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La faible participation des femmes dans le projets de développement dans la CRD de Mankoutant en Republique de Guinée

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par Alpha Oumar KEBE
Gamal Abdel Nasser de Conakry - Maà®trise Sociologie (Genre et Développement) 2003
  

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SECTION I : PARTICIPATION

Pour le Petit Robert (1995), Participation vient du latin "Participatio" qui voudrait dire « action de participer à quelque chose. »

Aux discours habituels sur le thème de la lutte contre le sous-développement selon, N'Kaloulou (1984), est venu s'ajouter le "mot magique" de participation paysanne. Ce mot pour l'auteur à pris une telle dimension dans le discours des pouvoirs publics et du "développeur" , qu'on y voit déjà la solution aux énormes problèmes qui assaillent et assujettissent l'africain.

« La Participation, c'est donner aux communautés à la base la possibilité de décider elles- mêmes de leur développement, et ne plus les considérer comme des exécutrices des politiques de développement conçues au niveau national. Il faut une évolution des pouvoirs de décision vers les communautés de bases »

Franco cité par N'Kaloulou (1984 : 25).

Kébé Alpha Oumar : 39ème Promotion UGANC/FLSH

Thème : Participation des Femmes dans les Projets de Développement dans la CRD de Mankountan

Soumaré cité par Baldé (2001 :7), dans le cadre de la participation des populations à la base affirme, que si les membres de l'association ne participent pas activement à la vie du groupement, celui-ci mourra rapidement. D'ailleurs, la non participation des populations rurales aux projets de développement serait, selon l'auteur, considéré comme la cause fondamentale du sous-développement. La participation de chacun et de tous est donc la condition de survie et de développement des communautés à la base et de ses activités. L'urgence des problèmes à résoudre et la lenteur de l'adhésion populaire, voire le rejet pur et simple des projets de développement proposés découragent ainsi les volontés les plus tenaces.

Pour Soumaré cité par Baldé (2001 : 21), le terme participer veut alors dire prendre part et suppose que l'on est élément dans un processus où les éléments sont complémentaires. Pour prendre part, participer, il est essentiel d'avoir conscience de l'objectif visé, de l'importance de cet objectif, et du rôle exact qui lui est assigné. En outre, il faut avoir la conscience que la non participation remettra en cause l'objectif visé.

A cet effet, il illustre en relatant que lors d'un déplacement en Guinée Forestière, entre Kissidougou et Guéckédou, si un tronc d'arbre barre la route, que le chauffeur demande aux passagers de l'aider à déplacer le tronc d'arbre pour pouvoir avancer, et que ces derniers refusent de prendre part au déplacement du tronc d'arbre, tout le monde restera sur place aussi longtemps qu'ils ne se mettront pas à l'oeuvre. La prise de conscience d'une situation où l'on est partie prenante exige donc la participation défendra-t-il.

Soumaré, cité par Baldé (2001 : 8) distingue cinq types de participations et cinq degrés et formes de participations aux projets de développement local participatif :

1. La participation de fait qui tire son origine de la tradition (groupe d'âge, de métier, groupe familial, de religion, etc,..). Cette participation est non volontaire, elle est de fait. Elle renforce les traditions ;

Kébé Alpha Oumar : 39ème Promotion UGANC/FLSH

Thème : Participation des Femmes dans les Projets de Développement dans la CRD de Mankountan

2. La participation volontaire ou consciente est une création du groupe par les participants eux-mêmes et sans recours à des animateurs extérieurs. Dans ce cas, le groupe se donne lui-mêmes son organisation (syndicat, coopérative, partis politiques, etc.). Cette participation est volontaire, elle satisfait des besoins nouveaux ;

3. La participation spontanée est une création du groupe par les participants eux- mêmes. Ce type de participation se fait à l'intérieur de groupe fluide, fluctuant et sans organisation. Les membres sont entièrement des volontaires et aucun ne possède de fonction sociale apparente ;

4. La participation provoquée résulte d'une création du groupe par des animateurs extérieurs dans le cadre des projets communautaires. Ce type de participation est provoqué et suscité. Les membres adoptent des comportements jugés désirables ;

5. La participation imposée découle de la création du groupe par des animateurs ou des autorités. Habituellement, les membres eux-mêmes s'imposent des normes impératives de comportement. Cette participation est obligatoire et celle-ci est indispensable au fonctionnement du groupe.

Pour Soumaré, cité par Baldé (2001 : 8), en lieu et place de la notion de non participation, il est préférable de parler de degrés de participation en raison du fait que les projets de développement communautaire sont toujours un système ouvert. Il existe donc forcément une certaine forme de participation des populations aux projets de développement, mais à des degrés divers. Dans le cadre des formes de participation, Soumaré distingue la participation lointaine et celle provocatrice. La participation lointaine est le degré le plus bas de la participation. Dans ce cas, les populations voient débarquer une équipe d'experts qui se livrent à des travaux dont elles ignorent l'origine et la finalité. Elles commencent alors à s'interroger : que viennent faire ces gens ? Où veulent-ils en venir ? A ce stade, toutes les spéculations sont permises.

Kébé Alpha Oumar : 39ème Promotion UGANC/FLSH

Thème : Participation des Femmes dans les Projets de Développement dans la CRD de Mankountan

La participation est dite provocatrice lorsque les projets s'implantent sans l'avis et la participation des membres de la communauté, et provoquent des réactions négatives dans la population. Il s'ensuit des tensions et des conflits. N'ayant reçu aucune observation sur les objectifs du projet, les populations y voient une menace pour leur propre sécurité.

La participation résignée des populations est due à la crainte des sévices politiques et administratifs du pouvoir. Les réactions de la population sont du genre « que m'adviendra t-il si je ne participe pas au projet ? Ne va t-on pas me créer des difficultés aux niveaux politiques et administratifs ? ». Il arrive aussi que des sollicitations de leaders influencent la participation des populations. Dans ce cas, selon Soumaré, cité par Baldé, (2001 : 9), on entend les individus dirent « moi, je participe parce que c'est mon frère, il est de la même ethnie que moi, c'est lui qui est à l'origine du projet ». Parfois, il s'agit aussi pour certains de ne pas être rétrograde, de faire comme les autres d'autant plus que telle ou telle autre a son mari dans le projet.

Dans le cadre de la présente étude, la participation serait la prise en compte des populations sans exception dans les différentes étapes de l'évolution des projets de développement.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon