent frais par l'entremise des ménages.
Cependant, on est en droit de se demander d'où proviennent les
ressources prêtées de ces institutions.
Le marché monétaire, marché de l'argent
à court terme est le cadre privilégié de ses
établissements. Le refinancement se fait sur l'un ou l'autre des
compartiments qui le composent à savoir le marché interbancaire
et le marché des Titres Créances Négociables. Cette source
d'approvisionnement présente de nombreux avantages et
inconvénients pour ceux qui y ont recours. Les établissements de
crédit ne sont pas à l'abri de tensions de trésorerie.
Cependant, un recours intensif à un refinancement peut entraîner
l'instabilité et même une faillite de la structure
financière de l'établissement, surtout si ce sont les ressources
courtes qui financent les emplois longs. La banque anglaise Northern
Rock a frôlé le dépôt de bilan à
cause d'une hausse des taux due à la crise des subprimes intervenue
courant 2007 aux Etats-Unis.
En nous entretenant avec des banques du Sénégal
et du Burkina Faso, nous nous sommes rendu compte que le processus de
refinancement est complexe et ses suites ne sont pas toujours
maîtrisées. Ces intermédiaires financiers en prenant en
compte des implications du refinancement par le marché monétaire
peuvent optimiser leurs ressources et tirer un meilleur rendement.
Le secteur bancaire et financier de la zone UEMOA est sans
cesse sujet à des améliorations. La dernière en date
connue et la plus importante est celle du relèvement du capital social
des banques et établissements financiers. Avec un capital de dix
milliards pour les banques commerciales et trois milliards pour les
établissements financiers, les fonds propres sont renforcés et
les ménages plus que jamais confiants. On peut d'ores et
déjà se demander quel sera, à la date limite prévue
pour l'augmentation, l'avenir de ce marché de la liquidité ?
Même si nous reconnaissons l'intensité et le
sérieux avec lesquels nous avons entrepris sous l'impulsion de notre
encadreur, les recherches et la rédaction de ce mémoire, nous ne
pouvons nous empêcher de reconnaître que notre travail pourrait
être approfondi par d'autres chercheurs.
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