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Analyse du mécanisme de refinancement par le marché monétaire des établissements de crédit dans l'espace UEMOA

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par Cédric GUISSOU
Ecole Supérieure de Commerce de Dakar (SupDeCo) - Master of science Option Finance - Audit et Contrôle de Gestion 2008
  

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II - 4. DIFFICULTES ET LIMITES DE LA RECHERCHE

Tout travail de recherche nécessite des ressources de toutes formes pour sa réalisation. Il ne nous a pas été possible d'étendre nos travaux de recherches aux établissements de crédit des pays membres de l'Union. Cela est dû à nos moyens d'investigations très limités. Cependant, nous avons travaillé sur des banques du Sénégal et du Burkina tout en tenant compte des informations financières sur l'UEMOA, disponibles à la Banque Centrale.

Nous tenons à préciser que nous avons effectué un stage dans une institution bancaire de la place mais nous n'avons pas eu l'accès à une quelconque information financière. Les clauses de confidentialités et la difficulté à y accéder nous ont finalement poussé à faire fi du stage et de baser notre travail sur des recherches. Cependant nous nous sommes heurtés à d'autres difficultés sur le terrain.

Nous avons été confrontés à des réticences quant à l'obtention des informations auprès des administrations. Beaucoup de cadres interviewés ont accepté de répondre sous le couvert de l'anonymat, de façon verbale et évasive, avançant que l'administration ne doit en aucun cas connaître la source de l'information. Nous avons accepté cette condition d'abord parce qu'il n'y avait pas d'autres alternatives et ensuite en leur garantissant de ne pas citer

leurs noms. C'est donc dire que nous avons glané ça et là les informations sur la base du guide d'entretien mais de façon non officielle. Force est de constater que la rétention d'informations est monnaie courante à cause de la concurrence de plus en plus intense dans le secteur bancaire.

En ce qui concerne la documentation, le problème s'est aussi posé. Nous avons eu de la peine à consulter les ouvrages. La plupart de ces livres ne traitent pas le sujet mais plutôt de la monnaie, de ses caractéristiques et ses incidences sur l'économie, de la gestion de la banque, de même que les revues spécialisées. Des articles pertinents ont parus dans la `'Revue Banque» mais malheureusement non disponibles dans nos librairies. Les informations financières proviennent dans la majeure partie de la BCEAO, des différents rapports d'activité, de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Dakar et des entretiens réalisés.

III - CADRE ANALYTIQUE

Nous allons dans un premier temps faire une présentation détaillée du mécanisme de refinancement par le marché monétaire des établissements de crédit. Ensuite nous analyserons les informations recueillies lors de l'administration des guides d'entretien. Le guide d'entretien adressé aux banques comporte quinze questions et celui adressé à la BCEAO dix questions. Pour le premier guide, il nous été préférable de scinder les questions et d'y associer une thématique d'analyse. Ces thèmes d'analyse sont au nombre de six :

La preuve de refinancement

L'analyse du mécanisme de refinancement

L'impact des taux d'intérêt

L'analyse de la politique monétaire

Banques et établissements financiers : partenaires ou concurrents Préservation de l'activité bancaire et financière.

III - 1. MECANISME DU REFINANCEMENT PAR LE MARCHE MONETAIRE

SECTION 1 : CONDITION D'ADMISSIBILITE DES CREDITS AU
REFINANCEMENT

A/ Solvabilité de l'établissement de crédit

Les statuts et les règles d'intervention de la Banque Centrale précisent les conditions d'accès au refinancement des établissements de crédit. L'admissibilité au refinancement de la Banque Centrale par les établissements de crédits est conditionnée par le respect des ratios règlementaires relatifs à la solvabilité notamment ceux concernant le capital social minimum, le ratio fonds propres par rapport aux risques, le ratio de la division des risques et enfin celui du coefficient de liquidité.

> Le capital minimum : Il est fixé à 10 milliards FCFA pour les banques et 3 milliards pour les établissements financiers selon la décision du conseil

des ministres de finances en date du 17 septembre 2007. Comme mentionné dans les conditions d'exercice de la profession du dispositif prudentiel, un premier seuil devra être atteint à une échéance prochaine. Les banques et établissements financiers ont jusqu'au 31 décembre 2010 pour se conformer au premier seuil qui est de 5 milliards pour les banques et 1 milliard pour les établissements financiers.

> La division des risques : Les banques et établissements financiers sont tenus de limiter, dans une certaine proportion, leur risque sur un même bénéficiaire ou une même signature ainsi que sur l'ensemble des bénéficiaires dont les encours atteignent un niveau donné de leurs fonds propres effectifs. A ce sujet, le montant total des risques pouvant être pris sur une seule et même signature se limite à 75% des fonds propres effectifs de la banque ou de l'établissement financier.

> Le coefficient de liquidité : La réglementation sur la liquidité prend la forme d'un rapport entre d'une part les actifs disponibles et réalisables ou mobilisables à court terme (trois mois maximum) et d'autre part le passif exigible à court terme (trois mois maximum). Les établissements assujettis doivent avoir un coefficient de liquidité au minimum égal à 75%.

B/ La solvabilité du bénéficiaire primaire du crédit refinancé

Pour que le crédit soit admis comme support au refinancement de la Banque Centrale, les établissements bénéficiaires doivent préalablement détenir un accord de classement. L'accord de classement constitue un outil de contrôle à posteriori des crédits distribués. Il permet à la Banque Centrale d'apprécier la qualité des signatures détenues en portefeuille par les banques et établissements financiers ; mais aussi de déterminer l'encours des créances susceptibles d'être mobilisées auprès d'elle.

L'objectif visé est surtout :

- d'inciter les banques et établissements financiers à détenir des actifs sains et à veiller constamment à la qualité de leurs emplois.

- de fournir aux banques et établissements financiers ainsi qu'aux entreprises des indicateurs sur les critères d'admissibilité dans le portefeuille de la Banque Centrale. Ainsi les banques et les établissements financiers sont tenus de solliciter un accord de classement pour tout crédit octroyé à un même bénéficiaire. L'encours des crédits bénéficiant d'accord de classement délivré à la banque déclarante doit représenter à tout moment au moins 60% de l'encours total des crédits bruts.

Les demandes d'accord de classement doivent être introduites en deux exemplaires. Elles portent sur l'encours global des crédits à court, moyen et long terme dont bénéficie la signature. La durée de validité de l'accord de classement court à partir de la date de notification et ne peut excéder un an. L'instruction des dossiers s'appuiera sur deux groupes de ratios : d'une part les ratios de base dont le non respect entraîne le refus de l'accord de classement, et d'autre part, les ratios complémentaires qui servent à formuler des recommandations spécifiques à l'attention des bénéficiaires du crédit. Tous les accords de classement délivrés font l'objet d'un suivi mensuel pour ce qui concerne les délais de validité, les conditions particulières et leurs montants.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault