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Analyse du mécanisme de refinancement par le marché monétaire des établissements de crédit dans l'espace UEMOA

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par Cédric GUISSOU
Ecole Supérieure de Commerce de Dakar (SupDeCo) - Master of science Option Finance - Audit et Contrôle de Gestion 2008
  

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SECTION 2 : MODALITES PRATIQUES

Les concours de la Banque Centrale constituent des ressources d'appoint destinées à la couverture des seuls besoins sains de trésorerie des établissements de crédit. Ces concours s'articulent autour de trois axes principaux : le marché monétaire par voie d'adjudication, le marché des titres de créances négociables et la politique d'open market, le réescompte et la procédure de pension.

A/ le marché monétaire par voie d'adjudication

1. Nature du marché et participants

Les aménagements apportés au marché monétaire ont abouti à l'adoption de la technique d'adjudication à la hollandaise. Ce marché des enchères régionales se déroule par voie d'adjudication à taux variables ouverte soit aux offreurs soit aux demandeurs de ressources selon les procédures de pension.

Les injections brutes de liquidités de l'institut d'émission s'effectuent par appel d'offre pour les prises en pensions adressées aux demandeurs de ressources de même que les mises en pensions adressées aux offreurs de ressources.

Les offreurs se composent surtout des banques, établissements financiers, de la BOAD, des caisses d'épargne justifiant d'une autonomie de gestion, des trésors nationaux...

Les participants aux enchères ayant la qualité de demandeur se composent des banques, de la BOAD, des établissements de crédit-bail, des trésors nationaux...

2. Période et durée des adjudications
Les adjudications sont organisées une fois par semaine pour une durée de (07)

sept jours. Toutefois cette durée et cette périodicité peuvent être modifiées par la banque centrale conformément aux impératifs clés de la politique monétaire. Les trois guichets prévus initialement ont été unifiés avec pour corollaire un taux d'intérêt unique. De même des adjudications exceptionnelles peuvent être organisées en dehors des séances périodiques pour des durées plus courtes.

3. Fonctionnement

Elles s'effectuent en trois étapes qui sont :

a. L'annonce des appels d'offres

b. Le dépôt des soumissions

c. L'exécution des opérations du marché

a) Annonces des appels d'offres Ces annonces sont faites à l'aide d'un formulaire dûment formalisé intitulé Avis

d'appel d'offres. La banque centrale se charge d'informer le système bancaire de l'organisation à une date donnée, d'une adjudication dont les caractéristiques sont précisées à l'avance. Ces caractéristiques portent surtout sur la nature des adjudications (prise ou mise en pension), le montant maximum mis en adjudication, l'échéance, la durée, la date de valeur ainsi que l'heure limite de dépôts des soumissions. Le volume maximum des injections de liquidités ou des reprises brutes sera déterminé de manière à assurer la compatibilité entre le niveau de la liquidité bancaire et les objectifs de la politique de monnaie et de crédit.

b) Le dépôt des soumissions Les soumissions sont déposées par les intervenants auprès de l'une des (08)

huit agences principales de la BCEAO, au plus tard le jour et l'heure limites indiqués sur l'avis d'appel d'offre, à l'appui du formulaire approprié ( mise en pension ou prise en pension). Les participants précisent sur leurs formulaires le montant de leurs interventions, mais aussi le taux d'intérêt qu'ils proposent. Les demandeurs indiquent le montant des effets à mettre en pension et autorisent la BCEAO à les déposer en garantie pour un montant au moins égal à leur valeur.

c) L'exécution des opérations Les opérations du marché sont centralisées et exécutées au siège de la banque

centrale le jour suivant le dépôt des soumissions.

Ces derniers sont classés dans un ordre croissant des taux d'intérêt pour les reprises brutes en liquidités, et dans l'ordre décroissant des taux d'intérêt pour les injections de liquidités. En cas d'injection, la satisfaction des demandes s'effectue en privilégiant les soumissions aux taux d'intérêt les plus élevés. Les offres retenues seront celles des soumissions aux taux les plus bas. Ainsi le taux d'intérêt correspondant à la dernière offre retenue sera appelé taux marginal ou taux maximum s'il s'agit de reprises de liquidités. La détermination des résultats fera apparaître deux cas de figure :

- le cas où les offres soumises sont supérieures au montant des adjudications. Dans ce cas les soumissions exprimées à des taux d'intérêt au dessus du taux marginal, seront intégralement retenues. Celles exprimées par le taux marginal seront retenues proportionnellement au montant cumulé restant pour couvrir le montant mis en adjudication et le montant cumulé des soumissions au taux marginal. Le taux marginal correspondra ainsi au taux le plus élevé pour les reprises de liquidités mais aussi le taux le plus faible pour les injections de liquidités.

- Le cas où les offres soumises sont inférieures ou égales au montant mis en adjudication.

Les résultats de l'adjudication sont communiqués aux participants le jour suivant l'exécution de l'opération en précisant notamment pour chaque intervenant les montants retenus. A la date de valeur de l'adjudication, les comptes courants des déposants seront débités des montants retenus dans le cas des reprises de liquidités alors que les comptes des bénéficiaires d'avances seront crédités des montants retenus dans le cadre des injections brutes de liquidités.

B/ La politique d'open market et le marche des titres de créances négociables.

Ces deux procédures de refinancement s'exécutent également sur le marché monétaire. Une opération d'open market peut se définir sur deux points : d'abord au sens strict du terme elle peut consister en l'achat ou en la vente définitive de titres publics tels que les bons du trésor par la Banque Centrale sur le marché monétaire. Au sens large, cette opération peut inclure les prises ou les mises en pensions de titres. Un cadre règlementaire a été institué pour faciliter l'aboutissement de ces opérations. Cette réglementation concerne entre autre le bon du trésor, les certificats de dépôts par les banques, les bons des établissements financiers, les billets de trésorerie par les entreprises. La durée, la qualité de l'émetteur ainsi que le montant des titres permettent de les classer :

a- Les bons du trésor : Ce sont des titres représentatifs de créances négociables émis par les Etats de l'Union pour les besoins de leur trésorerie. Le montant et la durée sont déterminés en fonction des besoins par le ministre des finances de l'Etat concerné. La valeur nominale des bons du trésor est fixée soit à cinq millions ou est multiple de ce montant et sa durée peut s'étendre d'une semaine à deux ans. Le principe de ce mode de refinancement est l'adjudication. La Banque Centrale en assure l'organisation.

b- Les certificats de dépôts sont des titres de créances émis par les banques dans le but de lever des capitaux, de collecter des ressources à moyens termes. La valeur nominale de ces titres est également de cinq millions.

c- Les bons des établissements financiers et les billets de trésorerie : il s'agit également de titres représentatifs de créances qui permettent à leur émetteur de combler un besoin de trésorerie temporaire mais leur particularité réside dans la nature de l'émetteur. Les bons des établissements financiers sont exclusivement émis par des établissements financiers tandis que les bons de trésorerie sont émis par les entreprises.

C/ La procédure de réescompte

Le réescompte peut être défini comme l'opération par laquelle, un établissement de crédit, de sa propre initiative donne à la Banque Centrale, de manière définitive et en pleine propriété, des effets ou des titres de créances pour une valeur de mobilisation déterminée conformément à des règles préétablies. Cette procédure est souvent utilisée pour couvrir un besoin de trésorerie d'une certaine durée. La Banque Centrale réescompte les effets présentés par les établissements financiers en les rémunérant à un taux donné, le taux de réescompte. En principe, tous les effets répondant aux critères d'admissibilité au portefeuille de la Banque Centrale peuvent être pris au réescompte. Le coût de cette opération présente une incidence majeure sur la politique de crédit. En effet, la hausse ou la baisse du taux de réescompte peut

Les effets ou titres précomptés doivent être endossés à l'ordre de la BCEAO avec la mention « valeur en compte ». Tous les effets ou titres donnent lieu à la perception d'un minimum de 10 jours d'agios. Les agios précomptés sont calculés au prorata du nombre de jours à courir de la date de valeur de réescompte à celle de l'échéance.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille