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Analyse du mécanisme de refinancement par le marché monétaire des établissements de crédit dans l'espace UEMOA

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par Cédric GUISSOU
Ecole Supérieure de Commerce de Dakar (SupDeCo) - Master of science Option Finance - Audit et Contrôle de Gestion 2008
  

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III - 4. RECOMMANDATIONS

La spécificité de notre thème veut que toutes nos recommandations soient formulées à l'endroit des établissements de crédit afin que les conséquences néfastes soient au maximum jugulées.

A cet effet nous formulerons deux séries de recommandation dont une générale et une spécifique.

> Les établissements de crédit doivent attacher une importance extrême à leur structure de bilan qui conditionne le coût des ressources : comme tout le marché connaît l'importance de cette gestion du passif sur la rentabilité des établissements, les conditions de refinancement qui leur sont offertes dépendent largement de la qualité de leur bilan. Un bon bilan permet d'obtenir des financements de marché à des taux favorables, qui placent l'établissement dans une position concurrentielle avantageuse. Les banques qui créent de la monnaie doivent se refinancer en monnaie banque centrale lorsqu'elles perdent la monnaie qu'elles ont créée. Le coût de ce refinancement pèse sur leur rentabilité. La pression concurrentielle entraînant une baisse des marges doit inciter les banques et établissements financiers à se montrer plus agressifs en terme de relation client.

> Aux contraintes prudentielles, la législation oblige les banques et établissements financiers à détenir des fonds propres suffisants pour couvrir les risques qu'ils assument. Outre les fonds propres, les divers ratios et normes devront être rigoureusement respectés. En effet, l'obtention d'accord de classement de la BCEAO permet à l'établissement qui le détient plus de crédibilité surtout dans les prévisions de son besoin de trésorerie. Le pouvoir de création monétaire revient aux banques primaires, ce qui veut dire qu'elles

doivent d'abord être confrontées à une demande de crédit de la part des emprunteurs qui accepteront de payer les taux d'intérêt en vigueur. Ces banques pour les besoins du refinancement sur le marché monétaire devront mener une analyse financière rigoureuse de leurs dossiers de crédit mais aussi cibler la période où elles sont le plus sollicitées. Cela pour dire qu'un refinancement à des conditions favorables est fonction de la qualité des actifs détenus dans le portefeuille de l'établissement en question.

structurelle, le recours à une source de financement stable est le mieux indiqué. Il est aussi reconnu de façon unanime que l'épargne est la source de financement la moins chère. Tout crédit s'ajoute au volume de monnaie existant et tout crédit fait de nouveaux dépôts. Les banques devront drainer le maximum de clientèle c'est-à-dire leur espace bancaire aux dépens de leurs concurrents. Ce processus de séduction de nouveaux épargnants ne se fera pas sans une amélioration des services bancaires et financiers, une réduction des distances entre la banque et le client, bref une guerre des guichets à laquelle se livrera la banque pour accroître son portefeuille client.

> Le recours à un refinancement par le marché monétaire est dans la plupart des cas motivé par les tensions de trésorerie que connaissent les établissements de crédit. Les différentes évolutions du secteur bancaire et financier ainsi que l'instabilité de marché en général doivent inciter les trésoriers à plus de vigilance. Les impasses de trésorerie sont courantes lorsque les entrées et sorties ne sont pas prévues. Ainsi il est fortement recommandé aux trésoriers une gestion active de la trésorerie. La gestion de trésorerie ne consiste pas à assurer l'adossement systématique et parfait des ressources et des emplois mais à optimiser et à gérer les décalages des

échéanciers d'emplois et de ressources. Il devra mettre en place une stratégie qui tienne compte de la solvabilité de l'établissement, du degré de sécurité etc. Le risque de liquidité ne peut jamais être complètement éliminé : Il peut simplement être géré, plus ou moins prudemment10.

B. Recommandations spécifiques

> Lors de nos entretiens, il est ressorti que deux banques n'avaient pas recours au refinancement sur le marché monétaire. Leurs

10 Jacques DARMON - Stratégie bancaire et gestion du bilan - P. 118

raisons s'expliquent soit par leur spécialisation sur un segment particulier ou par la durée des financements qu'elles octroient aux ménages. Ces explications fort possibles n'empêchent pas les fuites monétaires qui interviennent en cas de crédit octroyé à court, moyen ou long terme. Ces fuites doivent être compensées sur le marché monétaire. Il y va de soit que ce marché regroupe tout établissement dont l'activité principale est le financement de l'économie à travers l'octroi des crédits. Ces établissements de crédit gagneront donc à y recourir à chaque fois que le besoin se fait sentir.

> Le marché des Titres de Créances Négociables est une composante du marché monétaire. Cependant au cours de nos recherches, les banques interrogées n'ont pas fait mention de cette source de refinancement. Il est vrai que sa mise en oeuvre requiert beaucoup de temps et de moyens notamment les accords de classement qui certifient la qualité des effets mais cette source présente de nombreux avantages pour les établissements qui l'utilisent : les TCN sont souples d'utilisation et de négociabilité, favorisent la consolidation des ressources et surtout présentent des opportunités pour le développement

de nouveaux services bancaires. Une utilisation de ces instruments ne peut qu'assurer un plus de rentabilité.

> Les banques et établissements financiers de l'UEMOA évoluent dans un marché au potentiel énorme. La mondialisation et la globalisation ont fini de donner les exemples sur le travail collectif, sur la nécessité d'une franche collaboration entre les économies. A l'échelle du pays ou de la zone monétaire commune, les établissements de crédit gagneront beaucoup plus à se considérer comme des partenaires. L'union fait la force et c'est dans cet esprit qu'ils peuvent affronter l'avenir. A ce titre, « la banque de réseau » dont parlait Monsieur Abboul Mbaye est à considérer au plus haut niveau.

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